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Victoire royale pour Pedro Veniss.

Reportages mardi 9 mai 2017
CSI***** Château de Versailles 2017
Grand Prix

Pour la première édition, le jumping du Château de Versailles débutait dans la cour des écuries alors que la place d'Armes devenait un parking somptueux pour les camions des chevaux et que les touristes continuaient à déambuler pour visiter le Château comme le feront de nombreux cavaliers et propriétaires.

La piste était certes petite et les organisateurs avaient tenu à conserver cette forme de fer à cheval qu'a la cour dans son état « naturel » mais c'était une donnée bien connue dès le départ, on regrettera par contre le nombre de tentes qui auront dû être montées, mais difficile de trouver un juste équilibre entre la beauté des lieux et le confort des visiteurs. Bémol par contre du côté du speaker qui aura beaucoup crié mais n'aura jamais réussi à créer une ambiance dans ces lieux majestueux.

Les héros du week-end auront été bien malheureux dans ce Grand Prix. Victorieux lundi dernier à Maubeuge et vendredi à l'occasion de la première grosse épreuve du week-end, Olivier Robert et sa nouvelle star Eros (Querlybet Hero) fauteront sur le vertical numéro un avant de déjouer toutes les difficultés du Grand Prix, dommage. Déception aussi pour Julien Epaillard, victorieux ce dimanche matin avec Safari d'Auge (Diamant de Sémilly), il avait décidé de lancer dans le grand bain Toupie de la Roque (Kannan) avec laquelle il remportait samedi la 150 alors qu'elle vient tout juste d'intégrer ses écuries et la fille de Walloon de Muze aura montré tout son potentiel avec une seule petite faute sur le vertical 7 aux couleurs d'Equidia. Au final, ce ne sont pas moins de 14 couples qui sortiront de piste avec une seule faute au compteur. Déception beaucoup plus grande pour l'ancien numéro un mondial Christian Ahlmann qui effectuera un parcours magnifique avec Epleasure van't Heike (For Pleasure) mais en soignant un peu trop son tour. Du coup, le temps imparti est dépassé de près d'une seconde : 1 point de temps dépassé ! Ils seront donc finalement douze à repartir pour un barrage au chronomètre où le jeune Allemand Marcel Marschall, issu de la Riders Academy et déjà premier à s'élancer lors du tour initial, réussit un nouveau tour sans pénalité en 38''29. Karen Polle s'est déjà fait remarquer en ce début d'année à Wellington mais elle n'a pas manqué son arrivée en Europe. Avec son petit With Wings (Larino) plein de sang, elle attaque. L'objectif n'est pas de faire de la figuration. Le parcours est sans faute et le temps de 35''58, nouveau leader ! « Mon père est américain et ma maman est japonaise. Je suis née à Tokyo mais j'ai grandi à New York. Je me sens néanmoins vraiment japonaise, j'ai beaucoup de famille au Japon et je m'y rends au moins deux fois l'année, raison pour laquelle j'ai choisi de représenter le Japon plutôt que les USA. Je suis déjà venue en Europe à plusieurs reprises mais c'est mon premier 5* sur le vieux continent. C'est le début d'une tournée. Je m'entraîne depuis octobre dernier avec Rodrigo Pessoa, il m'a beaucoup aidée et a rendu mon équitation plus consistante.»

Si l'Italie a remporté la coupe à Linz, c'est bien sans ses leaders, présents à Versailles et il y a bel et bien un Italien au barrage avec Alberto Zorzi qui est cette fois en selle sur Cornetto K (Cornet Obolensky) mais le cavalier des stals Tops reprend avant le dernier obstacle 36''11, c'est plus lent.

Pedro Veniss lui ne reprendra rien et en plus, il réalisera un virage somptueux pour aller rejoindre le vertical Equidia. Son étalon Selle Français Quabri de l'Isle (Kannan) a répondu à toutes les sollicitations : 35''19 ! Nouveau leader. Très heureux de son sans-faute au premier tour, Philippe Rozier avait à c?ur de réitérer mais cela commence mal. Incompréhension sur le un, le cavalier perd ses rênes mais le couple continue et tente de grappiller ce qu'il peut encore … jusqu'à la faute sur l'ultime obstacle du parcours, dommage. Denis Lynch a beau connaître une période plus difficile pour le moment, il est toujours bel et bien présent … et il sait toujours prendre des risques. Il attaque très fort avec Echo de Laubry (Virus de Laubry) et compte bien aller déloger le Brésilien. Le parcours est magnifique et le chronomètre s'arrête : 35''20 … un tout petit centième plus lent ! Olivier Philippaerts est en forme et lui aussi veut tenter sa chance mais H&M Legend of Love (Landzauber) le voit autrement avec deux fautes coup sur coup. Patrice Delaveau fait bel et bien partie des meilleurs avec Aquila SFN (Ovidius). Le vice-champion du monde attaque mais sans mettre dans le rouge son hongre KWPN qui boucle le double sans faute en 36''17. Cinquième place provisoire. Le cavalier du team HDC laisse la place à son camarade d'écurie, Kevin Staut redevenu numéro un français. Ce dernier a opté pour Silver Deux de Virton (Kashmir van't Schuttershof) mais passe complètement à côté de son barrage avec trois fautes. Lauren Hough sait que sa petite Ohlala (Orlando) a tout pour écrire une très belle ligne à son palmarès aujourd'hui. L'Américaine demande tout … mais la petite baie s'arrête ! Tout est perdu. Vainqueur la veille au soir du premier Grand Prix du week-end, Sergio Alvarez Moya est encore là et toujours avec Arrayan (Baloubet du Rouet). Il part de nouveau sur les chapeaux de roues mais il ne peut éviter une faute des postérieurs sur le 9 ! Il n'en reste dès lors qu'un seul à pouvoir s'élancer mais Maikel van der Vleuten est en selle sur son inexpérimentée VDL Groep Idi Utopia (Quasimodo Z) et en effet, le Hollandais ne prendra pas trop de risques. 36''46 et une sixième place finale.   Pedro Veniss peut laisser éclater sa joie. Il remporte son deuxième Grand Prix 5*, le second sous le patronage de Rolex … ce qui lui laisse quelques idées en tête à quelques mois d'Aix la Chapelle. Un podium marqué aussi par la griffe de Rodrigo Pessoa : mentor du vainqueur, chef d'équipe du second et entraîneur de la troisième ! « Je tiens à remercier les organisateurs pour ce fabuleux événement et remercier toute mon équipe car si je suis là aujourd'hui, c'est grâce à eux : que ce soit mes grooms, mes cavaliers mais aussi mon entraîneur Jean-Maurice Bonneau qui fait partie des organisateurs. Je suis vraiment heureux car Quabri a sauté magnifiquement bien. Je commence à prendre un peu plus de risques au barrage et cela paie même si j'ai eu beaucoup de chance car cela se joue vraiment sur le fil. Quabri va ensuite enchaîner avec La Baule puis Madrid , il aura ensuite deux semaines de congés puis nous partirons vers Calgary pour une tournée au Canada afin de nous préparer au mieux pour Aix-la-Chapelle qui reste notre objectif de l'année même si pour cela, il faut déjà se qualifier pour le Grand Prix le jeudi avant de penser à la suite. » s'amusera Pedro Veniss L'Irlandais était bon perdant malgré la faible différence avec le vainqueur : « Un centième, ce n'est pas grand-chose … mais il n'y a rien à dire : il a été meilleur. J'ai donné tout ce que je pouvais et je n'ai juste pas été bon assez. C'était un bon barrage, agréable à regarder mais je ne vois pas où j'aurais pu gagner du temps. C'est dommage mais je suis content de mon cheval. » réagira Denis Lynch.