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Grâce à King Edward, le BWP maintient son rang de leader dans le classement des stud-books de la WBFSH

Elevage mardi 18 octobre 2022 Mélina Massias

Fin d’année rime souvent avec bilan. La Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH) ne déroge pas à la règle. Comme chaque année, l’instance internationale a rendu son verdict concernant les meilleurs éleveurs et stud-books de l’année. Du côté des livres de race, le BWP arrive en tête et conserve ainsi son leadership. Pour les éleveurs, la palme revient à Wim Impens, heureux naisseur d’un certain King Edward Ress, représentant du… BWP !

Comme en 2021, le meilleur stud-book de la planète est celui du BWP. La Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH) a confirmé le statut de leader du livre de race belge en ce mois d’octobre. Pour obtenir sa hiérarchie annuelle, l’instance a pris en compte les six meilleurs représentants de chaque stud-books, qui cumulent chacun un nombre de points. Bingo pour le BWP, puisque King Edward, né King Edward Ress, sacré champion du monde cet été sous la selle d’Henrik von Eckermann défend ses couleurs ! Ainsi, les performances du crack, qui a vu le jour chez Wim Impens, permettent non seulement au BWP de prendre une confortable avance sur son premier poursuivant, le Selle Français, mais aussi à son éleveur de terminer en tête du classement réservé aux naisseurs. Une belle récompense pour tout l’entourage du petit alezan aux origines modestes, loin des grands courants de sang à la mode. Edward, le père du complice du numéro un mondial, s’est démarqué sur les carrés de dressage, bien que sa souche ait produit de bons chevaux d’obstacles. En tant qu’étalon, l’Hanovrien a engendré quelques compétiteurs intéressants, et ce dans les trois disciplines olympiques. Mais aucun n’est de la trempe de son meilleur représentant. Côté maternel, King Edward est le fils de Koningin de Lauzelle (Feo de Lauzelle x Garibaldi II x Domspatz), une jument BWP imprégnée de sang hanovrien. La belle, née en 1987, compte douze produits enregistrés sur la base de données Horsetelex, King Edward étant le dernier de la fratrie. Trois autres de ses produits - Hector Ress (For Edition I), Isidor Ress (For Edition I) et Prins de Jochri (Fellini) - ont été aperçus en compétition jusqu’à 1,40m.

Henrik von Eckermann et King Edward à Herning. © Scoopdyga

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Les cinq dauphins de King Edward peuvent aussi se targuer de très bonnes performances cette saison, puisqu’ils figurent tous dans le top 30 individuel. Dixième, la géniale Like A Diamond van het Schaeck n’a rien à envier à qui que ce soit. La complice de Marlon Mòdolo Zanotelli ne cesse de monter en puissance. La fille de Diamant de Semilly et petite-fille de Bamako de Muze, qui a vu le jour chez Perry de Winter, s’est ainsi imposée dans l’étape du Longines Global Champions Tour (LGCT) de Paris, au terme d’un barrage complètement surréaliste, avant de participer aux Mondiaux de Herning. Douzième, H&M Indiana, monture de la Suédoise Malin Baryard Johnsson, issu du croisement entre Kashmir van’t Schuttershof et Andiamo imaginé par Chloé Ruys et Christophe van Turtelboom, a, elle aussi, décroché un Grand Prix 5*, lors de l’étape du LGCT de Ramatuelle. La bouillonnante baie s’est également parée d’or par équipe, cet été au Danemark, avec la Suède. Enfin, les très réguliers Igor van de Wittemoere (Cooper vd Heffinck x Orlando), partenaire de Nayel Nassar, Katanga v/h Dingeshof (Cardento x Tornado), délicate et talentueuse monture de Nicola Philippaerts, ainsi que Joyride S (Toulon x Pachat II), piloté par Wilm Vermeir, permettent à leurs éleveurs, Eric van Nieuwenhuyse, Liliane Vermeulen et Jan van Ginderdeuren de s’offrir des places d’honneurs.

Like A Diamond van het Schaeck à Herning. © Scoopdyga

Le Selle Français et le KWPN en embuscade

Derrière le BWP, le Selle Français se maintient au deuxième rang. Le stud-book hexagonal peut compter sur l’ultra compétitif Vital Chance (mère par Rivage du Poncel), érigé au rang de rock star du saut d’obstacles outre-Atlantique. Aux côtés de Conor Swail, cinquième meilleur cavalier du monde, le petit bai, perle de l'élevage de Marie Bourdin et Antoine Dechancé, porte dignement les gènes de son père, Diamant de Semilly, surreprésenté parmi les chevaux présents dans ce classement. Sixième en individuel, le bien nommé Vital Chance supplante la toute bonne Caracole de la Roque (mère par Kannan), qui a passé un sacré cap cette saison, allant jusqu’à tenir la tête des Mondiaux de Herning pendant deux jours avec son cavalier, Julien Epaillard. Particulièrement efficace, la fille de Zandor, née chez la famille Hécart, fait un peu mieux que son demi-frère, le vaillant Unick du Francport (mère par Helios de la Cour II), grand bai extrêmement délicat et dont John Whitaker est parvenu à faire un allié. Onzième, le hongre met en lumière son naisseur, Laurent Baillet. Les meilleurs représentants du Selle Français intègrent également à leurs rangs l’inégalable Rouge de Ravel (Ultimo van ter Moude x Quouglof Rouge), machine à gagner avec Guy Williams et né chez Priscilla et Jean-Noël Pottier, Cayman Jolly Jumper (Hickstead x Quaprice Bois Margot, ex Quincy), le partenaire de Simon Delestre et tête d’affiche de l’élevage de Nathalie Chevalier, ainsi que Vestmalle des Cotis (Baloubet du Rouet x Landor S), un sensible alezan, compris et sublimé par Hans Dieter Dreher, et produit par Christine et Rudy Cock.

Vital Chance à Miami. © Sportfot

Troisième à monter sur le podium, le KWPN s’appuie sur sa tête d’affiche : le très en vue Faltic HB. Le fils de Baltic VDL et petit-fils de Concorde, monté par Ben Maher et gratifié d’une médaille en chocolat au Danemark en août dernier, a grandi dans les prairies de Marjoleine Huisman et Bert Brinkman, aux Pays-Bas. Deuxième meilleur cheval du monde, le protégé des écuries Oakhingam est épaulé par Orafina (For Fashion x Canturo), guidée par Kent Farrington, la véloce Glamour Girl (VDL Zirocco Blue, ex Quamikase des Forêts x Caletto I), excellente cartouche d’Henrik von Eckermann, Leone Jei (ex Hay El Desta Ali, mère par Corland) cheval de tête du Suisse Martin Fuchs et descendant, lui aussi, de Baltic VDL, Figor (Querly-Elvis x Indoctro), la star de Tiffany Foster, ainsi que Hot Easy (Andiamo x Tangelo vd Zuuthoeve), compétitive jument de Jörne Sprehe. À un cheveu du podium, malgré de bons atouts, à l’image de Monaco NOP (Cassini II x Contender), Quel Homme de Hus (ex Quempas, Quidam de Revel x Candillo), Con Quidam RB (Quinar x Cardino) ou encore Limbridge (Limbus x Cambridge), le Holstein figure en quatrième position, devant le Zangersheide et le Hanovre. Pour le livre de race représentant la capitale de la Basse-Saxe, Count Me In (Count Grannus x Sherlock Holmes), également monté par Conor Swail, permet à son éleveur, Friedrich Luessmann, de se classer troisième meilleur éleveur du monde.

Faltic HB sur toile de Tour Eiffel. © Scoopdyga

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Le classement complet des stud-books ici.
Le classement complet des éleveurs ici.

Photo à la Une : King Edward et Henrik von Eckermann à Knokke. © Scoopdyga