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Sept questions à Marcel Hunze, directeur du CHI de Bois-le-Duc

Interviews mercredi 9 mars 2022 Mélina Massias

Annulé à la dernière minute en 2020, puis organisé à huis-clos l’an dernier en raison de la pandémie de Covid-19, le CHI de Bois-le-Duc retrouve un peu de normalité en cette année 2022. Alors que le coup d’envoi de la première compétition sera donné vendredi à 10 heures, le public va faire son retour aux Dutch Masters. La compétition sera également la première labelisée 5* à se dérouler en Europe depuis le CSI 5*-W de Londres. Marcel Hunze, directeur de l’événement, se veut optimiste et assure que cette nouvelle édition sera à la hauteur. Reste à savoir qui succédera à l’Autrichien Max Kühner, vainqueur du Grand Prix l’an passé. Le Néerlandais à la tête de l’événement brabant a sa petite idée sur la question… 

À deux jours du début des hostilités à Bois-le-Duc, comment se déroulent les derniers préparatifs ?

Tout va bien. Lorsque nous avons dû prendre une décision quant au maintien de l’événement, nous devions encore faire face à des restrictions. Aujourd’hui, aux Pays-Bas, la plupart de celles-ci sont levées. Nous pouvons donc nous attendre à un peu plus d’ambiance que ce qui était prévu pour le public, avec un village exposant et la possibilité pour les spectateurs d’observer le paddock de détente. Nous avons également une belle et forte liste de compétiteurs alors tout va pour le mieux !

Les Dutch Masters accueilleront à nouveau le public pour la première fois depuis 2019. Vous devez être ravi de cette nouvelle !

Bien-sûr. Nous avons connu beaucoup de malchance en 2020 lorsque nous avons été contraint d’annuler l’événement une heure avant son début. L’année dernière, nous avons à la fois été chanceux de pouvoir organiser nos compétitions, mais malheureusement, elles se tenaient à huis-clos. Nous n’allons pas accueillir le maximum de spectateurs, mais nous autoriserons environ deux-mille personnes par session. Malgré tout, je crois que le comité organisateur, tout comme les cavaliers, sont ravi de retrouver les fans. Il y aura sans aucun doute une bonne ambiance ces prochains jours.

Martin Fuchs, ici à Genève avec Leone Jei, est en lice pour un bonus financier en cas de victoire ce week-end dans le Grand Prix. © Sportfot

Au vu du contexte toujours particulier, quels ont été vos plus grands défis cette année ?

L’incertitude a été notre plus grand ennemi. Les restrictions étaient toujours en place lorsque nous avons pris la décision de maintenir le CHI de Bois-le-Duc. Nous savions qu’elles seraient levées aux alentours du début du mois de mars, mais tout restait flou pour nous ; nous ne savions pas ce que nous pourrions et ne pourrions pas faire. Nous avons donc fait le choix d’adapter l’événement, avec des jauges réduites et de conserver uniquement les épreuves internationales. Avec les informations dont nous disposons maintenant, nous aurions certainement pu faire un peu plus, mais je pense que nous avons réussi à trouver le bon équilibre entre les risques et les connaissances qui étaient les nôtres au moment de prendre une décision. Nous sommes certains de proposer un rendez-vous de qualité, réunissant les meilleurs compétiteurs du monde.

“J’ai deux favoris pour le Grand Prix Rolex de dimanche”

Le CHI de Bois-le-Duc sera le premier 5* à se dérouler sur le sol européen cette année. Pensez-vous que 2022 pourra enfin être une année normale pour les organisateurs de concours ?

C’est vraiment difficile pour beaucoup d’organisateurs, notamment avec les jauges imposées sur le nombre de spectateurs. Ce n’est pas simple de mettre en place un événement, de prendre les risques financiers, etc. Désormais, en observant ce qu’il se passe, il semblerait que les restrictions soient levées - ou sur le point de l’être - dans la plupart des pays. Alors, tout le monde devrait pouvoir de nouveau organiser ses compétitions. Nous sommes heureux d’être le premier 5* et la première étape du Rolex Grand Slam à avoir lieu. Nous attendons avec impatience une bonne année, espérons bien meilleure que ces deux dernières (rires).

L’inoxydable Verdi TN (KWPN, Quidam de Revel x Landgraf I), partenaire de longue date de Maikel van der Vleuten, fera ses adieux au sport dimanche, en préambule du Grand Prix. Que vous inspire cette perspective ?

Il est toujours plaisant de voir un cavalier célèbre choisir notre concours pour une cérémonie d’adieux. Cela a déjà été le cas par le passé, notamment avec des chevaux comme Zenith (KWPN, Rash R x Fuego du Prelet, multi-médaillé avec Jeroen Dubbeldam, ndlr), il y a trois ans. C’est toujours une bonne chose et ce sera un beau moment, sur la piste principale. Nous l’attendons avec impatience.

Retraité depuis 2020, Verdi aura enfin droit à un dernier tour de piste devant ses fans. © The Dutch Masters/Digishots

S’il y a un moment à ne pas manquer ce week-end, lequel est-ce ?

Le Grand Prix Rolex, évidemment ! Beaucoup de choses vont se dérouler, et nous attendons de nombreux grands cavaliers. Le Grand Prix sera forcément le temps fort du week-end, avec des cavaliers motivés, des chevaux compétitifs, et le premier événement majeur labellisé 5*. Personne ne devrait le manquer : que l’on soit sur place, au concours, devant sa télévision ou qu’on le regarde sur internet. Il y a tout un tas de possibilités pour suivre le Grand Prix. Tout le monde devrait le regarder.

Enfin, quel est votre favori pour la victoire dimanche ?

Cette année, j’ai deux favoris. Martin Fuchs est le premier, parce qu’il est le prétendant au Rolex Grand Chelem après avoir gagné à Genève. S’il réitère ici, il restera en lice pour réaliser une passe de quatre (à Aix-la-Chapelle puis Calgary, les deux autres étapes du circuit, ndlr). Et comme je suis Néerlandais et que nous sommes aux Dutch Masters, je dois également citer Harrie Smolders pour cette édition.

Photo à la Une : © The Dutch Masters