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Steve Guerdat, un retour sous forme de renouveau.

Interviews dimanche 1 octobre 2006

Steve Guerdat, déjà de retour !

Vous aviez quelque peu disparu. Vous avez monté votre écurie, acheté quelques chevaux . Combien de temps vous donnez-vous pour revenir au plus haut niveau ?

Je pense que le but, c'est de réintégrer le top niveau le plus vite possible, mais il faut rest er réaliste, ça va prendre du temps. Combien exactement  ? J e pense que c'est difficile à définir parce qu'il y a une semaine, je n'avais qu'un seul cheval pour sauter le 1m45-1m50. Aujourd'hui, je me retrouve avec 3 chevaux qui ont le potentiel de devenir des chevaux de Grand Prix . Mais à quelle vitesse ? Que va-t-il encore se passer d'ici là ? J'ai déjà de bons espoirs pour réintégrer l'équipe suisse dès l'année prochaine, mais il faut être réaliste, cela prendra peut-être plus de temps.

 

Ces chevaux appartiennent -ils au même propriétaire ?

Oui, ces trois chevaux appartiennent au même propriétaire. J'ai également quelques chevaux qui m'appartiennent pour le commerce et une écurie de 8 chevaux à la maison.. Ce sont de belles écuries avec un beau manège, de grands boxes et une bonne carrière en sable.

Jalisca Solier (Alligator Fontaine x Jalisco B) évoluait sous la selle de Virginie Couperie début 2006.

 

Allez -vous acheter de jeunes chevaux pour les former ou plutôt des chevaux capables d'évoluer rapidement au plus haut niveau ?

Disons que ma chance, c'est d'avoir un propriétaire qui m'a dit qu'il fallait tout de suite acheter des chevaux qui seraient prêts en peu de temps à intégrer l'équipe suisse et le haut niveau. Maintenant, je pense quand même que le moyen le plus adéquat pour y arriver, surtout financièrement, c'est d'acheter de jeunes chevaux talentueux et de les amener soi-même au haut niveau.

Pensez -vous que votre période chez Jan Tops vous aide lorsque vous devez trouver de bons chevaux ?

 

Oui, je pense, même s'il faut beaucoup de chance également. Si on achète un 4 ans, il faut attendre 2-3-4 ans … Travailler chez Tops m'a donné beaucoup d'expérience , mais je pense qu'il faut vraiment énormément de chance.

Mais pensez -vous qu'il n' y ait vraiment que la chance qui compte ? Lorsqu'on voit les performances à répétition que vous avez faites avec différents chevaux, on peut en douter.

Oui, mais c'est une chose qu'on ne peut pas reprocher à Tops . Chez lui, on a toujours de bons chevaux à monter puis il y a tout un système qui fonctionne, un très bon management … C'est quelque chose que je ne peux pas faire pour le moment car je n'ai pas les moyens financiers de le faire. Maintenant, je dois tracer mon propre chemin.

 

Et justement, puisque vous parlez de management, est -ce à cause de cela que vous n'êtes pas resté chez Onyshchenko ?

Non, pas vraiment. C'est quelque chose que je ne trouve pas acceptable dans mon cas. Je crois que j'aurais pu accepter tous ses caprices, du moins un certain temps , si je pouvais du jour au lendemain faire mes valises et partir comme je suis venu. Là, ça n'aurait pas été un grand problème . Mais avec le changement de nationalité, je ne peux pas. Je préfère monter de jeunes chevaux dans mon village que de monter un jour pour un autre pays.

Trésor (Papillon Rouge x Laudanum xx) a débuté sa sa carrière en Belgique au haras de Ste Hermelle avant de débuter en Grand Prix sous la selle du cavalier espagnol, Ignacio Soriano.

Votre âge a -t-il également joué dans votre décision ?

Non, je ne pense pas. Il ne faut jamais dire jamais , mais je pense que même avec le temps, même avec des ennuis financiers, même si je me retrouvais sans chevaux … je ne changerais pas de pays. Mon pays me tient à c?ur. J 'ai toujours été soutenu et j'ai déjà eu de tellement bons résultats avec mon pays. Je ne serais vraiment pas bien dans ma peau si j 'en changeais . Par contre, je peux comprendre qu'il y ait certaines situations qui poussent les gens à opter pour une autre nationalité . Je ne veux surtout pas critiquer leurs choix.

Mais l'argent n'est pas, dans votre cas, un leitmotiv.

Non, j'ai toujours dit que je préfèrerais mourir avec beaucoup de médailles autour du coup qu 'avec beaucoup d'argent sur mon compte en banque. Ca fait partie des choses de la vie. J'aime le sport, les concours . T ant que je peux payer mes factures, vivre avec des gens heureux et être en famille, je crois que je serai heureux.

 

Et justement, avec votre papa qui est toujours sélectionneur de l'équipe ukrainienne, votre départ n'a -t-il pas créé des tensions ?

Non, certainement pas. Nous avions toujours été très clair s avec Alexander en disant qu'il n'y avait pas de relations père - fils dans le business et que si l'un ou l'autre décidait de partir, cela ne changeait rien du tout. Mon père m'a toujours soutenu quelques soient les choix que j'ai faits. I l n'y a aucun problème à ce niveau là.

 

Si l'on revient aux jeunes chevaux que vous avez ou que vous allez acheter, comment comptez-vous gérer leur formation avec votre carrière de haut niveau ?

 

Je pense que lorsque l'on a de s jeunes chevaux véritablement talentueux, il faut prendre le temps de les dresser à la maison avant tout. Je pense donc qu'avant qu'ils aient 6-7 ans, ils n'ont pas vraiment besoin de sauter beaucoup en concours. A partir de cet âge-là, ils peuvent déjà venir avec moi en internationaux. Et surtout, ce que je veux faire, c'est avoir un maximum de 8 chevaux, pas plus, pour justement avoir le temps de bien faire mon boulot. C'est plus important d'avoir la qualité que la quantité. Je suis prêt à passer par les circuits jeunes chevaux s'il le faut, mais j'aimerais ne pas avoir à passer par là et pouvoir les former sur des épreuves jeunes chevaux en internationaux. Je pense que c'est beaucoup plus intéressant pour eux .

 

Merci