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Sea Coast Pebbles Z tire sa révérence

Sport samedi 26 mars 2022 Mélina Massias

À seize ans, le bouillonnant Sea Coast Pebbles Z prend sa retraite. Sa cavalière, Gudrun Patteet a décidé de ne plus faire concourir son fidèle bai, qu’elle ne sentait plus au maximum de ses capacités. Particulièrement spécial, le hongre profitera d’une belle vie au pré, où il a toujours vécu tant son énergie est débordante !

Une page se tourne pour Gudrun Patteet. Samedi 26 mars, la Belge a annoncé la retraite de son plus fidèle compagnon, Sea Coast Pebbles (Z, Picasso Z x Flamenco Semilly). “Il a déjà seize ans et saute des épreuves comptant pour le classement mondial depuis très longtemps. J’avais le sentiment qu’il perdait un peu de puissance et de moyens et je ne voulais pas continuer jusqu’à ce qu’il ait de mauvais résultats ou pire, qu’il se blesse. Je ne pense pas qu’il aurait mérité une telle sortie. C’était le bon moment pour qu'il prenne sa retraite”, confie l’amazone. “Il était classé quatrième du Grand Prix 4* de Valence en décembre et a obtenu quelques classements au Sunshine Tour (à Vejer de la Frontera, en février, ndlr). La dernière épreuve qu’il a disputée était cotée à 1,50m et il n’a commis qu’une faute, ce qui n’est pas si mal. Malgré tout, je ne voulais pas le pousser davantage.” 

Pebbles voit le jour à la fin du mois de mars 2006, chez Yves Clercx, en Belgique. Sa mère, Arnica, est une soeur utérine de trois chevaux ayant concouru à 1,60m : RMF Echo de Laubry (Virus de Laubry), lui aussi fraîchement retraité après avoir enregistré de belles performances sous les selles de l’Irlandais Denis Lynch puis du Britannique William Whitaker avant de finir sa carrière outre-Atlantique, Cleopatra VI (Skippy II) et Viking D (Flamenco Semilly). Outre Pebbles, Arnica a également engendré Aristo Z (Andiamo), très compétitif jusqu’à 1,50m avec l’Anglais Ben Maher. Pebbles, lui, a permis à sa cavalière d’enregistrer de nombreux classements et victoires. Le plus beau souvenir de la paire restera sans doute son succès dans le Grand Prix 5* de Knokke, en 2017, avant de réitérer dans les temps forts des CSI 5* et 5*-W de Lausanne et Helsinki, en 2019 et 2018. Lancé sur la scène internationale par le Belge Alexander Liefsoens, le bai avait rejoint Gudrun Patteet en 2014, après un court passage aux rênes de Grégory Wathelet.

“Il n’y a pas deux chevaux comme Pebbles”, Gudrun Patteet

Début décembre, à l'Husbide Winter Tour de Valence, Pebbles avait réalisé un nouveau double sans-faute dans un Grand Prix 4*.

“Dès le départ, on pouvait sentir sa qualité, ses moyens et son respect, mais il était extrêmement délicat et très chaud. J’ai connu quelques difficultés (rires). J’ai vraiment dû apprendre à le gérer car il était compliqué. Mais d’un autre côté, il m’a énormément appris sur les chevaux dans le sang et à rester calme et relâchée. Il est très, très spécial et il n’y a pas deux chevaux comme lui. Il a énormément de sang et cherche parfois un peu le conflit. Avec les résultats incroyables qu’il a eus, on lui pardonne volontiers ces moments difficiles”, reprend Gudrun Patteet. “Bien-sûr, il va nous manquer en concours, mais il avait déjà seize ans et je savais que ce moment approchait. Ce n’est pas quelque chose auquel je n’étais pas préparée. C’était dans un coin de ma tête depuis quelque temps.”

Auteur de nombreuses bonnes performances au plus haut niveau pendant des années, Pebbles ne passait jamais inaperçu, notamment en raison de sa démarche singulière. Pour autant, son harper ne l’a jamais empêché de performer, à l’exception de la finale de la Coupe du monde de Göteborg, en 2019. Qualifié pour l’événement indoor, le véloce bai avait été recalé à la visite vétérinaire, à la surprise générale. Cette déception digérée, le couple n’avait pas tardé à aligner les classements, et ce jusqu'en 2021.

Toujours en forme, Pebbles prend donc sa retraite au bon moment et pourra profiter de son temps libre au pré. “Il a tellement d’énergie que son box se trouve déjà dans un pré, où il a l’habitude de vivre”, précise Gudrun Patteet. “Il va simplement passer encore plus de temps dehors, mais il en est coutumier. Cela ne va pas changer grand-chose pour lui. Simplement, il sera moins monté, mais il restera chez nous, dans son champ.” À l’avenir, la pilote Belge pourra toujours compter sur Guiness, récupérée en fin d’année des écuries Allen, Donna Z, déjà vue jusqu’en Grands Prix 4*, ou encore la prometteuse Monalisa van’t Paradijs.

Photo à la Une : Gudrun Patteet et son fidèle Sea Coast Pebbles Z. © Sportfot