Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Rétrospective 2022 : trois rencontres qui ont marqué l’année

Interviews mardi 27 décembre 2022 Charlotte Denquin

Pendant les fêtes de fin d’année, Studforlife vous propose de revivre, à travers une sélection d’articles publiés au cours des derniers mois, des moments marquants de 2022. Déclinée en sept épisodes, cette rétrospective met à l’honneur les chevaux, cavaliers, éleveurs et moments sportifs ayant jalonné une saison marquée par le sacre mondial de King Edward et Henrik von Eckermann et le triomphe de Martin Fuchs du côté de Leipzig. Dans le deuxième volet de cette série, focus sur trois rencontres singulières avec l’autodidacte Fernando Martinez Sommer, le pilier danois Andreas Schou et les rêves de Jana Wargers

[revivead zoneid=48][/revivead]

Fernando Martinez Sommer, le nouveau visage du saut d’obstacles mexicain

Encore majoritairement méconnu du grand public, Fernando Martinez Sommer a certainement gagné en visibilité cette année. En juin, à l’occasion du Longines Global Champions Tour de Cannes, le Mexicain s’est imposé dans sa toute première épreuve 5* avec son très bon High Five (KWPN, Glasgow vh Merelsnest). Véritable autodidacte, ce passionné a toujours vécu et pensé cheval, se frayant son propre chemin dans ce milieu si difficile. Accompagné par Juan Carlos Franco, davantage impliqué pour la passion des chevaux que pour l’argent, Fernando vole désormais de ses propres ailes. Quittant son Amérique natale en 2018 pour l’inconnu en Belgique, où il a rencontré sa femme, puis les Pays-bas, le jeune homme a été propulsé sur le devant de la scène en 2022. Invité par Éric Lamaze à rejoindre son équipe de la Global Champions League, les Rome Gladiators, les portes des CSI 5* se sont enfin régulièrement ouvertes. De quoi satisfaire le cavalier qui rêve de faire partie des dix meilleurs mondiaux. Ne délaissant pas son pays, pour lequel il souhaite concourir, Fernando a fait l’impasse sur les championnats du monde Longines d’Herning en 2022 afin de ne pas brusquer ses montures, qu’il choie plus que tout. Pour autant, le jeune cavalier a participé à la victoire de son pays dans la Consolante de la finale des Coupes des nations de Barcelone en septembre avec son bon High Five. Le début d’une très belle histoire dont il est lui-même convaincu, comme il l’avait déclaré ; “J’ai beaucoup appris depuis mon arrivée en Europe. Cela a été une sacrée aventure. Il y a eu beaucoup de frustration et d’enthousiasme. Grâce à ça, je pense que je savoure avec davantage de bonheur les bonnes journées. Peut-être que les moins bonnes viennent aussi avec plus de déception pour moi que pour quelqu’un né dans le sport. Je pense que je n’en suis qu’à 50 ou 60% de mes capacités. Je peux progresser et apprendre beaucoup. Même si le chemin a été long, je crois que ce n’est que le début dans le vrai sport”.

Les deux parties de la rencontre avec Fernando Martinez Sommer sont à retrouver ici et ici

Bien que voulant évoluer au plus haut niveau, Fernando Martinez Sommer n'en oublie pas moins la bannière mexicaine qu'il a représentée lors de la Finale des Coupes des nations de Barcelone en septembre avec High Five. © Scoopdyga

[revivead zoneid=48][/revivead]

Jana Wargers, l’ascension fulgurante d’une discrète ambitieuse

Rencontrée à l’occasion du CHIO d’Aix-la-Chapelle, Jana Wargers était en plein rêve. Installée confortablement dans un canapé du bâtiment donnant sur le paddock de détente, l’Allemande peinait à réaliser ce qu’elle était en train de vivre. Avec son crack Limbridge (Holst, Limbus x Cambridge), elle avait pris part, quelques jours auparavant, devant son public, à la Coupe des nations du mythique concours, d’ailleurs remportée par la Mannschaft. Un privilège qui résulte d’une saison exceptionnelle lors de laquelle l’amazone a connu une ascension fulgurante.
Ayant eu un coup de foudre pour les chevaux à l’âge de sept ans, Jana Wargers n’a ensuite eu qu’un ultime but, devenir cavalière professionnelle. Rapidement, la jeune femme a pu atteindre le haut niveau, travaillant notamment au sein de la structure de Kurt Holz. En 2013, alors qu’elle n’est âgée que de vingt ans à peine, elle initie même la carrière internationale d’un certain Clooney 51, champion d’Europe 2019 avec Martin Fuchs. Mais c’est en 2022 qu’elle a connu ses plus beaux coups d’éclat, en partie grâce à Limbridge et à Ashford Farm, écurie de commerce avec laquelle elle travaille et qui lui permet de conserver son crack. “Limbridge est vraiment, vraiment spécial. Je crois qu’il est en quelque sorte le cheval d’une vie. C’est un vrai battant. Je n’ai jamais eu un tel sentiment sur un cheval avant et il me donne l’impression qu’il peut sauter n’importe quoi” avait-elle alors confié.
En juin, Jana Wargers rêvait des championnats du monde Longines d’Herning. Un souhait qui s’est réalisé et qu’elle a même conclu avec une neuvième place individuelle. Désormais, la discrète jeune femme de trente ans a les yeux tournés vers les Jeux olympiques de Paris 2024 et n’exclue pas non plus le fait de fonder une famille avec son compagnon, Michael Cristofoletti.

La rencontre avec Jana Wargers est à (re)lire ici.

Jana Wargers et Limbridge, subtile mélange entre une équitation discrète et un crack aux moyens illimités. © Scoopdyga.

[revivead zoneid=48][/revivead]

2022, année de la consécration d’Andreas Schou, le pilier danois

À trente-six ans, Andreas Schou a connu l’année la plus folle de sa carrière. Quarante et unième au classement mondial Longines, le Danois s’est imposé, cette année, dans son premier Grand Prix 5* à l’occasion du CSIO de Sopot, mais également dans le Grand Prix 3* du CSIO de Deauville et s’est classé, entre autres, dans les étapes de la Coupe du monde Longines de Lyon, Stuttgart, Madrid et Londres. Rencontré à l’occasion du Longines Equita Lyon, le sympathique cavalier s’est confié sur sa folle année et son parcours. Ayant débuté l’équitation en pony-games, le saut d’obstacles s’est ensuite naturellement imposé à lui. Vouant une passion folle à sa patrie, c’est avec une grande fierté qu’il a représenté son drapeau cet été, sur ses terres, à l’occasion des championnats du monde Longines d’Herning, son neuvième championnat Senior. “J’adore suivre ce que font mes compatriotes. Je regarde n’importe quel sport à partir du moment où le Danemark est performant ! Si c’est du handball, je m’intéresse au handball. Si c’est le football, je suis le football. Il en a été de même avec Vingegaard (Jonas Vingegaard, coureur cycliste portant les couleurs de l’équipe Jumbo Visma et dont le parcours et la réussite a passionné son pays, ndlr) lorsqu’il a remporté le Tour de France. Tout d’un coup, j’avais une passion pour le Tour de France !”, s’était amusé le Scandinave.
En 2022, sa progression fulgurante est à remettre en partie à sa volonté d’avoir, cette fois, préféré garder ses chevaux pour lui plutôt que de les commercialiser. Onzième avec vingt-neuf points au classement général de la ligue d’Europe occidentale de la Coupe du monde Longines, le Danois pourrait bien s’élancer dans sa première finale, en avril 2023, à Omaha. Un événement lors duquel il devra cependant se passer de son exceptionnel Independent, vendu en cette fin d’année.

Les deux parties de la rencontre avec Andreas Schou sont à relire ici et ici.

Cet été, l'excellent Dark de Lux a permis à Andreas Schou de concourir devant son public lors des championnats du monde Longines d'Herning. © Scoopdyga.

Photo à la Une : Fernando Martinez Sommer, Jana Wargers et Andreas Schou, tous trois au Longines Equita Lyon fin octobre. © Scoopdyga.