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Roger Yves Bost s'impose à Malines.

Reportages dimanche 1 janvier 2017
CSIW***** Malines
Grand Prix coupe du monde Cette coupe du monde de Malines avait un parfum particulier car à 70 ans, Lucien Sommers a décidé d'accorder plus de temps à ses petits-enfants. L'ancien sélectionneur belge signera à Malines le dernier tracé d'une étape coupe du monde en tant que chef de piste… et s'est offert quelques sueurs froides quand, après 7 concurrents, il s'est retrouvé avec déjà 4 barragistes … mais les choses se sont calmées par la suite et les fautes se sont enchaînées parmi les meilleurs s'offrant un barrage à 12 candidats pour 12 classés, le schéma idéal pour une sortie réussie.

Seul Léopold van Asten pourra s'en vouloir en ayant signé un parcours sans pénalité sur les obstacles mais avec un point de temps dépassé avec VDL Groep Zidane (Heartbreaker) alors que 13 couples sortiront de piste avec une faute !

Vainqueur du Grand Prix la veille avec BSC Cavity (Caretino), Holger Wulshner a bien compris que le barrage allait être disputé et il n'hésite pas à mettre une pression maximale sur ses poursuivants en réalisant un barrage très rapide et très propre avec BSC Skipper (Stolzenberg). Double sans-faute en 40''08, premier leader ! « Je suis heureux de mes chevaux ce week-end. J'ai été patient durant deux-trois ans avec mes chevaux et j'ai été très heureux de ce concours à Malines. Nous allons maintenant penser à la finale de la coupe du monde. » réagira l'Allemand. Pour sa première étape de coupe du monde, la Finlandaise Juulia Jyläs va rester très sage se contentant du double sans-faute avec le BWP Finishing Touch Wareslage (Quival). Pari réussi en 42''68. Après avoir remporté le championnat de Belgique indoor lors du premier soir d'ouverture de ce jumping de Malines, Gudrun Patteet est bien décidée à se mettre en évidence dans l'étape de coupe du monde avec Sea Coast Atlantic du Seigneur (Schilling) malheureusement, le couple ne pourra cette fois éviter deux fautes. Pilar Cordon est de retour aux affaires avec une Galine La Cour Zichelhof (Sire Major de la Cour) impressionnante et réactive à souhait. Le couple tente sa chance mais perd un peu de temps dans le dernier virage : 41''30, c'est plus lent ! « Cela fait un an tout juste que je la monte. J'ai sauté ici pour la première fois en participant à la Queen's Cup sur 1m40. Elle a fait un progrès extraordinaire. Elle a sauté son premier Grand Prix 5*, il y a deux semaines à La Corogne mais ici, c'était sa première coupe du monde. Avant cela nous avions fait quelques Grand Prix trois étoiles mais pas énormément non plus. On ne sait jamais à quoi s'attendre mais je suis impressionnée moi-même par ma jument. Je pense que je pouvais aller plus vite aujourd'hui, il m'a juste manqué un peu de confiance et l'envie de gagner car c'est une jument qui au plus vite on lui demande, au mieux elle saute. C'est une jument qui a beaucoup de niaque. Elle sait gagner, elle a beaucoup gagné en France sur 1m30, 1m35 donc elle sait faire. Maintenant, je ne peux pas avoir de regrets … même si on veut toujours un peu plus et je pense que c'est positif de vouloir toujours s'améliorer un peu et d'avoir toujours des petits détails à corriger. Ces derniers temps ont été plus difficiles. Je savais que j'avais un bon piquet de chevaux mais il me manquait le résultat et on dirait qu'on commence à bien faire. C'est un résultat exceptionnel pour bien terminer l'année. » réagira Pilar Cordon. Henrik von Eckermann a sorti sa nouvelle arme, Mary Lou (Montendro) qu'il a débuté il y a seulement quelques mois mais a déjà enchaîné les classements au plus haut niveau et c'est une nouvelle fois le cas avec un nouveau double sans-faute en 41''44 qui les place juste derrière l'Espagnole. Jos Verlooy a connu un début de saison extraordinaire mais ces derniers mois auront été un peu plus compliqué mais Caracas (Casall) veut terminer sur une bonne note et réalise un barrage somptueux en étant sans faute en 39''71. Le Belge prend la tête du classement ! Ce n'était pas le plan initial de Bertram Allen, pourtant cela aurait bien pu être le pari gagnant ! En selle sur son jeune Izzy v/d Wateringhoeve (Cicero Z) il faute malheureusement sur le numéro un. L'Irlandais ne change néanmoins rien à ses plans et signe un barrage magnifique en 39''43, c'était plus rapide et la déception est bien présente. « Au départ, j'étais venu ici pour monter Molly Malone mais il y a eu un changement de règlement sur lequel je n'avais pas fait attention. Pour participer à l'étape de coupe du monde, le cheval doit avoir terminé dans le week-end une épreuve à barème A … or nous avions fait un barème C le premier jour. Plusieurs cavaliers se sont fait avoir sur ce nouveau point de règlement mais j'ai la chance de pouvoir compter sur Izzy qui est encore très jeune mais qui avait sauté la semaine dernière le Grand Prix de Londres. Il était prêt et ce n'était qu'une question de temps. Le premier obstacle du barrage était mis à une place un peu bizarre et il a été surpris. C'est là qu'on voit qu'il est encore inexpérimenté mais le reste, il a vraiment sauté magnifiquement. Ce n'est que positif pour l'avenir. » réagira l'Irlandais. Lorenzo De Luca est en grande forme et compte sur Armitages Boy (Armitage) pour clôturer l'année en beauté. L'Italien de chez Stephex donne le meilleur de lui-même… mais la distance sur l'ultime obstacle ne vient pas et le couple traverse littéralement l'oxer Longines. Ce ne sera pas pour cette fois-ci. Kevin Staut est en tête de la ligue à ce stade des qualificatives pour la coupe du monde mais il n'a pas encore de victoire à son actif pour autant cette saison. Le Français tente donc de donner le meilleur de lui d'autant que sa petite Ayade de Septon (Wandor vd Mispelaere) a livré un magnifique premier tour mais sur l'avant dernière obstacle, la distance est très longue, trop pour l'alezane qui pédale pour couvrir et trébuche pour terminer au tapis avec son cavalier, dommage. Denis Lynch affiche une régularité à toute épreuve avec All Star (Argentinus) car si le puissant bai aura tutoyé avec beaucoup de tact l'oxer 7 qui en tremble encore, il signe un beau double sans-faute mais 41''60. Il ne peut inquiéter les leaders. Il ne reste dès lors qu'un seul couple pour tenter de priver le jeune Belge d'une victoire à domicile … mais Roger-Yves Bost a toutes les cartes en main ! Sydney Une Prince (Baloubet du Rouet) ne se démonte pas et signe un parcours magnifique. C'est sans-faute en 38''81. A 51 ans et avec un palmarès si rempli, Bosty ajoute une nouvelle ligne. Fidèle animateur du jumping de Malines, il ne s'y était pas encore imposé dans le Grand Prix, c'est désormais chose faite. Le champion olympique par équipe n'était pas le seul homme heureux puisque Francois Badel, le propriétaire et cavalier initial de Sydney Une Prince avait fait le déplacement et était évidemment ravi. « Nous essayons de suivre Sydney le plus souvent possible même si ce n'est pas toujours facile car d'une part, il y a la distance et en plus, Bosty adapte son programme en fonction de la forme des chevaux ce qui engendre des changements de planning de dernière minute. Aujourd'hui, on a bien fait de venir… mais c'est vrai que souvent quand on vient, cela se passe bien. Depuis les Jeux Olympiques, la jument est très peu sortie puisqu'elle a été arrêtée un mois et demi après la finale de Barcelone et nous ne les avons pas accompagnés à Genève. Cette victoire, c'est aussi le génie de Bosty qui arrive à composer avec la jument qui n'est pas forcément la plus évidente à la base mais je pense que là, le couple a vraiment trouvé ses marques et qu'elle lui fait vraiment confiance. Quand on voit dans la première manche, il y a un saut qui vient vraiment dans le pied mais elle ne se pose pas de questions. C'est un plaisir fantastique d'avoir acheté cette jument à trois ans, de l'avoir ensuite montée moi-même à 4 et 5 ans puis de la voir évoluer au haut niveau mondial aujourd'hui. L'objectif actuel est de bien gérer la carrière de la jument car ce ne sont pas les échéances qui manquent et elle est encore jeune. Le but premier n'est pas de la vendre, nous faisons de la reproduction avec elle. Nous avons déjà un poulain qui prend deux ans par Diamant de Sémilly et nous avons eu un embryon avec Big Star mais qui n'a malheureusement pas repris dans la porteuse. C'est une jument qui est généreuse, du coup, il faut bien la préserver. » « J'ai vu le parcours de Jos du paddock et c'est certain que ma position était plus confortable. Ma jument est naturellement très rapide mais des cavaliers très rapides ont fini avec une faute alors ma stratégie était juste de la laisser galoper sur le dernier obstacle. Avec les Jeux Olympiques en ligne de mire cette saison, je ne lui ai pas demandé d'aller vite dans un seul barrage cette année avant aujourd'hui. Du coup, quand je lui ai demandé d'avancer, elle a été un peu surprise mais c'est une jument qui a débuté en faisant beaucoup d'épreuves de vitesse alors elle sait aller vite et elle a pris beaucoup d'expérience cette année. Les obstacles arrivent vite ici, je voulais donc aller vite sans exagérer. Une coupe du monde, ce n'est pas rien. Maintenant, je vais penser à la finale et voir avec qui j'y prendrai part. C'était la première qualificative de l'année pour Sydney et elle la gagne … . Mais Pegase du Murier a également des points et pourrait aussi y prendre part. Je suis vraiment content car c'est ma première victoire ici alors que j'ai connu ce concours depuis ses débuts puisque je montais avec Eric Wauters. » réagira le tricolore. « J'ai vraiment essayé de donner le meilleur de moi-même et cela a marché … mais je savais en sortant de piste qu'il restait des cavaliers très rapides. Bosty m'avait déjà battu au Mexique en début de saison dans un autre Grand Prix 5*et ce fut encore le cas aujourd'hui. Monter ici à Malines est quelque chose de vraiment particulier pour les cavaliers belges, on sent vraiment le public derrière nous. En franchissant la ligne d'arrivée, j'en avais la chair de poule. C'est un sentiment fantastique d'autant que ces derniers temps, j'ai eu une période avec toujours une faute. Cela ne voulait pas fonctionner alors ça fait d'autant plus plaisir que cela ait changé au bon moment. Il n'y a rien à faire, on sait tous qu'on a des périodes où cela va et d'autre pas. J'ai juste continué car je savais que si je montais bien et que je gardais le cheval en bonne forme, cela allait changer. Nous allons désormais faire une réunion avec Dirk Demeersman et mon père et décidé ensemble si on lui accorde un mois de repos où si l'on continue en vue de la finale de la coupe du monde. Pour le moment, je pense que nous allons lui accorder du repos et penser à la saison extérieure d'autant que Sunshine a quitté nos écuries il y a deux semaines puisqu'il vient d'être vendu à un cavalier mexicain qui évolue aux USA. L'an dernier, j'avais fait de la finale de la coupe du monde un objectif mais pas cette année. J'ai de bons jeunes chevaux qui arrivent, nous continuons à avancer avec de nouveaux chevaux. » confiera Jos Verlooy.