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Pénélope Leprevost perd Texas, El Barone 111 à la retraite, Hello Pierville au paradis et d’autres actus

El Barone
Sport mercredi 13 mars 2024 Mélina Massias (avec communiqués)

La disparition du grand-père maternel du Selle Français Originel Donatello d’Auge, la retraite anticipée d’El Barone 111, la vente du champion de France Pro Elite 2022, le retour d’un cheval de haut niveau chez son éleveur et cavalier de toujours en vue des Jeux olympiques de Paris, une nouvelle recrue pour Victor Bettendorf, les accusations portées envers Douglas Lindelöw… Retour sur quelques infos marquantes des dernières semaines. 

Texas et Pénélope Leprevost, c’est fini. Après plus de trois ans d’association, le fils de Tornesch et la championne olympique par équipe se sont dit au revoir, a annoncé lundi 11 mars le média hispanique Ecuestre. Fort de ses récentes performances, l’attachant bai a trouvé un point de chute en Espagne. Acquis par Eric Levallois, qui n’avait jamais caché son objectif commercial, en co-propriété avec sa cavalière en 2020, Texas a fait le bonheur de son entourage, se montrant particulièrement compétitif à 1,50m. En avril 2022, le hongre, désormais âgé de treize ans, avait permis à Pénélope Leprevost de décrocher le titre de championne de France Pro Elite, à Fontainebleau. Ecarté des terrains de compétition pendant plusieurs mois l’année suivante, le SWB né chez Göran Linell était revenu tel un boulet de canon ces derniers mois, en attestent ses triomphes dans les Grands Prix 4* de Rouen et Vejer de la Frontera, fin novembre 2023 et mi-février 2024. 

Fin d'une belle aventure entre Pénélope Leprevost et Texas. © Sportfot

“Merci Texas pour ces années ensemble, ce chemin parcouru et, entre autres victoires, ce titre de championne de France, que je te dois. Nous te souhaitons le meilleur pour la suite de ta carrière”, a écrit Pénélope Leprevost sur ses réseaux sociaux. La suite, justement, s’écrira sous la selle de Sira Martínez Cullell, cavalière espagnole de vingt-trois ans. La jeune amazone, au départ des championnats d’Europe Jeunes cavaliers de Fontainebleau en 2018 avec sa sélection nationale, compte déjà sur le bon Ike, formé par Maikel van der Vleuten et Eduardo Alvarez Aznar, qui l’a relancé en compétition en fin d’année dernière après quelques mois de pause, et qu’elle monte depuis 2021, ou encore Mano Negra van de Bucxtale, frère utérin par Mylord Carthago de l’excellent Kannabis van de Bucxtale, révélé par Dominique Hendrickx avant de passer aux rênes de Pieter Devos, Jérôme Guéry et Abdullah Al Sharbatly. Avec ce hongre de douze ans, Sira Martinez Cullell a disputé ses plus belles épreuves, prenant notamment part à deux Grands Prix à 1,60m, labellisés CSIO 3* et CSI 4*, en 2022. Soutenue par son père, Luis Enrique Martínez García, entraîneur du club de football du Paris Saint-Germain (PSG), et encadrée par le Brésilien Pedro Veniss, Sira Martinez Cullell va donc pouvoir poursuivre sa route avec une cartouche de choix. Formé par Agathe Vacher et passé brièvement sous la selle de Walter Lapertot, Texas dispose de toute l’expérience nécessaire pour continuer à faire progresser sa nouvelle amazone. 

De son côté, Pénélope Leprevost pourra toujours compter sur son puissant et talentueux Bingo Del Tondou, Candy de Nantuel, absent des terrains de concours depuis quelques mois mais apparu en pleine forme du côté du salon des étalons de Saint-Lô, Djagger Semilly et plusieurs autres montures en pleine progression, dont les prometteurs Fedor vh Moeshof, neuf ans, et Vanquish, d’un an son cadet. 



Retour à la case départ pour Highland President

Alors que Cian O’Connor avait mis la main sur lui en fin de saison dernière, le tout bon Highland President a retrouvé avec bonheur son cavalier de toujours : Trevor Breen. Après tout juste vingt parcours internationaux réalisés ensemble, le cavalier des écuries Karlswood et le fils de Clinton ont mis un terme à leur aventure commune. Trevor Breen, lui, s’est évidemment réjoui de cette nouvelle. “Devinez qui est de retour ! Nous sommes absolument ravis d'accueillir à nouveau notre produit maison Highland President au sein de notre piquet de chevaux pour 2024. Archie et Trevor ont participé à la médaille d’argent de l’Irlande aux championnats d’Europe l’an dernier et ont également réalisé un sans-faute phénoménal lors de la finale des Coupes des nations à Barcelone. Nous tenons à remercier nos fidèles propriétaires Ian et Heather Black d’avoir rendu cela possible, ainsi que Cian O’Connor. Nous sommes impatients pour l’année qui se dessine devant nous”, ont écrit les équipes du cavalier sur ses réseaux sociaux début mars. Loin de manquer de montures, Cian O’Connor a donc préféré d’autres chevaux à Highland President. L’ancien cavalier de Good Luck peut ainsi toujours s’appuyer sur Maurice et Chacco’s Light, qui resteront avec lui au moins cette saison avant de rejoindre le piquet de Keira Stoute, Fancy de Kergane ou encore Eve d’Ouilly, de retour à la compétition depuis janvier après près de cinq mois d’absence. Pour rappel, le représentant de l’île d’Emeraude avait déjà rendu certaines de ses cartouches à leur ancien cavalier. Ce fut notamment le cas de Do It Easy et Tabasco de Toxandria, qui ont retrouvé la selle de Kendra Claricia Brinkop depuis plusieurs mois et continuent de briller. 

Highland Preisdent a retrouvé Trevor Breen, son cavalier de toujours et éleveur. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Compte tenu de ses performances l’an dernier, et du couple solide qu’il forme avec son naisseur et cavalier formateur, Highland President pourrait être une vraie option pour le Trèfle en vue des Jeux olympiques de Paris. Mais Michael Blake aura l’embarras du choix tant les rangs de sa nation sont denses. 

El Barone 111 retrouve ses terres natales

Grand espoir de Malin Baryard-Johnsson puis Jens Fredricson, El Barone 111, douze ans, va se consacrer à l’élevage. Le haras suédois Lövsta a annoncé que son étalon ne retrouverait pas les terrains de compétition, trois semaines après sa dernière apparition internationale, conclue sur un abandon lors d’une épreuve à 1,45m au CSI 5*-W de Göteborg. Formé par Rachel Steffen et Peter Kenis et doté de qualités hors normes, le fils d’Emerald van’t Ruytershof et Naktibro, une descendante de Libero H, a peiné à les exprimer totalement sur les pistes internationales. Laissant parfois apparaître son caractère, le bai brun a parfois donné du fil à retordre à Malin Baryard-Johnsson, qui l’a toutefois mené jusqu’à quelques classements à 1,50 et 1,55m. 

“El Barone est un cheval avec beaucoup de capacités et de talent. Il a prouvé son talent exceptionnel, qu’il transmet à ses jeunes produits, en piste”, a commenté Jens Fredricson, dernier cavalier officiel de l’étalon et conseiller technique en matière d’élevage au sein de l’élevage Lövsta. “Malgré son succès en piste, El Barone a parfois trouvé l’environnement des compétitions stressant, ce qui a mis un terme à sa carrière de compétiteur. Le haras Lövsta fait toujours passer les chevaux en premier, raison pour laquelle El Barone se consacrera uniquement à l’élevage à l’avenir”, détaille le communiqué relayé sur le site internet du haras. 

Le très remarqué El Barone 111 met un terme à sa carrière sportive et se consacrera désormais à ses devoirs de reproducteurs. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Pour poursuivre sa carrière de reproducteur, déjà bien engagée avec déjà plus de cinq-cents descendants depuis 2016 dont quinze fils approuvés, El Barone va retrouver ses terres natales, au sein du Stud 111. Un choix que l’élevage Lövsta dit être évident, notamment en raison de valeurs communes. “El Barone revient à la maison ! Nous sommes ravis que l’un des meilleurs chevaux que nous n’avons jamais élevés revienne chez nous. Nous avons aussi hâte d’étendre notre collaboration avec l’élevage Stuteri”, a commenté Victor Theeuwes, propriétaire du Stud 111. La semence d’El Barone 111 sera disponible en réfrigéré et congelé pour l’Europe et le Royaume-Uni. 



Cabachon intègre le catalogue du Groupe France Elevage

En partenariat avec le haras de Beaufour d’Éric Levallois, chez qui il était stationné depuis deux ans, Cabachon a intégré le catalogue du Groupe France Elevage. Fils de Casall et petit-fils de Concerto II, Cabachon a concouru jusqu’en CSI 5* avec sa propriétaire, la Néerlandaise Suus Kuyten, après avoir été monté successivement par Stein Endresen, Ulrich Kirchhoff, Katharina Offel, Mathis Schwentker et Philip Rüping. Gagnant jusqu’à 1,50m, le Holsteiner, désormais âgé de vingt ans, est à la tête d’une production encore confidentielle mais très régulière jusqu’à 1,55m. Sur ses deux cent trois produits enregistrés sur Horsetelex, cinquante évoluent à 1,40m ou plus, tandis qu’une trentaine de ses descendants est encore trop jeune pour affronter des parcours de ce niveau. L’un de ses descendants les plus connus n’est autre que le superbe H&M*Crusader Ice, ancien complice de Peder Fredricson désormais sous la selle canadienne. Triton Hastak, vainqueur du Grand Prix 3* de Falsterbo en 2021 avec Alexander Zetterman et depuis vendu aux Etats-Unis est un autre très bon produit du chic bai. Cabachon sera stationné au haras de la Garde, en Charente, pour la saison de monte 2024. 

Le plaisant Cabachon semble avoir un véritable intérêt à l'élevage. © Sportfot

Adieu, Hello Pierville

Grand-père maternel de Donatello d’Auge et ancien complice à succès de Susana Garcia Cereceda Epaillard, Hello Pierville a poussé son dernier souffle le 10 mars dernier, à vingt-neuf ans. “Hello coulait des jours heureux dans les prés de La Bosquetterie. C’était le cheval de cœur de Susana. Il lui a permis d’accéder au haut niveau et de sauter les plus belles épreuves. [...] Il part rejoindre Guarana Champeix, son voisin d’écurie. Nous gardons à l’élevage la descendance de Hello et bien évidemment sa plus illustre fille, Tequila d’Auge, la mère de Donatello”, ont écrit les équipes du haras sur les réseaux sociaux. 

Classé dans les Grands Prix Coupe du monde d’Helsinki et Vigo, ou encore quatrième du Grand Prix 4* de La Corogne, le fils d’Olisco et petit-fils de Muguet du Manoir, né chez Georges Brohier puis élevé de son sevrage à ses quatre ans par Agnès Grosz, est le seul cheval avec lequel Susana Garcia Cereceda Epaillard a concouru au-delà d’1,40m. Avant de rejoindre l’Espagnol, le Selle Français Originel, qui ne compte qu’une cinquantaine de produits sur la base de données du SIRE, a été formé par Jeroen Zwartjes, puis brièvement monté Cayetano Martinez De Irujo. 

Né chez Georges Brohier et issu de la célèbre souche d'Olga, l'étalon Hello Pierville s'est éteint à vingt-neuf ans. © Sportfot

Outre sa carrière sportive, et les excellentes filles qu’il semble avoir laissé à l’élevage, Hello Pierville était surtout issu de la souche d’Olga, à l’origine de pléthore de champions.

Après Long John Silver, Jur Vrieling perd une autre monture de premier ordre

Propulsée au rang de cheval de tête lors de la vente de son ancien voisin de box Long John Silver, désormais sous la selle de la jeune Suissesse Géraldine Straumann, Griffin van de Heffinck a, elle aussi, quitté les écuries de Jur Vrieling. En pleine progression depuis quelques semaines, en témoigne sa troisième place dans l’étape de la Coupe du monde d’Amsterdam, la fille de Castelino van de Heffinck (Cassini I) a traversé l’Atlantique à la fin du mois de février pour rejoindre les écuries Double H, point de base de l’Américain Quentin Judge, ancien cavalier de Conrad et Copin van de Broy, entre autres. Très pris par ses activités de coach, Quentin Judge compte sur un piquet de chevaux très réduit sur le circuit international. Pour l’heure, aucune communication officielle n’a révélé l’identité du prochain cavalier de Griffin vd Heffinck.

Après Long John Silver 3, Griffin vd Heffinck a aussi été vendue. © Dirk Caremans / Hippo Foto

En parallèle de cette vente, SF Equestrian a aussi annoncé le départ de la prometteuse Lhynara, une fille de Lyjanero et petite-fille de Diarado âgée de neuf ans. Auteure de trois très bons parcours pour ses premières tentatives à 1,50m, la Holsteiner a été formée par Jur Vrieling et sa compagne, Suzanne Tepper, ces deux dernières années, après avoir été lancée sur la scène internationale par Alexander Schill. Dans les prochaines semaines, Jur Vrieling devrait pouvoir s’appuyer sur El Rocco et Jourdain VDL pour disputer de belles épreuves.



Nouvelle recrue pour Victor Bettendorf

Contraint de dire au revoir à son fidèle Mister Tac des Fusains, confié à Harrie Smolders en début d’année et plus vu en piste depuis décembre dernier, Victor Bettendorf a récemment accueilli un nouveau complice. En effet, Electro vd Kromsteeg, un hongre Zangersheide de dix ans, évolue avec le Luxembourgeois depuis le 1er février. Issu du croisement entre Emerald van’t Ruytershof et Koko S, une descendante de Der Senaat 111, le gris, né chez Ann Van Putte, a fait ses premiers pas en Grands Prix 4* avec réussite sous la selle de Charlotte Philippe, excellente cavalière belge qui le montait depuis plus de cinq ans et a décidé de le confier à Victor Bettendorf. L’amazone, notamment à l’origine de la formation de l’atypique Hello Jefferson, né Jerenmias van het Hulstenhof, et son désormais ancien complice se sont notamment classés sixièmes à El Jadida en octobre dernier. Également passé aux rênes du Brésilien Marlon Modolo Zanotelli à l’occasion de quelques parcours, Electro vd Kromsteeg est passé sous bannière luxembourgeoise… le 15 janvier 2024, soit la date limite pour enregistrer un changement de nationalité sur la base de données de la Fédération équestre internationale (FEI) en vu des Jeux olympiques de Paris. Alors, le néo-duo sera-t-il en mesure de défendre la bannière luxembourgeoise à Versailles ? Seul le temps le dira. Après avoir fait ses premiers pas à Valencia, jusqu’à 1,50m, le couple est engagé ce week-end au Saut Hermès, où Victor Bettendorf remettra son titre en jeu dans le Grand Prix dominical. 

Associé à Charlotte Philippe depuis ses débuts internationaux il y a plus de cinq ans, Electro vd Kromsteeg est récemment passé sous la selle de Victor Bettendorf. © Sharon Vandeput / Hippo Foto

Baloutinue is back!

Huit mois après sa dernière apparition internationale, dans le Grand Prix du CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle, lors duquel il avait dû déclarer forfait avant la deuxième manche, Baloutinue est de retour. Déjà en plein rééducation à l’automne dernier, le formidable partenaire de Laura Kraut a pris part à deux parcours à Wellington début mars. Comme à son habitude, le hongre de quatorze ans a laissé toutes les barres sur les taquets, lors de ses deux parcours à 1,45 et 1,50m. Au-delà du bonheur que cette bonne nouvelle a dû procurer à Laura Kraut, le clan américain doit aussi se réjouir. Après s’être qualifiée in extremis pour les Jeux olympiques de Paris lors des Jeux panaméricains de Santiago, l’escouade états-unienne pourrait bien avoir besoin du bai aux allures de Pur-Sang et de son illustre cavalière pour tenter de décrocher une médaille à Versailles.

Absent des terrains de compétition depuis août dernier, Baloutinue est de retour, pour le plus grand bonheur de sa cavalière et du clan américain. © Sportfot

Douglas Lindelöw accusé de maltraitance envers ses chevaux

Selon des informations croisées de Sportbladet et GRANDPRIX.infoDouglas Lindelöw serait accusé par plusieurs anciens grooms de faits de maltraitance envers ses chevaux. Le Suédois aurait eu des accès de colères répétés envers ses chevaux, allant jusqu’à les blesser au niveau de la bouche, leur infliger de nombreux coups au niveau des flancs, les priver d’une quantité suffisante de fourrage et serait même allé jusqu’à lancer un marteau sur le dos de l’un d’eux. Médaillé d’argent par équipe lors des championnats d’Europe de Göteborg en 2017, le cavalier a été provisoirement suspendu de toute compétition internationale par la Fédération suédoise, qui a également saisi la police. De son côté, l’accusé dément avoir transgressé les règles édictées par le ministère suédois de l’Agriculture et la Fédération équestre suédoise. 

Photo à la Une : El Barone 111 et Malin Baryard-Johnsson. © Sharon Vandeput / Hippo Foto