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Rencontre avec Marine Scauflaire.

Interviews mercredi 5 octobre 2016
Marine Scauflaire: échelon par échelon. Photos : Studforlife, Agence Ecary & G2S Après avoir évolué sous la selle de son propriétaire Hervé Jacques, Sansouci de Tinmont (Fidjy du Fleury x Goldspring de Lauzelle) a débuté sa carrière internationale avec Marine Scauflaire.

C'est difficile de se retrouver au plus haut niveau dans sa catégorie puis de faire ensuite de la formation ?

M.S. : « En fait, quand j'étais en poney, je me suis dit que ce serait probablement la seule fois de ma vie où j'aurais l'opportunité d'aller aux championnats d'Europe car après dans les chevaux, dès les juniors, c'est plus haut, il faut trouver un cheval qui peut faire des parcours d'1m45 après c'est 1m50 et en senior, n'en parlons pas. Chaque étape est toujours plus compliquée. Je pense que la chance que j'avais était dans les poneys. J'ai ensuite trouvé ma jument grise avec qui j'ai pu faire quelques Grand Prix junior. Là, on resourit un peu, on se dit qu'il ne faut pas baisser les bras. Trouver un bon poney n'est pas facile … mais c'est plus abordable. Mes années juniors ont vite tourné court puisque ma jument grise s'est blessée et a été indisponible un an puis lorsque nous avons trouvé Opodium, c'est moi qui me suis blessée avec une fracture de la rotule en février et je n'ai pas pu monter durant 5 mois donc ma saison était déjà terminée ! Ensuite, j'ai fait un peu les jeunes cavaliers mais j'avais tellement été déçue dans les poneys que je n'avais plus envie de faire tous ces concours de sélections où l'on vous promet tant de choses et où à la fin, on n'a rien. J'avais toujours dit quand je me suis remise à cheval après mon accident que je ferai les concours dont j'ai envie. C'était ma devise. J'ai commencé les deux étoiles et je me suis dit que si on avait besoin de moi, on m'appellera car finalement, on fait les concours de sélection mais s'ils n'ont pas envie de vous prendre, ils ne vous prennent quand même pas. »

Dans la formation des jeunes chevaux, on trouve d'autres satisfactions ?

M.S. : « C'est différent mais on en trouve aussi. Un très jeune cheval, c'est chouette aussi surtout si on a l'occasion de le garder et de le voir évoluer. C'est agréable. C'est autre chose, c'est un autre métier mais c'est agréable aussi. »

Comment commence l'aventure avec Opodium du Vivier ?

M.S. : « C'est grâce à Gilles Botton qui venait d'arriver au haras de Hus. Il savait que nous cherchions un cheval et un jour, il a appelé mon papa en lui disant qu'il avait ce qu'il me fallait. Mon papa est parti seul une première fois en regarder un ou deux … et il a beaucoup aimé Opodium. Il y est retourné la semaine suivante avec moi cette fois … et j'ai tout de suite aimé le cheval. J'ai rapidement trouvé les boutons et la semaine suivante, nous allions le chercher. C'est vraiment grâce à Gilles Botton qu'Opodium est ici et je le remercie … comme mon papa qui l'a acheté ! »

Quand on se retrouve à acheter un cheval qui était destiné au plus haut niveau avec Kevin Staut, ça fait un peu peur ?

M.S. : « Je ne sais pas si l'on peut vraiment dire que cela fait peur … mais on se pose des questions. Mon objectif, c'était véritablement de recommencer les grosses épreuves … puis il faut assurer quand on va au concours. Maintenant, nous nous sommes dit que le cheval n'était sans doute pas assez bon pour Kevin Staut … mais que pour moi, il conviendrait très bien. Finalement, on a rencontré Kevin Staut au concours qui nous a dit qu'il adorait le cheval mais qu'il lui reprochait de manquer de sang pour le plus haut niveau … et il m'a félicité en me disant que le cheval sautait magnifique et qu'il ne pensait pas qu'il ferait autant de résultats … ce qui a évidemment été une énorme satisfaction pour moi d'être félicitée par un tel cavalier qui a en plus également monté le cheval. Il trouvait que je lui avais donné du sang et du moral et que le cheval était vraiment bien. »

Cela correspond au type de cheval que vous affectionnez le plus ?

M.S. : « Oui, c'est vrai. La première jument que nous avions achetée était une jument très chaude qui était exactement l'opposé d'Opodium et c'est vrai que j'aime assez bien les chevaux un peu plus froids. Néanmoins, François Bossu m'a toujours appris à savoir m'adapter à tout type de chevaux. Déjà lorsque je montais en poney, j'avais deux bons poneys : un très chaud et l'autre assez froid. Je dois bien admettre que j'aime particulièrement un cheval où l'on peut être présent dans les dernières foulées en mettant un peu la jambe. » Première partie Troisième partie