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Uélème, l'envol du haras de Villers (7/7)

Reportages dimanche 2 août 2015 Julien Counet

Par contre, est-ce que ça n'a pas déjoué les plans de vos parents de vous voir continuer uniquement en tant que cavalière amateur ? 

Pauline montant Aberlour (Riscal La Silla & Parlameme)

 « Je ne sais pas. Ce qui est sûr c'est que quand je lui ai dit que je souhaitais venir travailler à la maison ou en tout cas que j'avais envie d'essayer de travailler comme cavalière professionnelle, il a été un peu réticent au début. Il n'était pas trop d'accord. J'ai senti que ça ne lui plaisait pas tellement et d'ailleurs, il ne voulait pas trop aborder le sujet. Il a vraiment fallu que je lui dise entre quatre yeux : « voilà, c'est vraiment ça que j'ai envie de faire ». Il a essayé de contourner l'histoire, je lui ai laissé deux-trois semaines pour qu'il puisse y réfléchir puis je suis venue le retrouver car le temps avançait et il fallait que je prenne une décision vis-à-vis de mon ancien travail. Je leur en avais déjà parlé mais il fallait que je finisse par me décider. Alors je lui ai demandé s'il avait envie qu'on travaille ensemble et s'il y avait une place à la maison pour moi ou si je devais chercher quelque chose ailleurs et par exemple partir à l'étranger pour me permettre peut-être d'apprendre mieux l'anglais et voir autre chose, une autre façon de travailler, comme a choisi de le faire mon frère qui travaille actuellement chez Laura Kraut et Nick Skelton. Mais comme il y avait un de nos cavaliers jeunes chevaux qui s'en allait, il y avait une place qui se libérait donc finalement, il s'est dit que ce n'était pas une si mauvaise idée que cela. Néanmoins, j'ai l'impression qu'au final, il est plutôt content… mais il faudrait lui poser la question directement mais je pense que ça lui a redonné l'envie de plus s'impliquer dans le travail des jeunes chevaux. Les autres cavaliers qui travaillent à la maison trouvent aussi qu'il est plus présent, qu'il s'occupe plus d'eux et leur ressenti est aussi qu'ils le trouvent plus impliqué. C'est certain qu'il a énormément d'autres choses à faire à côté et c'est vrai que moi, je lui demande aussi pas mal de choses et je pense que c'est bien pour tout le monde car il a beaucoup à nous apprendre. » 

Vous espérez un jour évoluer au même niveau que votre papa ou vous n'avez pas d'objectif précis ? 

 P.J. : « Je vis un peu au jour le jour et je laisse faire les choses. Pour l'instant, même si je montais en concours tous les week-ends, je n'ai pas tellement d'expérience. Aujourd'hui, je monte pas mal de jeunes chevaux et je trouve ça passionnant, c'est quelque chose que je ne connaissais pas et que je trouve intéressant. On voit vraiment les choses évoluer très vite alors que sur des vieux chevaux qui sont déjà dressés, ils sont toujours pareil alors que les jeunes chevaux, on leur apprend beaucoup que ce soit sur le plat ou à l'obstacle et on progresse avec eux. Je commence à sentir qu'il y a une progression aussi bien de mon équitation que de mes chevaux. Maintenant, en montant huit chevaux par jour, j'espère que c'est normal de progresser mais en même temps, c'est vrai que j'aimerais bien que mon père me fasse encore plus travailler que ce soit sur le plat ou à l'obstacle pour progresser plus vite. 

Pauline sur Very Light (Norman Pré Noir & La Fille de l'Air (Trophée du Rozel & Uélème)
Air Picardie (Alcamera de Moyon & La Fille de l'Air)
Après, faire du haut niveau aujourd'hui, je pense que c'est quand même très compliqué même si évidemment, cela reste un petit rêve. Monter à cheval, c'est avant tout une passion et si on n'est pas motivé pour faire quelque chose d'un peu ambitieux, on reste toujours au même niveau. Evidemment qu'aujourd'hui avec Plusjeleme qui est une fille d'Uélème, j'évolue en CSI** et cela fait déjà quelques années que je tourne sur des épreuves 140-145 et cette année, j'ai fait le Grand Prix 150 de Béthune et dans la façon, c'était plutôt pas mal. Cela donne envie d'en faire d'autres, de prendre de l'expérience sur ce niveau d'épreuve et d'essayer d'être plus compétitive mais après, c'est sûr qu'il faut beaucoup travailler. Evidemment que lorsqu'on regarde les belles épreuves à la télé, on se dit qu'on aimerait bien y être. Alors oui, dans un coin de ma tête, je me dis que si un jour ça pouvait arriver, j'en serais ravie mais je pense qu'il y a beaucoup de travail avant » Ma P'tite Lulu avec Pauline & Olivier Jouanneteau. Première partie  FIN.