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À quelques jours des championnats du monde, la France empoche une nouvelle Coupe des nations, à Hickstead

Sport vendredi 29 juillet 2022 Mélina Massias

Quelle saison pour les Bleus ! Après Rome et Knokke, voilà que la France a mis le grapin sur Hickstead, en décrochant la Coupe des nations. Sur le terrain en herbe de l’Officiel de Grande-Bretagne, Marc Dilasser a plié le match aux rênes de son formidable Arioto du Gesvres, auteur du meilleur barrage. Son parcours aura ainsi eu raison de l’Allemagne, deuxième, et du Brésil, troisième. Depuis le début de saison, les Bleus n’ont rien raté, ou presque, collectivement. En sera-t-il de même début août, au Danemark ? Réponse dans quelques jours.

Nouvelle destination, nouveau week-end, nouvelle composition : même résultat. Comme à Knokke, il y a quinze jours, les Bleus ont régné en maître sur une épreuve collective. À quelques jours du début des championnats du monde de Herning, les troupes de Sophie Dubourg et Henk Nooren envoient un signal fort à leur adversaire. Bien sûr, aucun des couples qui s’envoleront au Danemark n’était présent sur la vaste piste en herbe de l’Officiel de Grande-Bretagne. Pourtant, ce succès n’est pas à prendre à la légère. Bien au contraire. Depuis le début de la saison extérieur, les Tricolores n’ont manqué le coche qu’à une reprise, terminant en milieu de tableau sur la redoutable piste d’Aix-la-Chapelle. Pour le reste, jamais le Coq n’est sorti du top 3 d’une Coupe des nations 5*. Deuxième à La Baule, pour lancer les hostilités en mai, victorieuse à Rome, deuxième à Sopot et Rotterdam, de nouveau sur la plus haute marche à Knokke ; la nation bleu-blanc-rouge à signer un quasi sans-faute. Et cela s’est confirmé une fois de plus, vendredi 29 juillet, à Hickstead.

Alors que le terrain du Val Porée de Dinard accueille quelques-uns des meilleurs mondiaux ce week-end, la France a fait le déplacement outre-Manche pour disputer le CSIO d’Hickstead. Pilier indéboulonnable de l’équipe de France, et seul mousquetaire sélectionné pour les prochains championnat du monde présent en Grande-Bretagne, Kevin Staut a permis aux siens de disputer un barrage. En tête à égalité avec l’Allemagne à mi-épreuve, la France s’est retrouvée à égalité avec le Brésil et l’Allemagne, grâce au clear round du Normand, pénalisé de quatre points en première manche avec la généreuse Visconti du Telman. Juste avant lui, Marc Dilasser, impeccable en première manche, avait lâché douze points sur son si brillant Arioto du Gesvres. Pourtant, le staff des Bleus a fait confiance au Breton. Et il a eu raison ! Avec agilité, le pilote a su signer un sans-faute salvateur et libéré la France, autorisée à lever les bras pour célébrer sa victoire. Auteur d’un sans-faute en première manche, Olivier Robert a ensuite concédé une faute dans le second acte sur Vivaldi des Meneaux, tandis qu’Edward Levy a fait bonne figure, corrigeant une copie entachée de seize points en déroulant un sans-faute en deuxième manche sur Uno de Cerisy.

La joie de Marc Dilasser et son fils de Diamant de Semilly. © FEI/Jon Stroud 

La Suède passe à côté

Derrière la France, les Allemands ont bien tenté, mais ont été trop courts malgré le, pardonnez du peu, triple sans-faute de Tobias Meyer. Associé à son fantastique Greatest Boy H, qui porte définitivement bien son nom, le Germanique s’est arrêté à à peine moins d’une seconde de Marc Dilasser. De son côté, Ludger Beerbaum, qui signait son grand retour au sein de la Mannschaft, en raison d’un “manque d’effectif” et après avoir pris sa retraite internationale en 2016, n’a rien perdu de son talent avec sa grise Mila (0+4). Auteur de deux très bons parcours, A La Carte NRW, crack de Marcus Ehning a lui aussi répondu présent (4+0), tandis que Philipp Weishaupt pourra se mordre les doigts après avoir concédé une faute lors de son deuxième passage, aux rênes d’Asathir (ex Tecla d’Auge, Ret+4).

Le formidable et très régulier Greatest Boy, auteur du seul triple sans-faute de l'après-midi aux commandes de Tobias Meyer. © FEI/Jon Stroud 

Comptant une longueur de retard à l’issue du premier passage de ses quatre cavaliers, le Brésil, encadré pour l’occasion par Pedro Paulo Lacerda, a signé une belle remontada. En alignant trois parcours parfaits sur quatre, les hommes en vert se sont ouvert les portes du barrage. Dans le détail, soulignons le double zéro de Joao Victor Castro, vingt-quatre ans, en selle sur Dispo Cécé. Pour le deuxième CSIO 5* de sa jeune carrière, le Brésilien a plus que répondu présent. Ses coéquipiers, Luis Felipe Cortizo Gonçalves de Azevedo Filho et Modolo Zanotelli, largement plus expérimentés, ont également réalisé un sans-faute sur Hermès van de Vrombautshoeve et Harwich VDL.

Le double sans-faute de Koen Vereecke, une nouvelle fois impérial sur son formidable Kasanova de la Pomme, n'aura pas suffit pour la Belgique. En effet, le Plat-Pays est resté à la quatrième place, juste devant l’Irlande et la Grande-Bretagne. À domicile, cette dernière s’est bien rattrapée, bouclant trois parcours sans fausse note, mais le score de la première manche était déjà trop élevé. À noter que Harry Charles, qui ferait presque office de pilier du haut de ses vingt-trois ans, a réalisé un nouveau double sans-faute en compagnie de Casquo Blue, ancien complice de Douglas Lindelöw. La Suède ferme la marche de cette épreuve, qui ne regroupait que sept nations. Privée de ses leaders, et notamment des numéros deux et trois mondiaux Henrik von Eckermann et Peder Fredricson, la bannière bleue à la croix jaune est complètement passée au travers, plombée par la double élimination de Jonna Ekberg. Sur les six autres parcours achevés par les amazones d’Henrik Ankarcrona, aucun sans-faute n’a été comptabilisé.

Très belle performance aussi pour Joao Victor Castro, qui prenait part au deuxième 5* de sa jeune carrière. © FEI/Jon Stroud

Les résultats complets ici.

Photo à la Une : Les Bleus tout en haut du podium. © FEI/Jon Stroud