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Les écarts se resserrent au sommet du classement mondial, dont Henrik von Eckermann reste le roi

Sport jeudi 3 novembre 2022 Mélina Massias

Comme chaque année, le classement mondial de novembre est doublement attendu. En plus de suivre la progression des uns et des autres, l’avant dernière hiérarchie de l’année sert de support aux invitations pour la prestigieuse finale du Top 10 Rolex du Club des cavaliers internationaux de saut d’obstacles (IJRC). Sans surprise, Henrik von Eckermann en sera. Le double champion du monde en titre conserve sa couronne pour le quatrième mois consécutif. Au détriment de Maikel van der Vleuten, un Tricolore intègre la liste des heureux élus, tandis que le meilleur Irlandais du monde manquera l’événement, pour une raison administrative.

Le mois dernier, près de sept cents points séparaient Henrik von Eckermann, déjà numéro un mondial, de son deuxième dauphin, Julien Epaillard. Malgré ses performances époustouflantes, le Normand n’a pas (totalement) comblé son retard et conserve son troisième rang. Mais le Suédois, double champion du monde en titre, a connu un mois d’octobre bien maussade, puisqu’il n’a marqué que cent points, grâce à une victoire de la prometteuse Iliana lors d’une épreuve intermédiaire au CSI 5* de Riyad, support de l’ultime étape de la saison régulière du Longines Global Champions Tour. À l’inverse, le cavalier des écuries Cyor en a perdu quatre-cent-quatre-vingt-dix, acquis en octobre 2021 du côté de Barcelone, Šamorín et Lyon. L’an passé, le roi Henrik von Eckermann avait pris part à la finale du circuit des Coupes des nations Longines, au Real Polo Club, ce qui n’a pas été le cas cette année, puis remporté le Grand Prix 5* de Šamorín avec King Edward, avant de s’offrir les Equita Masters, grâce à Glamour Girl. Cet automne, le numéro un mondial a préféré miser sur des montures moins expérimentées, afin de préparer l’avenir et de laisser un peu de repos à sa star internationale, qui devrait reprendre du service dès ce week-end, à Vérone. De ce fait, ce ne sont plus que trois cents points qui départagent les trois meilleurs cavaliers du monde.

Dzara Dorchival continuait sa formation à Lyon.

Contrairement à son homologue scandinave, Martin Fuchs n’a pas perdu beaucoup de points dans la hiérarchie mondiale. Le Suisse, qui avait occupé le rang numéro un en milieu d’année, maintient une belle régularité. Bien qu’il ait vu disparaître le crédits de sa troisième victoire consécutive dans la Coupe du monde de Lyon, le jeune prodige compense avec un parcours à quatre points à Barcelone, une victoire dans le Grand Prix 3* de Cluny ainsi qu’une deuxième place dans une épreuve intermédiaire à Riyad.

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Celui qui a marqué le plus de points ce mois-ci est bel et bien Julien Epaillard. Et pour cause ! Depuis le 16 octobre, le Normand n’a plus perdu aucune épreuve à haut niveau. Le Grand Prix 4* de Grimaud, celui de Saint-Lô, les trois épreuves majeures d’Equita Lyon, plus quelques confrontations de vitesse… rien ne lui a échappé. S’ils n’ont pas été suffisants pour grappiller une ou deux positions de plus, ces résultats ont eu le mérite de rapprocher le Français de ses deux principaux rivaux.

Martin Fuchs, ici à Lyon avec son exceptionnel Conner 70, aura à cœur de bien figurer devant son public, à Genève.

Rendez-vous à Genève

Fort de ses résultats à Tokyo, et plus encore à Herning, Henrik von Eckermann était quasiment assuré de conserver son trône et son brassard. L’enjeu majeur de ce nouveau classement mondial résidait sans doute sur la position de ses voisins plus lointains, puisque les dix meilleurs de cette Ranking list se verront - à quelques conditions près - accorder le droit de prendre le départ du prestigieux Top 10 Rolex, à l’occasion du CHI de Genève, en décembre. Henrik, Martin et Julien en seront, tout comme Harrie Smolders, toujours fidèle au poste et solidement accroché à sa quatrième place. Juste derrière le Néerlandais, Conor Swail devrait manquer l’échéance. En effet, comme d’autres avant lui, l’Irlandais ne pourra pas s’élancer, vendredi soir, sur la spacieuse piste de Palexpo, puisqu’il n’est pas membre du Club des cavaliers internationaux de saut d’obstacles (IJRC) et ne peux donc pas justifier d'une adhésion de deux années consécutives.

Julien Epaillard devrait disputer le Top 10 Rolex avec Donatello d'Auge, son prodige de neuf ans.

Pas de souci pour Ben Maher, sixième, tenant du titre et qui a renforcé son piquet avec l’arrivée de deux nouvelles montures ces dernières semaines : Exit Remo et Dallas Vegas Batilly. Grâce à un bond de cinq positions, Simon Delestre signe un retour fracassant dans le top 10, et ce, au meilleur moment. Cette progression, le Lorrain la doit à ses belles performances au Maroc, ainsi qu’à la progression constante de ses jeunes cracks. Il est désormais septième.

Simon Delestre et son excellent Dexter Fontenis.

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Par conséquent, le Brésilien Marlon Mòdolo Zanotelli, toujours au rendez-vous, perd un rang pour s’installer en huitième position, juste devant Peder Fredricson, très, très discret cette année, mais stable à la neuvième place. Enfin, ce n’est pas un, mais bien deux candidats qui ferment la marche, puisque Kevin Staut et McLain Ward sont ex-aequo en novembre. Le président de l’IJRC et l’Américain s’élanceront donc les premiers à Palexpo, face à un public suisse toujours enflammé pour l’occasion. Daniel Deusser, qui espérait bien pouvoir figurer au sommet de cette épreuve, Maikel van der Vleuten, huitième le mois dernier et désormais treizième, ou encore Harry Charles, quinzième et en bataille constante pour intégrer les dix meilleures positions du classement, devront passer leur tour... pour cette fois.

Harwich VDL fait partie du riche piquet de chevaux de Marlon Mòdolo Zanotelli.

Si, malheureusement, aucune représentante féminine ne sera au départ du Top 10, le 9 décembre prochain, Laura Kraut, meilleure cavalière du monde, réalise un belle remontada. L'États-unienne gagne onze places et est désormais trente-septième.

Le classement mondial complet ici.

Crédit photo : © Mélina Massias. Photo à la Une : Henrik von Eckermann en sortie de piste à Lyon.