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Angelica Augustsson Zanotelli parachève son week-end de rêve en remportant la Coupe du monde d’Helsinki !

Sport dimanche 23 octobre 2022 Mélina Massias

Quel week-end pour Angelica Augustsson Zanotelli ! La Suédoise s’est offert les deux Grands Prix majeurs du CSI 5*-W d’Helsinki, dont l’épreuve de la Coupe du monde. Impériale sur sa géniale Kalinka van de Nachtegaele, l’amazone a mis tout le monde d’accord en signant un barrage au cordeau dans le temps fort dominical du concours finlandais. Neuf ans après sa dernière grande victoire à 1,60m, elle ne pouvait sans doute pas rêver mieux. Derrière elle, deux Allemands, et pas des moindres, puisqu’ils ont tous deux remporté le mythique Grand Prix du CHIO 5* d’Aix-la-Chapelle, ont complété le podium : Gerrit Nieberg et Janne Friederike Meyer Zimmerman. Du côté du classement général de la ligue d’Europe occidentale, Victoria Gulliksen s’installe aux commandes, après une nouvelle performance de son cher Equine America*Papa Roach.

La joie de Marlon Mòdolo Zanotelli et Henrik Ankarcrona, les bras levés dans les tribunes et le sourire radieux d’Angelica Augustsson Zanotelli. Voilà l’image marquante de la Coupe du monde d’Helsinki, deuxième étape de l'historique circuit indoor de la saison pour la ligue d’Europe occidentale. Juchée sur l’atypique Kalinka van de Nachtegaele, l’amazone suédoise s’est imposée en reine, dimanche 23 octobre, devant son époux et son chef d'équipe, au terme d’une épreuve parfaitement dosée par les chefs d’orchestre de l’après-midi : le Brésilien Guilherme Jorge et la Finlandaise Johanna Mikkola, qui officiaient comme chefs de piste. En effet, outre un parcours initial sélectif, le duo a offert aux spectateurs un barrage plein de suspense, ayant regroupé dix couples. Ultime concurrente à prendre le départ de la finale au chronomètre, Angelica Augustsson Zanotelli a mis tout le monde d’accord.

Le trio gagnant !

La souriante cavalière a achevé là l’un, si ce n’est le plus beau week-end de sa carrière. Avant son déplacement en Finlande, elle ne s’était plus imposée dans une épreuve à 1,60m depuis plus de… neuf ans. Après avoir regoûté à la victoire au plus haut niveau, samedi soir, dans le Grand Prix de la ville d’Helsinki, déjà en compagnie de sa fille d’Epleasure van’t Heike, la Scandinave a prolongé le plaisir. Comme en février 2013, date de son dernier grand succès au plus haut niveau, Angelica Augustsson Zanotelli s’est offert une étape Coupe du monde, avec une jument alezane aussi singulière que talentueuse. La dernière fois, c’était la brillante Mic Mac du Tillard qui avait défilé en tête du tour d’honneur à Göteborg. Cette fois, elle était bien accompagnée de Kalinka van de Nachtegaele, qui lui avait déjà permis de disputer les Européens Longines de Riesenbeck en septembre 2021.

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"Je pense que je n'ai pas encore réalisé ce qui s'est passé : j'ai gagné les deux ! Je suis tellement heureuse, reconnaissante et fière. C'est la première fois que je gagne un Grand trophée et une Coupe du monde le même week-end, alors je suis très heureux que cela soit arrivé. Comme tous les cavaliers le savent, tout est une question de détails, on peut toucher une barre et qu'il tombe, ou bien qu'il reste en place. Aujourd'hui, j'ai eu de la chance lors de mon premier tour et mon cheval a fait un barrage incroyable. Je suis très reconnaissant d'être assise ici aujourd'hui avec tous ces cavaliers, ils ont tous été très rapides", a commenté l'heureuse lauréate. "[Kalinka] est très spéciale ; spéciale dans le sens difficile, mais aussi spéciale de manière étonnante. Elle est très délicate et sensible, mais c'est vraiment une gagnante. Elle entre en piste et veut gagner. Je l'ai depuis quelques années maintenant et je pense que nous sommes devenus une équipe très forte. J'ai commencé à la monter vraiment rapidement il y a seulement six mois, car lorsqu'elle est arrivée chez moi, elle était un peu trop nerveuse. J'espérais que cela arriverait, qu'elle deviendrait cette gagnante, mais bien sûr, on ne sait jamais. Et maintenant, je suis tellement fière d'elle, elle est vraiment en train de devenir une super star."Je l'ai depuis quelques années maintenant et je pense que nous sommes devenus une équipe très forte. Je l'ai depuis quelques années maintenant et je pense que nous sommes devenus une équipe très forte. J'ai commencé à la monter contre la montre il y a seulement six mois, car lorsqu'elle est arrivée chez moi, elle était un peu trop nerveuse. J'espérais que cela arriverait, qu'elle deviendrait cette gagnante, mais bien sûr, on ne sait jamais. Et maintenant, je suis tellement fière d'elle, elle est vraiment en train de devenir une super star."

L’Allemagne loupe un doublé

Si Angelica Augustsson Zanotelli s’est installée en tête en toute fin d’épreuve, avec autorité et grâce à un parcours parfaitement maîtrisé, du début à la fin, un homme a bien cru tenir là une nouvelle victoire au plus haut niveau. Gerrit Nieberg, entré dans une autre aire à l’occasion du dernier CHIO 5* d’Aix-la-Chapelle, dont il avait remporté le Grand Prix dominical à la surprise quasi générale, a longtemps tenu la tête en Finlande. Cette fois, son cher Ben 431, qui avait sauté l’étape d’Oslo la semaine passée, avait laissé place au non moins talentueux Blues d’Avelines CH. L’imposant et très plaisant gris n’a fait qu’une bouchée des deux parcours qui lui ont été proposés aujourd’hui. Si, d’apparence, le fils de Baloussini ne semble pas être le mieux taillé pour l’étroite piste finlandaise, sa souplesse et son agilité ont joué en sa faveur. Malheureusement, son chronomètre, fixé à 35”16 s’est avéré trop faible face à la fougue d’Angelina Augustsson Zanotelli et sa géniale alezane, qui ont coupé la ligne d’arrivée en 34”13.

Gerrit Nieberg et le styliste Blues d'Aveline CH.

Pourtant, l’Allemagne, qui comptait deux représentants lors de la finale au chronomètre, aurait bien pu signer une performance magistrale, puisque Janne Friederike Meyer Zimmerman s’est également démarquée. Avec son extraordinaire Buettner’s Minimax, digne fils du crackissime Cornado I, la Germanique a livré deux performances parfaites. Pour sa première en Coupe du monde, son généreux gris de treize ans a montré toute sa qualité, enregistrant un temps de 35”44, synonyme de troisième place. Il n’y a pas à dire, la souriante cavalière est en pleine forme en cette fin de saison et il faudra assurément compter sur elle pour 2023.

Les deux derniers double clear round ont été l'œuvre de Thomas Ryan et Gilles Thomas. Le premier avait de nouveau sellé Springfield 21, tout bonnement bluffant à Oslo et encore meilleur à Helsinki. Le bai, fils de Stakkato Gold, dont l’heure de gloire est peut-être en train d’arriver grâce à Solid Gold, Stargold ou encore Starissa, a déroulé deux prestations impeccables et fait forte impression avec sa technique parfaite. À seulement neuf ans, le petit étalon en a profité pour offrir à son cavalier, qui a déjà défendu les couleurs de son équipe nationale lors des Européens de 2009, sa plus belle distinction à ce niveau. Chapeau. Un poil moins rapide, Gilles Thomas a su interpréter avec justesse sa puissante Luna van het Dennehof. La baie a ainsi assuré une bonne cinquième place, qui vient s’ajouter à la ribambelle de classements qui ont parsemé la saison de haute volée signée par son pilote belge.

L'immense joie de Janne Friederike Meyer Zimmerman et son démonstratif Buettner's Minimax.

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Victoria Gulliksen reste sur son nuage et prend les commandes du général

Sixième de l’épreuve, Victoria Gulliksen n’est pas redescendue de son nuage. La Norvégienne, héroïne des siens la semaine passée, a de nouveau réussi à se qualifier pour le barrage, grâce à son incroyable Equine America*Papa Roach. Revenu de loin, le petit alezan a une nouvelle fois tout donné à sa cavalière, mais n’a pu éviter une faute au barrage après un saut un peu trop ouvert sur l’avant dernier obstacle du barrage. Qu’importe, la jeune femme ne pouvait qu’avoir le sourire. Grâce à son nouveau classement, elle empoche onze points supplémentaires pour le classement général, portant son total à vingt-sept unités. Suffisant, donc, pour prendre les commandes, avant la prochaine étape, qui se jouera à Lyon, dans sept jours.

Huitième de cette hiérarchie, Eduardo Pereira de Menezes était aussi ravi du comportement de son séduisant H5 Elvaro, septième après avoir concédé une faute au barrage. Le bai confirme, après une bonne prestation du côté de la Norvège. Malgré ses quatre points lors de son second parcours, il devance Bart Lips, qui misait sur Hurricane D.D., Jack Whitaker, auteur d’une grosse faute au barrage avec son toujours si bouillonnant Equine America*Valmy de la Lande, cinquième de la dernière finale Coupe du monde Longines de Leipzig, ainsi que le Belge Jordy van Massenhove, bien aimé de Victoria Gulliksen et aux rênes de l’inexpérimenté mais fort prometteur Equine America*Verdiamo Z.

Angelica Augustsson Zanotelli et Kalinka van de Nachtegaele en route pour la victoire.

Grâce à deux points acquis aujourd’hui, Bryan Balsiger, lauréat à Oslo, reste deuxième au classement général et a déjà fait la moitié du chemin pour espérer s’envoler en direction d’Omaha au printemps prochain. Il est suivi par la reine du jour, Angelica Augustsson Zanotelli, qui totalise vingt points, tout comme Gerrit Nieberg, quatrième. Lars Kersten, auteur du parcours à quatre points le plus rapide à Helsinki, se maintient en embuscade, au cinquième rang, après avoir livré deux très bonnes copies en ce début de saison indoor.

Les résultats complets de la Coupe du monde ici.
Le classement général provisoire complet ici.

Toutes les épreuves du CSI 5*-W d’Helsinki sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.

Crédit photo : © FEI/Roland Thunholm. Photo à la Une : La joie d’Angelica Augustsson Zanotelli lors de la remise des prix.