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Werner Muff, le petit Suisse qui monte !

Interviews dimanche 26 novembre 2006

Werner Muff, un petit Suisse devenu grand

Né le 25 février 1974, Werner Muff fit ses premiers pas en CSI à 23 ans. La même année, il prit la 4 ème place lors de la Coupe des Nations d'Athènes. Sans faire trop de bruit, le cavalier suisse continua à faire sa route. En 1998, il termina sur la troisième marche des Championnats du Monde des 6 ans avec Gazelle. L'année suivante, il fêta sa première victoire en Grand Prix lors du CSI A de Cervia associé à la jument holsteiner Cardinale.

Les années qui s'écoulèrent ensuite furent plus maigres, mais le cavalier continua sa progression avec des chevaux tel Lugano IX ou encore Koncorde qui lui permirent de remporter de nombreux accessits, sans véritable grande victoire.

 

En 2005, Plot Blue fit ses débuts en Grand Prix. Il remporta le CSI** de Neuendorf et termine 3 ème du CSI*** de Bagnaia, avant de remporter la victoire lors de la Coupe des Nations de Rotterdam en 2006.

En 2007, vous célèbrerez vos 10 ans de carrière au niveau international. Pourtant, on a l'impression que c'est cette année que vous avez connu vos plus belles heures.

Tout a fait, à 100% ! En une seule saison, j'ai pu réaliser deux rêves que j'avais dans la vie. Le premier était de monter à Aix-la-Chapelle et le second, de monter un grand championnat pour mon pays, la Suisse. C 'était deux grands rêves que j'avais et j'ai pu les réaliser.

 

Pourtant, en début d'année, vous aviez dit que vous ne vouliez pas aller à ces Championnats. Lors du CSIO de Rotterdam, vous aviez revu cette décision (« Peut-être ») et finalement, vous y avez été. Maintenant, pensez-vous que c'était un bon choix pour votre cheval ?

Oui, je pense que c'était une bonne décision. En début d'année, j'avais un peu peur. Je ne savais pas si mon cheval pouvait sauter de tels concours. Je n'avais jamais été à Aix-la-Chapelle et vous entendez tellement d'histoires sur ce concours mythique. C'est pour cela que j'ai d'abord voulu faire d'autres concours. C'est aussi pour cette raison que je ne voulais pas y aller et que je n'avais pas du tout planifié cela. Après Rotterdam, j'avais déjà quelques beaux concours dans les jambes et j'ai pu discuter de cela avec Beat Mandli et Willi Melliger. Ils m'ont beaucoup aidé dans ma décision en me disant qu'il pensait que ça devrait marcher … et c'est pour cela que j'ai dit : « Ok, j'y vais ! »

Comment avez-vous débuté dans les chevaux ?

Mon père était fermier. Il a toujours eu des chevaux et j'ai donc commencé à monter gamin, tout naturellement. Mais, je n'ai réellement commencé ce sport que vers 1995. J'ai toujours rêvé d'en faire mon métier, mais, pour mes parents, je devais d'abord apprendre autre chose. J'ai donc travaillé plusieurs années dans une banque. Puis, j'ai poursuivis ma propre voie. J'ai dû travailler très dur, j'ai appris beaucoup grâce à Fuchs. Ensuite, j'ai continué seul. Maintenant, je suis heureux d'avoir fait ce choix.

 

Comment avez-vous découvert Plot Blue ?

C'est vraiment un coup de chance, car je ne connaissais pas trop sa propriétaire avant. Elle me l'a amené chez moi. Plot Blue prenait 6 ans. J'ai compris très vite que ce serait un cheval « spécial », mais nous avons beaucoup, beaucoup travaillé avant d'arriver à ce niveau. Lorsque l'on monte sur ce cheval, on se rend vite compte qu'il s'agit d'une autre catégorie. Avant d'arriver chez moi, il n'avait fait qu'une dizaine de concours sur maximum un mètre avec un cavalier très normal.

Planifiez-vous sa carrière de reproducteur ?

Non, pas du tout. En fait, nous ne l'avons jamais présenté nulle part. Il n'est donc pas encore agréé. Je trouve qu'il commence seulement à ressembler à un étalon. Maintenant, ce qui est certain, c'est que la saison prochaine, il se concentrera encore uniquement au sport et après, nous verrons … Pourquoi pas ! En principe, sa propriétaire veut le garder. Maintenant, dans ce monde, il y a parfois des sommes complètement folles … Alors on ne sait jamais.

Comment organisez-vous votre écurie ?

J'ai quatorze chevaux dans mon écurie. Je m'occupe également de jeunes cavaliers. J'ai été cette année aux Championnats d'Europe à Athènes avec deux cavaliers juniors et un jeune cavalier. Ils ont gagné la médaille d'or par équipe. Je fais ça depuis pas mal de temps, c'est une partie du métier que j'aime bien.

Maintenant que vous avez réalisé vos rêves, je suppose que votre tête est pleine de nouvelles aspirations ?

Oui, bien sûr. J'ai fait les Championnats du Monde … Mais l'année prochaine, il y a les Championnats d'Europe. Avant cela, il y a quelque manches Coupe du monde, les Jeux Olympiques J'ai encore beaucoup de rêves, mais finalement, je suis heureux d'avoir déjà pu les réaliser une fois. Et nous verrons bien comment les choses évolueront. On ne peut pas prévoir.