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Daniel Deusser: la sympathie et le talent réunis

Reportages jeudi 8 mai 2014

Poursuivons notre rencontre avec Daniel Deusser...

Comment cela s'est-il passé la première fois où vous avez monté Cornet d'Amour ? 

« Pour être honnête avec vous, cela date de bien avant ma venue chez Stephan Conter. C'était lorsque je travaillais pour Jan Tops. J'ai été l'essayé au mois de décembre entre ses six et sept ans. C'était déjà un cheval agréable à monter avec un bon galop avec beaucoup de qualités, vous sentiez ça, et une très bonne technique. Il vous donnait un bon sentiment sur le saut en lui-même mais, honnêtement, vous ne pouviez pas dire dès le premier jour à quel point il avait vraiment de la force et quelles épreuves il pourrait faire. Je suis rentré et j'ai dit à Jan ce que je pensais du cheval en lui disant qu'à la fin je ne savais pas si le cheval avait assez de moyens. Je ne lui ai pas dit que ça allait être le crack qui allait tout gagné.

Finalement, il n'y a pas eu d'accord sur la vente mais c'était aussi une question de prix et Jan n'avait jamais vu le cheval lui-même. Je n'ai plus vu le cheval jusqu'à ces huit ans où je l'ai vu avec Pedro Veniss quand il était déjà propriété de Stephan. Cela a toujours été depuis son plus jeune âge, un cheval que tout le monde aurait regardé une fois qu'il était en piste. Quand je l'ai finalement eu il y a un an et demi, je l'ai monté dans de petites épreuves mais même avec ça, je n'aurais pas osé dire qu'il allait sauter les plus gros championnats au Monde. Il était super respectueux mais parfois, je pense que cela à avoir avec l'expérience, les chevaux veulent être trop respectueux et cela ne leur permet pas d'avoir une confiance absolue pour sauter de gros obstacles. C'était également bien pour moi d'avoir eu quelques mois pour sauter de petites épreuves, pour apprendre à nous connaître et à construire notre équipe. Il a besoin de savoir quel est mon but une fois dans l'arène. Il faut ensuite développer sa puissance étape par étape dans la piste.  Je m'explique. Je trouve que si je regarde une video de nos débuts, par exemple, la video de la Coupe des nations de Calgary qui a été un de nos premiers grands résultats et qu'on la compare à la video de la finale de Lyon, je trouve qu'il saute les gros oxers avec moins d'efforts qu'il ne le faisait à cette époque. C'est aussi quelque chose qui montre qu'on a vraiment développé une équipe avec beaucoup de confiance. » 

Comment s'est fait le partenariat avec Double H Farm ? 

« Le mari de Cayce Harrison, Quentin Judge, a travaillé chez Jan Tops en même temps que moi et nous vivions ensemble. C'est comme ça que j'ai rencontré Cayce puis Monsieur Harrison. Nous avons toujours eu de bons contacts et nous étions de bons amis. L'année dernière, aux USA, M. Harrison a vu Cornet d'Amour et en a parlé avec son beau-fils  qui, pour être honnête, l'avait déjà essayé pour lui il y a deux ans mais Cornet est un peu petit pour lui car c'est un grand et fort garçon. Il aimait déjà beaucoup le cheval mais il ne l'a pas acheté car il ne lui convenait pas. Nous étions huit mois plus tard où nous avons gagné la coupe des nations à Wellington et c'est un peu comme cela que M. Harrison a décidé de m'aider en achetant la moitié pour que je puisse le garder pour le sport et prendre du plaisir. Pour moi, cela a été un moment important d'autant qu'il est plus facile lorsque deux personnes possèdent un cheval ensemble de pouvoir le conserver. Dès ce moment, le but a toujours été de participer aux championnats du Monde en Normandie. Nous avons ensuite été surpris, non pas que nous ne pensions pas que c'était possible mais par le fait que cela a été très rapide avec cette médaille au championnat d'Europe. Le fait que Double H Farm achète la moitié du cheval a été un moment vraiment important dans ma carrière. Pour en revenir au WEG en Normandie. Nous allons continuer à l'entrainer et essayer de le garder en bonne santé car c'est l'objectif de sa saison. Les Coupes des nations comptant pour l'Allemagne arrivent vite cette année comme Rome ou Rotterdam. Il est possible que je participe à Rome avec un autre cheval mais l'idée serait par contre de faire Rotterdam avec une équipe qui se rapproche de celle des championnats du monde puis évidemment Aix la Chapelle, qui est un concours important pour nous et cela fait partie du planning de Cornet d'Amour. Après, nous devrons faire un plan en fonction. A propos des WEG, je sais qu'il y a divergence sur la finale tournante à quatre mais pour moi, cela fait partie de l'histoire du sport. On peut évidemment discuter le système, il y a une partie de chance cela dépend du cheval que l'on doit monter mais je n'aurai rien contre si je dois me retrouver parmi les quatre et je ne pense pas que mon cheval soit vraiment compliqué pour les cavaliers qui s'y retrouveront. Il n'y aura pas de gros problèmes avec lui... Cela dépend toujours de qui se trouvent dans la finale mais en principe, les cavaliers qui se retrouvent dans le dernier carré sont bons pour monter votre cheval. Pour ma part, je pense avoir assez d'expérience et avoir monter suffisamment de chevaux différents que pour pouvoir m'adapter. Maintenant, sauter sans faute, c'est encore une autre histoire. Quand on voit la finale de la coupe du monde, les dix premiers pourraient se retrouver dans les quatre. Après si je suis dans cette finale, j'aimerais peut-être que le cheval de Marcus Ehning, Cornado, y soit aussi … juste pour avoir le feeling de sauter avec lui. C'est un cheval très spectaculaire, je sais qu'il est difficile dans le contrôle et c'est aussi un fils de Cornet Obolensky comme le mien alors ce serait intéressant de pouvoir le monter. » 

 La suite demain !