Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Kevin Staut et Cheppetta conquièrent le Grand Palais éphémère

Sport dimanche 20 mars 2022 Mélina Massias

L’excellente Cheppetta est définitivement de retour au sommet de son art. La belle baie, montée par le Français Kevin Staut, vient de remporter son deuxième Grand Prix de l’année, et le premier 5* de sa carrière, à Paris. Dans l’antre du Grand Palais éphémère, le couple a opté pour la meilleure stratégie au barrage et a devancé les deux meilleurs cavaliers au classement mondial : Henrik von Eckermann, numéro deux, et Peder Fredricson, qui porte le brassard de numéro un depuis près de six mois. Les deux Suédois étaient respectivement associés à King Edward et Hansson WL.

Seule l’impressionnante chute de Bryan Balsiger et sa jument, Twentytwo des Biches, sur l’ultime vertical du premier parcours sera venue entacher le scénario du Grand Prix 5* de Paris, dimanche 20 mars. Après avoir trébuché à la réception de l’obstacle et être tombée, la jument du jeune suisse a été immédiatement prise en charge par les équipes vétérinaires présentes sur place. Gageons que le pilote et sa monture se remettent au mieux de cet incident.

Après vingt minutes d’interruption, le Grand Prix du Saut Hermès, disputé cette année dans un décor éphémère, placé en face du champ de mars et de la Tour Eiffel, s’est poursuivi. Alors que sept couples avaient déjà trouvé les clefs du délicat parcours proposé par l’Espagnol Santiago Varela et ses équipes, six autres paires ont complété la start list du barrage. Un nombre parfait puisque les douze meilleurs de l’épreuve ont accédé au classement, synonyme de récompense financière.

Martin Fuchs et Chaplin ont signé le meilleur chrono du Grand Prix mais ont laissé une barre à terre. © Scoopdyga

Premier à s’élancer lors de la finale au chronomètre, Martin Fuchs a commis une faute mais… a réalisé le parcours le plus rapide du jour ! En effet, les 33”88 affichées au compteur de l’Helvète et son fidèle Chaplin n’ont jamais été approchées par la concurrence. Finalement, les lauréats de l’étape de la Coupe du monde Longines de Lyon fin octobre dernier ont terminé cinquième. Devant eux, le plus professionnel des amateurs, José Maria Larocca, a déroulé deux parcours impeccables sur le puissant Finn Lente pour occuper le quatrième rang (36”38).

Premier à laisser toutes les barres en l’air, le Suédois Peder Fredricson, numéro un mondial, s’est contenté de la troisième position sur le plaisant Hansson WL (SWB, Hip Hop x Iowa). De retour à son meilleur niveau depuis quelques semaines après avoir été longuement contraint au repos, le hongre de quatorze ans prouve qu’il faudra de nouveau compter sur lui à l’avenir. Si le scénario de l’après-midi ne s’est pas soldé par une nouvelle victoire, comme dans le Grand Prix CSI 5*-W de Riyad, en fin d’année dernière, ou dans le Longines Global Champions Tour de Cannes, en 2018, le bai a fermé la marche d’un sacré podium. En tête de celui-ci, Kevin Staut a signé une formidable performance avec sa géniale Cheppetta (Holst, Chepetto x Cash).

Peder Fredricson a enregistré un nouveau classement avec Hansson WL. © Sportfot

Impeccable de bout en bout, le Français a conquis la structure éphémère du Grand Palais, érigée pour pallier les travaux en cours dans la structure originelle, en vue des Jeux olympiques de Paris. Face à son public, le Normand n’a pas tremblé et a presque semblé survoler l’épreuve, concluant son second parcours en 35”50. Loin de Martin Fuchs, mais suffisant pour s’offrir son plus beau succès aux rênes de la charmante jument Holsteiner. Il y a moins d’un mois, le couple, formé depuis le printemps 2020, s’imposait dans le temps fort du CSI 3* de Vilamoura. Une première victoire internationale pour la baie, révélée au plus haut niveau par la Belge Céline Schoonbroodt de Azevedo, puis longtemps embêtée par des problèmes oculaires et désormais de retour au sommet. Espérons que cette forme ascendante se poursuive pour les deux complices, qui pourraient être deux sacrés atouts pour le clan tricolore cette année.

Avant de pouvoir lever les bras, Kevin Staut a dû attendre que ses derniers concurrents tentent leur chance. Dernier à revenir en piste, Henrik von Eckermann était un sacré prétendant à la victoire. Lancé sur son stratosphérique King Edward (BWP, Edward 28 x Feo), meilleur cheval des derniers Jeux olympiques et particulièrement en réussite ces derniers mois, le Suédois a réussi un nouveau clear round mais a coupé la ligne d’arrivée en 36”05. Trop lent pour empocher la mise. Comme à Doha il y a quinze jours, où il avait été vaincu par Ludger Beerbaum et Mila, le couple occupe la deuxième position du classement final mais continue d’agrémenter un palmarès déjà sacrément fourni.

Comme à Doha, l'histoire se répète pour Henrik von Eckermann, de nouveau deuxième avec son roi Edward. © Sportfot

Derrière Martin Fuchs, deux autres couples avaient également été plus rapides que Kevin Staut. Malheureusement pour eux et heureusement pour le Tricolore, leur prise de risque leur a coûté une barre chacun. Six et septième, les Allemands Christian Ahlmann et Marcus Ehning avaient envie de s’imposer de nouveau dans la capitale française, après avoir remporté cette épreuve en 2011 pour le premier, et en 2010 et 2014 pour le second. Les deux compatriotes avaient sellé leurs respectifs Dominator 2000 Z et Calanda 42. Ils ont été suivis au classement par la Suédoise Angelica Augustsson Zanotelli, troisième représentante scandinave qualifiée dans cette finale au chronomètre, juchée sur Kalinka van de Nachtegaele, le Néerlandais Willem Greve sur Grandorado TN, déjà troisième à Bois-le-Duc la semaine passée, les deux Français Julien Gonin et Julien Anquetin, respectivement aux rênes de Valou du Lys et Blood Diamond du Pont, ainsi que du Germanique Christian Kukuk, qui misait sur Checker 47.

Les résultats complets ici.

Photo à la Une : La joie de Kevin Staut, juché sur l'excellente Cheppetta. © Sportfot