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Félicie Bertrand, la passion d'abord

Reportages mardi 11 septembre 2018 Julien Counet

Parisienne installée en Normandie depuis de nombreuses années, Félicie Bertrand fait partie des révélations 2018. Son arrivée au premier plan coïncide avec son retour au haras de Clarbec. Son entente avec la petite bombe de la famille Mégret, Sultane des Ibis constitue l'une des bonnes surprises de la saison avec une jument qui performe à un niveau qu'elle n'avait jamais atteint dans le passé. Depuis, ce petit bout de femme a également repris les rênes de Nice Stephanie, Chacco Rouge et participé à Gijon à sa première coupe des nations en cinq étoiles. Une belle occasion de partir à la rencontre de Félicie Bertrand.Félicie et la petite crack Sultane des Ibis (Quidam de Revel x Elan de la Cour x Apache d'Adriers)

Quels étaient vos premiers contacts dans les chevaux ?

« Ma famille, mes grands-parents maternels qui étaient des éleveurs de Royal Feu et mon papa qui avait une grosse écurie, un gros propriétaire en région Parisienne. On a dû me mettre à cheval vers 2 ans ½ peut-être (rire). Par contre, ils n'ont jamais forcé quoi que ce soit. Je pense même qu'à un moment donné quand ils ont vu que j'ai dit vouloir en faire mon métier, ils ont plus freiné que poussé. »

Pourquoi ? Parce que c'était difficile pour eux ?

« Oui parce que je pense que c'est un métier un peu difficile et qu'ils avaient plutôt envie de me voir faire autre chose et garder ça plus pour le loisir que pour le côté professionnel. »

Du coup, vous ça a été tout de suite la compétition ?

« Oui, j'ai toujours eu ce côté compétiteur en moi. Quand j'ai décidé d'en faire mon métier, parce qu'en fait j'ai toujours monté chez mon papa : c'est lui qui m'a appris à monter, à monter les chevaux des clients, il essayait de m'en récupérer un de temps en temps pour faire du concours, c'est grâce à ça que j'ai pu faire du concours et quand je lui ai dit « je veux en faire mon métier ». Il m'a dit « Ok pour ça mais par contre tu vas voir ailleurs ». J'avais 19 ans lorsque j'ai eu une première expérience chez Miguel Faria Leal pendant un an. En fait, j'ai d'abord passé mon BAC car c'était un petit peu la condition. Je l'ai joué un peu « je passe mon BAC et après j'essaie et si ça ne va pas je reprendrai mes études » en sachant très bien que les études, ce n'était pas pour moi. Après mon année passée chez Miguel, j'ai enchainé un an chez Daniel Biancamaria et ensuite, je ne sais plus par quel concours de circonstances, je me suis retrouvée en Normandie. Et là, c'était la rencontre avec la famille Mégret pour qui j'ai travaillé durant 4 ans et ½ … Après pour différentes raisons, j'ai eu envie de faire autre chose, de voir autre chose, de me mettre à mon compte et là j'ai un peu commencé à galérer (rire). J'ai loué des box un peu à droite et à gauche. J'ai eu quelques chevaux et puis, voilà petit à petit j'ai eu des gens qui m'ont fait un peu plus confiance, qui m'ont un peu plus suivie. Je travaillais beaucoup avec Jean-Christophe Lecorneur ainsi qu'avec le haras des M à un moment donné. J'ai un oncle aussi Pierre Lecuyer avec qui je travaille régulièrement, et pour qui je monte aussi des chevaux. J'ai quand même un noyau de clients assez fidèle depuis pas mal d'années. Et puis voilà, ça fait 3 ans que je suis installée au Pôle hippique de Deauville. Je m'y sens très bien, c'est cool. J'aime bien être là-bas, c'est pratique. Le côté logistique, j'ai mes box et je n'ai à m'occuper de rien d'autre. Ils s'occupent de l'entretien des sols, les box sont faits une fois par semaine … Ca a vraiment un côté pratique d'être là-bas. Entretemps j'ai monté pour Christian Hermon pendant 3 ans, c'était une bonne expérience. En plus pour le côté commerce que je ne connaissais pas vraiment. J'ai appris beaucoup. C'était vraiment chouette de passer trois ans là-bas et c'est aussi là que j'ai commencé à monter Creta La Silla. La famille Mégret l'a ensuite achetée quand je la montais à 6 ans et quand ils l'ont récupérée chez eux l'année dernière, ils m'ont demandé si je pouvais revenir la faire sauter et c'est comme ça que nous avons recommencé à travailler ensemble. »

 La suite, c'est ici et demain !