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Rapide comme l’éclair, Julien Épaillard frappe sur Fontainebleau pour le début du championnat de France Pro Élite

Sport vendredi 22 avril 2022 Mélina Massias

Pour leur grand retour, les championnats de France Pro Élite ont mis à l’honneur Julien Épaillard. En selle sur Quintara, aussi connue sous le pseudonyme de Quincy Lady, la fusée a parfaitement réussi son coup, infligeant plus de trois secondes de débours à ses plus proches poursuivants. Dans cette épreuve, dont le dénouement se jouera dimanche, lors d’une finale en deux manches, Grégory Cottard s’est hissé au deuxième rang, devant François Xavier Boudant et son performant Brazyl du Mezel. Organisant également un CSI 4*, ce Printemps des sports équestres a vu Julien Gonin et Constant van Paesschen s’imposer en début de journée.

Le ciel était d’un bleu limpide, décoré des rayons du soleil, et d’un léger vent qui venait rafraîchir l’atmosphère. Pourtant la foudre a frappé, vendredi 22 avril, sur la carrière des Princes du stade équestre du Grand Parquet. L’éclair nommé Julien Épaillard n’est pas resté en piste bien longtemps, 65”97 secondes, précisément, soit près de trois secondes de moins que son plus proche poursuivant. Un nouveau coup de génie signé par le Normand, qui n’a pas trompé le public de connaisseurs, largement présent tout autour de l’arène. Sorti de piste sous des applaudissements nourris, le flying frenchman a mis tout le monde d’accord avec sa Quintara (Holst, Quintender 2 x Lordanos), plus connue sous le nom de Quincy Lady à l’international.

Confiée à Bilal Zaryouh, bras droit de Julien Épaillard, pour quelques mois, la véloce baie semble de retour à son meilleur niveau, après avoir été longuement arrêtée, entre septembre 2020 et février 2022, à l’exception de trois parcours effectués en avril 2021. Extrêmement compétitive, la Holsteiner de douze ans compte vingt victoires à 1,40 et 1,45m sur la scène internationale. Désormais installée en tête du championnat de France Pro Élite, dont la première manche était jugée au Barème C - une faute équivalant à quatre secondes de temps supplémentaire -, Quintara devra tenir la distance, dimanche, pour la finale en deux manches.

Quintara et Julien Épaillard.

“Quintara est bien compétitive en ce moment, malgré un long arrêt de près d'un an et demi. Elle n'a repris qu'en janvier, et je pense qu'il sera difficile de tenir deux manches dimanche. C'est pour cela que j'ai cherché à prendre de l'avance dans un exercice qui nous réussit généralement. Si je vois que c'est trop difficile dimanche, je n'insisterai pas. C'est une jument qui a un cœur énorme, qui donne toujours énormément. Actuellement, j'ai dans mon écurie un nombre important d’atouts, mais davantage de très bons chevaux en devenir que de chevaux prêts sur ce niveau d'épreuve. Ce week-end, j’ai engagé des chevaux qui ont un peu de métier, mais qui seront parfaitement compétitifs dans six mois environ. C'est toujours très beau de remporter un titre de champion national, mais cela ne peut se faire en forçant un cheval pas tout à fait prêt, qui n'a pas encore toute l'expérience pour performer, ce n'est pas ma philosophie”, a réagi Julien Épaillard. “Dimanche, je m'attends à de vrais parcours de championnat, avec peut-être une rivière, avec des triples difficiles. L'organisation de ce Master Pro organisé par GL Events est vraiment très bonne. Nous n'en attendions pas moins de Sylvie Robert et de son équipe, qui bénéficient d'une très belle expérience, notamment en organisant la Coupe du monde Longines FEI de Lyon. C'est super de retrouver un Championnat de France avec l'ensemble des meilleurs cavaliers : nous ne rechignions pas auparavant, mais le CSI 4* en parallèle et le nouveau Grand Parquet ont vraiment tout pour nous séduire. Longue vie à ce Master Pro, nouveau look !”

Julien Épaillard et Quintara en sortie de piste.

En cette première journée de compétition pour le label le plus important des échéances nationales, Cédric Longis avait concocté un bon parcours, sélectif mais largement réalisable, en témoignent les vingt-trois sans-faute sur soixante-neuf couples à avoir pris le départ. Le championnat de France a, en effet, fait le plein pour cette édition 2022, sous l’impulsion du staff fédéral, qui avait décidé, déjà lorsque Thierry Pomel était encore aux rênes des équipes Séniors, de faire de ce rendez-vous un incontournable. Bien que le terrain d’honneur reste au repos ce week-end, dénudé de tout obstacle, le CSI 4* associé à ce Printemps des sports équestres a attiré une belle startlist. Mais malgré la qualité du plateau, quelques incidents sont survenus au cours de l’épreuve, dont trois chutes inhabituelles de Marc Le Berre - qui en a profité pour remettre la barre du double en place après sa péripétie -, Alexandre Fontanelle et Julia Dallamano, qui n’a rien pu faire lorsque son cher Varennes du Breuil s’est coincé un fer dans l’attache métallique de sa sangle bavette, tandis que d’autres cadors, à l’image de Kevin Staut, Marie Demonte, Laurent Goffinet, Edward Levy ou Paul Delforge n’ont pas passé le cut. 

Benoît Cernin et l'excellent Deuxcatsix d'Églefin.

Avant que Julien Épaillard ne fasse retentir un coup de tonnerre en deuxième partie d’épreuve, la tête a souvent changé de main. Premier à entrer en piste, Mathieu Laveau avait fait bonne impression sur Ulysse Condéen, mais le duo a terminé vingt-et-unième, un rang plus loin qu’Alexandra Francart et son agile Requiem de Talma, auteur d’une partition parfaite du haut de ses dix-sept ans. La bataille s’est intensifiée lorsque Mathieu Lambert s’est installé aux commandes de l’épreuve avec son Cayetano Loisel. Rapidement, le duo a été devancé par Charles Henri Fermé et Bellini Dufaure de L, fort à son aise dans cet exercice de vitesse. Finalement huit et septièmes, les deux pilotes ont laissé place à un certain Benoît Cernin, tenant du titre depuis… trois ans ! Bien que son complice d’alors, Uitlanders du Ter, soit parti rejoindre une autre cavalière, le sympathique Tricolore n’a pas tremblé avec le prometteur Deuxcatsix d'Églefin.

Grégory Cottard et Cocaïne du Val.

Quatrième, le champion de France en titre, sacré en 2019, lors de la dernière édition de cette échéance hexagonale, n’a pas été rattrapé par Axel van Colen et Pénélope Leprevost, également impeccables sur leurs respectifs Veyron et Texas, cinq et sixième. En revanche, François Xavier Boudant et son performant Brazyl du Mezel ont saisi leur chance et figurent en troisième position ce soir, avec un chronomètre de 69”57. Entre le Normand et son compatriote Julien Épaillard, se trouve Grégory Cottard, en pleine forme après sa prise d’expérience encourageante à Leipzig, il y a deux semaines. Cette fois aux rênes de Cocaïne du Val, le Francilien a semblé concentré et en confiance et devrait être un adversaire redoutable dimanche.

François Xavier Boudant et Brazyl du Mezel.

Les résultats complets de la Chasse ici.

Julien Gonin et Constant van Paeschen à l’assaut du 4*

Dans la matinée, deux épreuves du CSI 4* se sont jouées sur la carrière des Princes. La première, dont les barres s’élevaient à 1,40m, a été remportée par un autre Julien, Gonin cette fois. À bord du bien nommé ABC Private Jet, le pilote a pris un aller simple vers la victoire, imposant son chronomètre de 23”83 dans la seconde Phase du parcours. Il a été suivi d’un rien par Mathieu Billot, aux rênes de Lagavulin 2, et d’un peu plus d’une demi-seconde par Guy Williams et son inoxydable Rouge de Ravel.

Constant van Paesschen et Diaz du Thot.

En suivant, la Brabançonne a résonné dans la seconde compétition 4* de la journée. Au terme d’un barrage disputé, Constant van Paesschen a grillé sa compatriote Gudrun Patteet, qui a tenu la tête une grande partie de la finale au chronomètre. Pilotant Diaz du Thot, une bonne fille de Ready Boy des Forêts qui lui permettait déjà de s’imposer au début du mois dans un Grand Prix 2* joué à Lierre, le Belge a abaissé le temps de sa collègue de près d’une seconde. En effet, Gudrun Patteet et sa Sea Cost Monalisa van’t Paradijs n’ont pu faire mieux que 34”28 lorsqu’elles ont ouvert le barrage, là où leurs bourreaux du jour ont coupé la ligne d’arrivée en 33”38. Le Top 3 a été complété par Roger-Yves Bost et sa Ballerine du Vilpion, qui n’est pas sans rappeler sa fidèle Sydney Une Prince, dont le père est aussi Baloubet du Rouet.

Gudrun Patteet et Monalisa van't Paradijs.


Roger-Yves Bost et Ballerine du Vilpion.

Les résultats complets de l’épreuve à 1,40m ici.
Les résultats complets de l’épreuve à 1,45m ici.

Avec communiqué. Crédit photo : Mélina Massias. Photo à la Une : Julien Épaillard et Quintara.