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Sport dimanche 6 février 2011
Doda remporte le Grand Prix de Bordeaux.
Le Brésilien Alvaro de Miranda était le seul barragiste de l’épreuve Coupe du monde de samedi à revenir dans ce Grand Prix Land Rover avec le même cheval, dimanche après-midi. Bien lui en a pris, il en est reparti au volant d’un rutilant 4 X 4.
« Ce n’était pas une épreuve plus facile, quand on regarde le nombre de fautes au final (sept barragistes sur les trente-cinq partants). Mon cheval ne pouvait pas gagner hier car les options du barrage étaient trop serrées. Aujourd’hui, le tracé lui convenait mieux et cela a marché, mais ce n’était pas évident d’être plus rapide que Christian Ahlmann. AD Ashleigh Drossel est un cheval généreux… ». Alvaro « Doda » de Miranda était tout heureux d’inscrire le Brésil pour la première fois au palmarès de ce beau Grand Prix. L’an dernier, le Brésilien était 3ème de cette même épreuve, derrière Ehning et Bost. Cette année, le podium des nations s’est inversé. L’inévitable Allemand se nommait cette année Christian Ahlmann et le Français n’était autre que Philippe Rozier qui signe là sa meilleure performance avec Randgraaf : « Quand je pense que c’est un cheval que j’ai trouvé au fond d’un jardin. Il faisait des épreuves à 1 m 30 et il m’a plu tout de suite. Je l’ai amené à Bordeaux il y a 4 ans sans préparation et il a gagné d’entrée une épreuve des Six Barres à 2 m 05. Il est courageux et je l’adore car il me permet de rester au haut niveau international ».
Ahlmann, lui, n’avait pas prévu de venir à Bordeaux. Il était déjà sur la route d’un autre concours quand l’entraîneur national lui a passé un coup de fil : après le forfait d’Ehning, il restait une place à prendre. « Quand il s’agit de Bordeaux, on ne réfléchit pas deux fois. J’ai fait aussitôt demi-tour avec les chevaux que j’avais dans mon camion et j’ai pris la direction de Bordeaux. Je ne regrette pas ce détour. »
Ce n’est pas seulement l’appât du gain qui attire ces cavaliers professionnels, c’est également l’occasion de pratiquer leur sport devant l’un des meilleurs publics du monde. Pour la troisième fois du week-end, la salle était comble : 5 800 spectateurs. Qui a dit que les sports équestres n’étaient pas populaires ?

Communiqué R&B Presse - photo PSV
Sport dimanche 6 février 2011
La revanche de Weishaupt.
Deuxième l’an dernier derrière Marcus Ehning, l’Allemand Philipp Weishaupt (toujours avec l’étalon Catoki) a pris une sacrée revanche samedi soir à Bordeaux, en remportant la 33ème édition de l’étape française de la Coupe du monde FEI Rolex.
L’an dernier, ils étaient deux au barrage, lui et Ehning. Cette année ils étaient douze ! Quel scénario Philipp Weishaupt préfère-t-il ? « Celui où je termine premier » s’amuse-t-il. Sauf que pour y arriver, il lui aura fallu se débarrasser de onze adversaires. Et pour cela, il avait une botte secrète : tourner, en prenant un maximum de risques, devant un obstacle qu’il fallait normalement contourner : « J’avais le temps de cogiter mon affaire pendant l’épreuve car j’étais passé au début. J’ai vu que c’était possible, mais il y avait un massif de fleurs qui rendait ce raccourci encore plus improbable. Et puis j’ai vu le barrage de René Lopez (Noblesse des Tess) et j’ai su qu’il m’était impossible de galoper plus vite et que je devais tenter ce truc…»… Ce que le bel étalon Catoki fit sans le moindre accroc.
Personne d’autre (sauf Beerbaum, le « boss » de Weishaupt), n’a tenté de s’aventurer dans cet étroit goulet. C’était la clé de la victoire : « J’ai bien pensé à cette option, comme tout le monde, expliquait Simon Delestre, heureux second, mais Napoli du Ry est un peu anxieux quand quelque chose d’anormal se passe et je risquais une dérobade. J’ai préféré galoper sans prendre de risques et cela s’est conclu par cette seconde place et une qualification quasi certaine pour la finale de cette Coupe du monde». Car c’est la bonne nouvelle de la journée dans ce barrage où l’on retrouvait quatre des cinq Allemands engagés, Simon Delestre était le seul rescapé de l’Armada française. Kevin Staut et Silvana avaient été parfaits, mais se sont laissés surprendre par un obstacle qui ne constituait en rien l’une des difficultés majeures du parcours. Un droit à l’erreur qui n’a pas grande conséquence pour le n°1 mondial, puisqu’il reste en tête du classement provisoire de la Coupe du monde FEI Rolex, talonné, il est vrai, par le Suédois Rolf-Göran Bengtsson, troisième ce soir avec son complice de la médaille d’argent olympique Ninja La Silla : « parce que je savais que je ne pouvais pas prendre cette option car il ne tourne pas si bien que ça et j’avoue que dans la dernière ligne droite, je me suis un peu dégonflé en le ralentissant de peur de faire une faute comme cela m’est arrivé à Londres». Le Suédois n’a donc pas pris cette option de folie que seul le grand Beerbaum tenta et réussit avec bonheur, histoire de montrer qu’il était bien le chef, mais sans chercher à aller chatouiller le chronomètre de son élève une fois cette prouesse réalisée. Il faut dire que Chaman, son étalon, n’est pas (encore) un grand galopeur.
On l’aura deviné, ce 33ème barrage de Coupe du monde bordelaise n’aura pas failli à la tradition : É-POUS-TOU-FLANT. Uliano Vezzani, le chef de piste n’est pas étranger à ce succès : douze barragistes, c’est un chiffre parfait pour un grand spectacle. L’Italien, lui, s’est montré impressionné par le public bordelais : « j’ai construit également les parcours de Stuttgart, une salle qui contient 8 000 spectateurs. J’ai eu l’impression ce soir qu’il y avait deux fois plus de monde ! » Pourtant, même agrandis, les gradins du hall 3 ne contiennent « que » 5800 places ...

Une belle soirée qui s’est terminée par le show de l’attelage offert par un trio qui a mené un barrage à un train d’enfer : victoire du Néerlandais multi-champion du monde Ijsbrand Chardon devant le Suédois Tomas Eriksson dont la deuxième place lui permet de décrocher le dernier ticket disponible pour la finale de Leipzig qui aura lieu dans sept semaines.

communiqué R&B Presse - Photo PSV