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Daniel Deusser : la sympathie et le talent réunis

Reportages dimanche 11 mai 2014 Julien Counet

Dans ce dernier volet, les proches de Daniel Deusser lui ont laissé quelques mots... Bonne lecture ! 

Stephan Conter : « La manière dont travail Daniel nous a fait énormément changer notre façon de travailler ici aux écuries. Avoir pris la décision de l'engager est la meilleure décision que j'ai prise ces deux dernières années pour notre écurie. Concernant Cornet d'Amour, fin décembre 2009, nous étions à Malines, j'avais déjà beaucoup entendu parler du cheval mais j'ai appris que Ludger Beerbaum avait été essayé le cheval. J'ai appelé la famille Leemans qui possédait le cheval et j'ai emmené Nina Fagerstrom avec moi pour aller l'essayer. Il était tard, nous sommes allés dans un petit manège, le cheval était cher et je n'avais pas du tout prévu de faire un tel achat mais après quelques sauts, je me suis dit que si je voulais un jour vraiment faire du haut niveau, il fallait vraiment que je l'achète et c'est ce que j'ai fait. Je l'ai ensuite confié à Pedro Veniss et un jour, nous avions des clients pour le cheval qui sont venus l'essayer chez nous. L'affaire ne s'est pas conclue mais j'ai demandé à Daniel Deusser qui venait de commencer à travailler pour nous de garder le cheval chez nous et qu'il l'essaie car je pensais que c'était un cheval qui lui conviendrait. Pedro montait le cheval de manière un peu ouverte et je pensais qu'en le fermant un peu plus et en le mettant un peu plus sur ses hanches, cela conviendrait mieux au cheval. J'avais vraiment acheté ce cheval au prix d'un crack et je suis content aujourd'hui du résultat. » expliquera le maître des lieux qui va désormais également s'orienter vers l'organisation de concours. 

« J'avais ouvert la porte dans ce domaine avec Alost mais malheureusement, nous ne pourrons pas encore mettre le projet sur pied cette année à cause des problèmes politiques que nous avons là-bas. Je trouve cela vraiment dommage car je pense vraiment que la classe politique ne se rend pas compte de l'impact des activités équestres sur l'économie belge. J'ai d'ailleurs demandé plusieurs études à ce sujet dont j'attends les retours. Aujourd'hui, on voit qu'il y a de plus en plus de concours et que tout est bondé. Je n'étais pas très chaud à l'idée d'organiser un concours dans nos installations mais mon équipe m'a poussé dans ce sens alors il faut aussi que j'écoute les gens avec qui je travaille. Nous allons débuter avec un CSI 3* bien doté avant d'évoluer vers plus haut. Je pense que des gens comme Jan Tops, Christophe Ameeuw et Franck Kempermann ont réussi à dynamiser notre sport en créant des évènements magnifiques. Avec la création du Global Champions Tour, Jan Tops a élevé le niveau et les dotations des concours non pas juste dans le Global mais sur l'ensemble des grands concours et Christophe Ameeuw a fait de Paris l'un des plus beau concours au monde. Je pense que nous avons également notre rôle à jouer. » expliquera l'homme d'affaire qui reste également un papa comblé.  « Actuellement, les résultats de mes filles en concours me ravissent au moins autant que les performances de Daniel mais il faut être clair : la priorité reste leurs études ! Je ne connais pas un seul jeune de 13-14 ans qui ne préfèrerait pas monter à cheval plutôt que d'aller à l'école mais je veux avant tout que mes filles fassent des études supérieures même si à un moment, elles doivent arrêter de monter à cheval. Elles auront tout le loisir de recommencer après et même d'en faire leur métier si elles le désirent mais une fois leur diplôme en poche ».  Jenny Rågdel Lagerqvist : « Lors d'un gros évènement comme à Lyon, je pense que je suis la plus nerveuse de l'équipe alors je ne dis rien. Daniel lui est vraiment concentré sur son travail et finalement, il est plus simple que lors des autres concours. Par exemple lors de la préparation au paddock, il ne m'a pas demandé une fois pour sauter un peu plus gros ou un peu plus large, il a juste sauté ce que je lui ai proposé. Je sais que de toute façon, il n'aime pas sauter gros au paddock mais ici, il n'a jamais eu une demande spécifique. Je suis également heureuse que Cornet d'Amour ait cette fois participé à la cérémonie de remise des prix. Je pense qu'il aime tellement ça qu'il en devient trop excité alors d'habitude, nous nous organisons toujours pour changer de cheval mais ici, c'était difficile et finalement, pour un évènement aussi important, c'est mieux pour tout le monde : les photos et le reste qu'il y ait été en personne ! » 

Caroline Wauters : « Je suis arrivée avant la première manche et j'ai suivi tous ses parcours. Je dois dire que j'ai beaucoup d'admiration pour la manière dont il peut se concentrer et rester si calme dans des moments si importants. Je ne pense pas que l'on voit cela chez beaucoup de cavaliers. Pour ma part, j'essaie juste d'être présente autour de lui et de ne pas dire grand-chose car que pourrais-je dire ? Il sait ce qu'il a à faire. Je dois dire : il n'est pas trop difficile à vivre ! Pas à ces moments-là ! Honnêtement, je m'étais juré de ne pas finir avec un cavalier et j'avais pas mal réussi avant de rencontrer Daniel. A Malines, c'est certain que cette victoire dans la Coupe du monde était très émotionnelle avec en plus mon beau-frère, Joe Clee, à la 6 ème place !  C'est certain que même si nous pensons à lui tous les jours, mon père (ndlr : le regretté Eric Wauters, membre de l'équipe belge médaillée aux JO de Montreal) nous manque encore plus dans de tels moments. Je pense qu'il aurait été fier de ses beaux-fils d'autant que c'est quelqu'un qui adorait les jeunes. Lorsque nous sommes en réunion de famille, nous essayions de parler d'autres choses que de chevaux et pour cela, les enfants de ma s?oeur et Joe occupent la plupart des conversations.»