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À Malines, Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide achèvent l’année de la meilleure manière

Mandato
Sport samedi 30 décembre 2023 Mélina Massias

Contrastée, l’année de Christian Ahlmann ne pouvait pas mieux se terminer. Après ses belles prestations à Riyad en compagnie de Classic Dream et Otterongo Alpha, l’Allemand a ravi la mise dans l’étape de la Coupe du monde Longines de Malines. Presque à domicile, le cavalier du haras Zangersheide a mené le génial Mandato van de Neerheide vers sa deuxième victoire à ce niveau en à peine plus de six mois. Dans ce Grand Prix particulièrement délicat, qui a entraîné huit abandons et quatre parcours à seize points ou plus, le numéro un mondial Henrik von Eckermann a terminé bon deuxième sur sa bouillonnante Iliana, tandis que Grégory Wathelet et Bond Jamesbond de Hay ont occupé la troisième marche du podium.

Qu’il fût sélectif, ce dernier Grand Prix 5* de l’année 2023 ! Noël passé, le chef de piste Bart Vonck et son équipe n’ont pas fait de cadeaux aux quarante et un couples au départ de l’étape de la Coupe du monde Longines de Malines, samedi 30 décembre. Des six duos qualifiés pour le barrage, deux avaient déjà triomphé dans une épreuve de ce niveau au cours des douze derniers mois : Grégory Wathelet et son génial Bond Jamesbond de Hay à Lyon, déjà en indooret Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide, un peu plus tôt cet été, au pied de la tour Eiffel, dans le cadre du Longines Paris Eiffel Jumping, étape du Longines Global Champions Tour. Ce sont finalement ces deux-là qui ont conclu leur année 2023 de la plus belle manière, en ajoutant une victoire supplémentaire à leur palmarès commun.

Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide étaient sur leur 31 à Malines. © Dirk Caremans / Hippo Foto / FEI

Ces douze derniers mois n’ont pourtant pas été un long fleuve tranquille pour le cavalier du haras de Zangersheide. Relativement discret, Christian Ahlmann, n’a été d’aucun championnat international cette année, pas même des Mondiaux réservés aux jeunes chevaux, qui se déroulent pourtant dans son fief, à Lanaken. L’Allemand de quarante-neuf ans n’a pas non plus pu véritablement compter sur le puissant Dominator 2000, son meilleur complice des dernières années, qui lui avait permis de retrouver la Mannschaft à l’occasion des Mondiaux de Herning en 2022. L’étalon de treize ans s’est aligné au départ de… sept épreuves ces douze derniers mois, dont trois à 1,60m. Enfin, le pilote à la veste bleue et jaune a dû composer avec un break forcé à la fin du printemps, après avoir violemment chuté à Mexico. D’ailleurs, son compétitif Solid Gold n’a fait deux petites apparitions internationales après cet incident, et a disparu des radars depuis juin dernier. Fort heureusement, la saison de Christian Ahlmann, qui a aussi définitivement mis à la retraite son étalon Caribis, a été ponctuée de quelques hauts, à commencer par son week-end au pied de la tour Eiffel, qui signait son grand retour en 5*, deux mois après sa chute à Mexico. À Paris, il a remporté l’étape du Longines Global Champions Tour, en selle sur Mandato van de Neerheide, donc, mais aussi le temps fort du dimanche, cette fois aux rênes d’Otterongo Alpha, clone du tout bon Otterongo van de Kopshoeve de Ludo Philippaerts. Présent à Riyad, où il s’est notamment distingué avec le même Otterongo Alpha, mais aussi avec sa nouvelle recrue de classe mondiale Classic Dream, Christian Ahlmann achève 2023 tel un boulet de canon. 

L'Allemand et son BWP ont achevé l'année au sommet, après douze mois très contrastés. © Dirk Caremans / Hippo Foto



À Malines, presque sur ses terres, l’Allemand a réalisé le meilleur barrage de l’après-midi, après s’être joué de toutes les difficultés du parcours initial. Son puissant alezan, fruit du croisement imaginé par Eric van Giel entre Emerald van’t Ruytershof et Conga van de Neerheide, une fille du Selle Français Pommeau du Heup, dont on ne pourra que regretter l’attitude encore nettement en-deçà de la verticale avant de prendre le départ sur le tracé raccourci, a usé de toutes ses qualités pour couper les cellules en 34’’23. Tracé au cordeau, amplitude, énergie au-dessus des sauts, le plaisant BWP de neuf ans a été irrésistible avec son chronomètre. “Cette victoire est fantastique, cela ne fait aucun doute. Mandato a sauté de manière incroyable. Nous avons pris des risques et tout a fonctionné comme je pouvais l’imaginer. Il y avait les cavaliers les plus rapides du monde derrière nous, mais nous avons réussi ! C’était notre jour. C’est toujours un plaisir de monter entouré d’un tel public. Ici, les spectateurs adorent les chevaux et le sport et soutiennent tous les cavaliers”, a réagi Christian Ahlmann après sa victoire. Après s’être essayé à la monte western et au barrel racing plus tôt dans la semaine, le Germanique installé en Belgique avait bien le sens du rythme face aux obstacles hissés à 1,60m.

L'attachant Mandato a du donner le sourire à son entourage, et notamment à sa groom, la Française Elsa Fau. © Dirk Caremans / Hippo Foto / FEI

Troisième à s’élancer au barrage, le cavalier du haras Zangersheide n’a pas commis les mêmes erreurs que ses deux homologues qui l’ont précédé sur ce tracé raccourci. Premier à s’y frotter, le très en forme Hans-Dieter Dreher n’a pu empêcher une faute de son brillant Selle Français Vestmalle des Cotis. Impressionné par les tribunes et la proximité du public au premier tour, l’alezan, formé avec tact par Rémy Seillet et Philippe Bernard, a pourtant survolé chacun des obstacles avec une aisance impressionnante. Dans une forme olympique, le fils de Baloubet du Rouet, âgé, pour encore quelques jours, de quatorze printemps, a frôlé une performance XXL. Associé à Moya vd Bisschop, Nicola Philippaerts, qui avait fait lever les tribunes lors de l’acte initial, a lui aussi concédé une faute, terminant sixième, un rang derrière son voisin allemand.

Une fois passé, Christian Ahlmann a dû observer attentivement et patienter tant bien que mal pendant les parcours de trois paires redoutables. La première ? Celle formée par Henrik von Eckermann et Iliana. Après leur premier parcours, transformé en simple formalité, les champions d’Europe par équipe étaient sans doute les favoris pour la victoire. Malgré un très bon barrage, le temps s’est arrêté en… 34’’67 ! Derrière, Grégory Wathelet et Bond Jamesbond de Hay n’ont pas réussi à reproduire l’exploit de Lyon, mais ont enregistré un nouveau sans-faute, conclu en 35’’23 et synonyme de troisième place finale. Enfin, et alors que les tribunes étaient toutes acquises à leur cause, Pieter Devos - qui a dit au revoir à sa complice Claire vendredi soir - et sa généreuse Mom’s Toupie de la Roque ont bien tenté leur chance, mais se sont contentés d’une quatrième position, après avoir concédé quatre points.

Numéro un mondial, au moins pour quelques jours supplémentaires, Henrik von Eckermann a signé une excellente performance avec Iliana. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Alors que 2024 pointe le bout de son nez, Grégory Wathelet et Bond Jamesbond de Hay confirment. De bon augure à quelques mois des Jeux de Paris. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Les résultats complets.
Le classement général complet du circuit.

Photo à la Une : Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide. © Dirk Caremans / Hippo Foto