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Julien Epaillard remporte son match face à l’Irlande à Bordeaux

Donatello
Sport lundi 5 février 2024 Mélina Massias (avec communiqué)

Irlande, France, France, Irlande. Ce week-end, à l’exception de la victoire de Steve Guerdat en Gironde, les drapeaux tricolores de l’île d’Emeraude et de l’Hexagone ont flotté au-dessus des épreuves reines des trois événements majeurs organisés à Bordeaux, Wellington et Thermal. Tandis que Julien Epaillard a réalisé une très belle performance devant des tribunes encore une fois combles en compagnie de Donatello d’Auge, Conor Swail a fait parler sa vista sur son fidèle Count Me In en Californie, à Thermal.

Le match France - Irlande n’avait pas seulement lieu au rugby la semaine dernière ! Si Steve Guerdat a remporté la plus belle épreuve programmée pour le premier weekend du mois de février 2024, les autres épreuves majeures, qu’elles aient été disputées à Wellington, Thermal ou Bordeaux sont tombées soit aux mains de la France, soit à celles de l’Irlande. Avec deux Grands Prix 4* pour l’île d’Emeraude, contre un, de niveau 5*, pour l’Hexagone, le Trèfle a pris l’avantage.

En effet, dimanche 4 février, alors que les Européens attendaient le dénouement de la dernière épreuve CSI 5* du Jumping International de Bordeaux, Conor Swail défilait en tête du tour d’honneur du Grand Prix 4* de Thermal. Relégué à un niveau légèrement moins important en deuxième moitié d’année 2023, son vétéran Count Me In, dix-sept ans, est bel et bien de retour au meilleur de sa forme. Sa victoire dans la Coupe du monde de Las Vegas en novembre dernier était un bon indicateur, cette fois confirmé par un nouveau triomphe. En Californie, le duo s’est offert les honneurs au terme d’un barrage à deux et un chronomètre de 44’’68.

Conor Swail fier de son fidèle Count Me In, qui lui avait permis d'intégrer le Top 10 mondial l'an passé. © Desert Horse Park / Megan Giese Photography

“Count Me In est de retour en très bonne forme. Il a enregistré une belle victoire jeudi, donc nous étions plutôt confiants pour ce Grand Prix. J’ai parlé avec Alan Wade (chef de piste irlandais, ndlr) avant le coup d’envoi et il m’a dit que tout était aux cotes maximum et technique. Cela donnait la couleur”, a expliqué l'heureux lauréat après son succès. “Je suis Irlandais et peut-être un peu partial, mais je pense qu’Alan est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur du monde. Il n’est pas du genre à construire des parcours insautables. Il est très réfléchi dans ce qu’il fait.”



Ravi de son cheval, Conor Swail a devancé d’un peu plus de deux secondes Kaitlin Campbell, juchée pour l’occasion sur le dos de Castlefield Cornelious, né Millfield Cornelious chez Sue Jaggar. Avec son fils de Cornet Obolensky, né Windows vh Costersveld, l’Américaine a achevé son second clear round de la journée en 46’’84. Son Oldenbourg de treize ans a quant à lui enregistré la plus belle performance de sa carrière, après avoir terminé neuvième d’un autre Grand Prix 4* en octobre dernier. Grâce à Mathijs van Asten et Sirocco, double médaillé aux Jeux asiatiques avec le Sheikh Ali Al Thani, auteurs du meilleur parcours à quatre points de cette épreuve, le drapeau néerlandais s’est hissé au troisième rang.

Et si Conor Swail a brillé avec Count Me In dans l’épreuve reine de ce CSI 4* organisé à Thermal, une part de France lui a aussi permis de s’offrir une autre victoire. Lui aussi de retour au sommet de son art, l’énergique Vital Chance, né chez Marie Bourdin et Antoine Dechancé, s’est imposé dans une épreuve à 1,50m dimanche.

Les résultats complets.

À Bordeaux, le match tourne à l’avantage de Julien Epaillard

Au Jumping International de Bordeaux, la victoire a bien failli tourner à l’avantage de l’Irlande, comme à Wellington quelques heures plus tôt. Mais Julien Epaillard était là pour sauver la maison bleue. Grâce à deux parcours parfaits d’un Donatello d’Auge des très grands jours, le Tricolore s’est presque imposé avec facilité. Pourtant, ses trois autres concurrents au barrage, qualifiés au terme d’un premier tour ayant causé quelques difficultés à la petite trentaine de paires au départ, n’ont pas démérité. 

Premier à se qualifier pour la finale au chronomètre, et donc premier à y tenter sa chance, le Normand n’a pas laissé de place au doute. Après avoir concédé huit points dans la Coupe du monde la veille avec Dubaï du Cèdre, Julien Epaillard a remporté un nouveau Grand Prix secondaire en CSI 5*-W cette année, une semaine après avoir empoché celui d’Amsterdam avec son alezane. “Je suis absolument satisfait de ma jument dans la Coupe du monde. Elle a très bien sauté, même si après un mois et demi de pause (Dubaï n’a pas concouru entre le 10 décembre 2023 et le 11 janvier 2024, ndlr) elle n’est pas encore au meilleur de sa condition. Il lui est arrivé de faire des sans-faute en sautant moins bien qu’hier”, a analysé l’actuel numéro cinq mondial. “Ce qu’il faut retenir, c’est que mes deux chevaux commencent bien l’année. Chacun a gagné son Grand Prix 5*, c’est de bon augure pour la suite de cette année 2024. Je ne sais pas encore [quel cheval m’accompagnera à Riyad]. Ce sera l’un des deux, mais pas les deux. Peut-être que cette année Dubaï fera les deux gros championnats. Je vais encore y réfléchir… mais ce n’est peut-être pas une mauvaise idée qu’elle fasse une grosse finale comme celle de la Coupe du monde avant les Jeux. Nous allons réfléchir à tout cela avec Henk (Nooren, ndlr), nous allons prendre encore un peu de temps avant de trancher. Je suis toujours content de gagner ici, à Bordeaux, un concours où l’on a toujours envie de bien figurer.” 

La joie de Julien Epaillard en sortie de piste. © Mélina Massias



Denis Lynch, Jessica Burke et Pieter Devos aussi avaient à coeur de bien figurer. Comme la veille, le Belge a terminé quatrième. Bien engagé, cette fois-ci aux rênes de Jarina J, l’une des jeunes stars de son piquet de chevaux, qui a également été étoffé par le récent retour aux affaires de sa précieuse Jade vd Bisschop, absente depuis l’été 2021, Pieter Devos a essuyé une petite incompréhension de son alezane, ne lui permettant pas de se hisser au sein de tiercé gagnant. À l’inverse, ses deux homologues irlandais ont réussi un second parcours parfait. 

Fort de son expérience au plus haut niveau, Denis Lynch a tout tenté sur Brooklyn Heights, né Jorden vd Kruishoeve, parfois encore trop démonstratif dans son geste postérieur et crispé dans son visage emmitouflé dans son masque anti-stress. La paire a signé un parcours sans-faute, mais accusé plus d’une seconde de débours sur les lauréats, pour un chronomètre de 40’’15. Sur son nuage après sa bonne Coupe du monde, Jessica Burke a confirmé en réalisant un double zéro dans ce Grand Prix, aux côtés de Nikey HH. L’ancienne professeure de mathématiques, qui a repris sa carrière à temps plein courant 2020, sera à suivre cette année, tout comme ses collègues irlandais, qui ne cessent de briller aux quatre coins du globe. Il ne leur restera plus qu’à s’unir en équipe pour faire de leurs forces individuelles un atout collectif, avant les Jeux de Paris.

Les résultats complets.

Photo à la Une : Julien Epaillard et Donatello d’Auge en action au barrage. © Mélina Massias

Les épreuves du CSI 5*-W de Bordeaux sont à (re)voir sur GRANDPRIX.tv.