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Ancienne partenaire d’Olivier Robert, Quenelle du Py s’est éteinte

Bien que plus performante en indoor, Quenelle du Py s'est également illustré sur de grandes pistes.
Elevage samedi 12 août 2023 Charlotte Denquin

Quelques années seulement après sa mise à la retraite, Quenelle du Py, ancienne partenaire du Français Olivier Robert, s’est éteinte. Cette grande dame alezane, si particulière, avait permis à l’Aquitain de tutoyer le très haut niveau. Des étapes de la Coupe du monde Longines aux plus grands terrains en herbe, elle avait fièrement et dignement représenté le Studbook de l’Anglo-Arabe. Et si sa carrière a été marquée par une blessure lors de la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha, elle avait aussi, à plusieurs reprises, représenté le drapeau tricolore lors de Coupes des nations et particulièrement brillé lors de la saison hivernale.     

“Je peux en faire l’annonce, Quenelle du Py est décédée l’été dernier”, a confié Olivier Robert lors d’une interview accordée à nos confrères de GRANDPRIX. Selon l’Aquitain, l’élégante alezane était “partie à l’élevage en Vendée, où elle est morte des suites d’un AVC. Je ne souhaitais pas la voir partir, ça a été une très grande perte pour nous. J’avais fait l’acquisition des 50% de parts qui ne m’appartenaient pas pour qu’elle puisse rester à la maison. Malheureusement, elle est morte loin de la maison, ce qui nous a rendu très malheureux. Elle est morte alors que j’étais en vacances avec mon ami Julien Gonin, à un moment où ma carrière sportive allait au plus mal”, a-t-il notamment raconté.

La généreuse Quenelle du Py a connu ses plus belles heures sportives sous la selle de l'Aquitain Olivier Robert. © Scoopdyga

Et si Quenelle du Py s’est éteinte loin de son cavalier de toujours, c’est à ses côtés qu’elle a passé la plupart de sa vie. Née à l’élevage du Py, chez Sylvie et Thierry Lucas, l’alezane est issue d’un croisement entre Trésor du Renom et Mam’zelle de Buissy, elle-même fille de Ryon d’Anzex, une souche 100% Anglo-Arabe. Acquise dès ses plus jeunes années par Olivier Robert, en collaboration avec Chantal et Pierre-François Buffandeau, l’alezane a d’abord évolué sous la selle de Marie Demonte, produisant dix-sept parcours sans faute sur les vingt-quatre effectués avec la Française entre ses quatre et cinq ans. En 2010, elle apparaît quelques fois avec Olivier Robert avant de retrouver celle qui était à l’époque sa compagne, évoluant jusqu’en Grand Prix 3*.  



Début 2013, alors qu’elle est âgée de neuf ans, Quenelle du Py rejoint définitivement le piquet de l’Aquitain. Le couple se forme rapidement et, en février 2014, prend part à son premier Grand Prix 5* à l’occasion de l’épreuve dominicale du CSI 5*-W de Bordeaux, conclue avec seulement une barre au sol. Quelques mois plus tard, les deux complices s’emparent du Grand Prix Coupe du monde du CSI 3* d’El Jadida puis se classent troisièmes du Grand Prix 5* de La Corogne. Un début d’hiver prometteur qui les conduit jusqu’à leur première Coupe des nations, lors du CSIO 4* de Wellington, conclue avec zéro et douze points. 

Au CSI 3* de Valence, en 2015, Olivier Robert et Quenelle du Py s'étaient emparés du Grand Prix. © SportfotSeptième à Bourg-en-Bresse, cinquième à Canteleu, troisième à Saint-Lô et Tétouan, douzième à Salzburg, vainqueur à Valence… En 2015, le duo survole la plupart des Grands Prix auxquels il prend part dans les labels 3, 4 et 5*. En 2016, rebelote avec une nouvelle septième place à Bourg-en-Bresse puis, cette fois, une victoire majeure dans le Grand Prix 3* de Megève. Cette année-là, Olivier Robert et Quenelle du Py sont appelés par le sélectionneur national, Philippe Guerdat, pour participer au CSIO 5* de Calgary, puis débute l’hiver de tous les succès pour le duo. Sur le circuit de la Coupe du monde Longines, il prend la douzième place de l’étape d’Helsinki, la cinquième de celle de Lyon, se classe huitième à Londres puis, finalement, obtient son billet pour la finale grâce à une quatrième place lors de l’ultime étape, à Göteborg.

Omaha a été le seul championnat du duo, de trop courte durée malheureusement. © Scoopdyga



En mars 2017, Olivier Robert et Quenelle du Py s’envolent pour Omaha et la finale de la Coupe du monde Longines. Malheureusement, l’alezane se blesse lors de la Chasse et ne poursuit pas son championnat. De retour sur la scène internationale six mois plus tard, au CSIO 5* de Calgary, et après deux concours nationaux, elle obtient encore quelques classements à 1,50m. Finalement, en février 2018, le CSI 5*-W de Bordeaux marque sa dernière apparition en compétition alors qu’une blessure vient à nouveau freiner sa carrière sportive. Un an plus tard, en janvier 2019, Olivier Robert annonce que sa complice ne foulera plus les terrains de concours et qu’elle fera ses adieux à Bordeaux, dans la région de son cavalier, là même où elle avait couru son premier Grand Prix 5* quelques années auparavant.    

Morte à l’été 2022, à dix-huit ans, Quenelle du Py aura donc profité d’une retraite d’un peu plus de quatre ans avant de disparaître subitement. Croisée à plusieurs étalons entre 2018 et 2020, l'Anglo-Arabe ne compte, pour l'heure, aucun produit enregistré sur la base de données du SIRE. Reste désormais à sa sœur utérine, Cocochanelle du Py (Kalaska de Semilly), honorée par Diarado en début d'année, de poursuivre la belle histoire de son aînée. 

Le CSI 5*-W de Bordeaux, en 2019, a été marqué par les adieux de la belle alezane. © Sportfot

Photo à la Une : Bien connue pour sa régularité sur le circuit inodore, Quenelle du Py a aussi brillé à l'extérieur, ici lors du CSIO 5* de Calgary. © Sportfot