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Rétrospective 2022 : trois belles histoires qui ont marqué l’année

Sport lundi 26 décembre 2022 Charlotte Denquin

Pendant les fêtes de fin d’année, Studforlife vous propose de revivre, à travers une sélection d’articles publiés au cours des derniers mois, des moments marquants de 2022. Déclinée en sept épisodes, cette rétrospective met à l’honneur les chevaux, cavaliers, éleveurs et moments sportifs ayant jalonné une saison marquée par le sacre mondial de King Edward et Henrik von Eckermann et le triomphe de Martin Fuchs du côté de Leipzig. Dans le premier volet de cette série, focus sur trois histoires insolites et rafraîchissantes. De la seconde vie du warrior Vitiki, en passant par la muée en mascotte du puissant Granby et la réussite d’une poulinière Trotteur Français, retour sur trois parcours de vie inspirants. 


Granby, un doux géant érigé en mascotte outre-Atlantique

Le début de l’année a été marqué par l’histoire totalement insolite de Granby, un cheval croisé Shire et monté par le Français Daniel Delsart. Si l’immense gris n’affronte pas chaque week-end les Grands Prix les plus impressionnants du monde, son cœur aussi grand que lui lui permet de rivaliser dans les épreuves de puissance. À Londres, en fin d’année dernière, le duo avait fait sensation. “Granby est un gentil géant, comme on dit ici, en Angleterre. Ma femme le monte et le prend parfois pour faire de petites chasses à courre. Il adore ça. C’est vraiment un cheval super gentil, très facile à gérer. Avec ses origines, il a une technique un peu particulière. Il n’est pas très classique, mais a un gros cœur”, confiait le Nordiste, expatrié en Angleterre depuis 2007. S’il avait un temps envisagé de disputer quelques beaux derbies avec son complice, Dan Delsart, auteur d’une apparition remarquée sur la chaîne YouTube à succès Event Elphick Ponies, a finalement revu ses plans et préféré disputer quelques puissances, notamment lors du CSI 3* d’Harthill, avec une quatrième place à la clef. De retour au parc des expositions Excel il y a dix jours, la paire n’a pas connu autant de réussite qu’en 2021. Mais qu’importe, le plaisir reste le même lorsque ce duo aussi atypique qu’attachant entre en piste.

L’histoire de Granby est à (re)lire ici.

Granby et Daniel Delsart sur le mur de la puissance du CSI 5*-W de Londres. © Collection privée

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 Vitiki, le phoenix aux mille vies

Début mai, à l’occasion du Grand Prix du CSIO 5* de La Baule, les regards se sont tournés vers Beth Underhill, victorieuse avec Dieu Merci van T & L, mais pas seulement. À la remise des prix, trônant au milieu d’autres cracks, un petit alezan à l’histoire singulière, Vitiki. Deuxième de cette épreuve avec son cavalier Yuri Mansur, le fils de Valentino venait de réaliser un véritable exploit que personne n’aurait cru possible quelques années en arrière.
En juillet 2018, au CHIO d’Aix-la-Chapelle, Vitiki se fracture un paturon à la réception d’un obstacle. Si les vétérinaires les plus optimistes envisagent une belle retraite, l’entourage du hongre n’a jamais cessé de croire que l’alezan foulerait à nouveau, un jour, les plus belles pistes du monde. Après un premier retour en compétition miraculeux en 2020, l’Hanovrien à la volonté de fer subit un nouveau coup du sort fin 2021 et passe pour la deuxième fois sur la table d’opération pour un kyste dans le sinus gauche. Une autre difficulté qu’il a, là encore, surmontée. Finalement, Vitiki, c’est une histoire de courage, de positivité et de persévérance sans limite qui lie désormais tout l’entourage de Yuri Mansur à ce guerrier si spécial que tout le monde condamnait. En 2022, outre sa performance à La Baule, il s’est également imposé dans le Grand Prix dominical d’un CSI 5* à Valkenswaard, l’une de ses plus belles victoires. “Vitiki est un cheval spécial. Son accident à Aix-la-Chapelle a sûrement été le jour le plus dur de ma vie. Je vivais mon rêve et, en une fraction de secondes, je me suis retrouvé en enfer. Pour autant, si on me proposait de changer le cours des choses, je refuserais. Ma famille, mes enfants et moi avons appris énormément grâce à ce cheval. Je me suis amélioré comme cavalier, comme Homme de cheval et comme personne. Nous avons appris une grande leçon : il faut croire que tout est possible. Alors, le rêve peut vraiment devenir réalité” avait déclaré le Brésilien.

Les trois parties de l'histoire de Vitiki sont à (re)lire ici, ici et ici.

Yuri Mansur a eu raison de lever le poing lors du Grand Prix de La Baule: son crack Vitiki est enfin de retour! © Sportfot  

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Ondine de Grozieux, précieux trésor de Bernard Sainsardos

En septembre, lors de la Grande Semaine de Fontainebleau, Bernard Sainsardos a disputé le championnat des six ans avec Grivna de Chez Nous. Fille de Cornet Obolensky, la grise a pour mère Ondine de Grozieux, une jument… Trotteur Français! Étonnant mélange qui n’est pourtant pas inédit et qui a déjà pu faire ses preuves par le passé. En effet, en 2007, le Tarn-et-Garonnais a fait l’acquisition de cette jument baie, de cinq ans à l’époque, dotée de réelles qualités à l’obstacle afin de produire quelques poulains. Par la suite sont nés trois chevaux ayant évolué au moins jusqu’à 1,40m, le premier, fils de Kannan, Un de Chez Nous, détenteur d’un ISO de 155 en 2017, son propre frère Venant de Chez Nous, vainqueur cet été d’une Pro 1 à 1,40m sous la selle de Julie Fradin, et enfin Alaïd de Chez Nous. Cette dernière, fille d’Ogano Sitte, s’est, avec la Néo-Zélandaise Samantha McIntosh, illustrée jusqu’en CSIO 4*. Remarquable poulinière, Ondine de Grozieux a ensuite donné huit autres produits, tous performants à leur niveau. Âgée de vingt ans, la baie a désormais passé le relai à sa fille, Capsella de Chez Nous, pour faire perdurer la lignée Trotteur Français. “Sa production est un peu un hasard, mais en sautant comme elle sautait, on pouvait espérer qu’elle transmette cette qualité. Nous voyons de plus en plus de très bons chevaux Trotteurs Français. Tout s’améliore et les éleveurs font un bon travail. Mon élevage est une originalité ; c’est de chez nous” avait alors raconté Bernard Sainsardos.

Une belle histoire à retrouver ici.

Bernard Sainsardos et Grivna de Chez Nous, une fille d’Ondine de Grozieux, à Fontainebleau. © Mélina Massias

Photo à la Une : Granby, Grivna de Chez Nous, fille d’Ondine de Grozieux, à Fontainebleau et Vitiki à La Baule. © DR, Mélina Massias