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L'empereur romain King Edward s’empare d’un nouveau Grand Prix 5*

King Edward Rome
Sport samedi 16 septembre 2023 Mélina Massias

Ne pas assister à une victoire de King Edward Ress en trois mois est presque une anomalie. Un peu en retrait lors de ses dernières sorties, le roi a retrouvé toutes ses couleurs au cœur du Circus Maximus de Rome. Sous la selle du numéro un mondial, Henrik von Eckermann, le généreux alezan a filé en tête d’un nouveau Grand Prix 5*, le huitième de sa collection personnelle, sans compter ses titres de champion du monde et vainqueur de la finale de la Coupe du monde Longines, ni ses autres succès annexes. Derrière lui, David Will et My Prins van Dorperheide sont passés à un cheveu de réitérer leur performance mexicaine, tandis que Peder Fredricson et Andreas Schou, associés à Catch Me Not S et I Know, se sont partagés la troisième place.

Depuis son sacre à Omaha, en avril, King Edward Ress, né chez Wim Impens, a disputé cinq Grands Prix 5*, tous sur les étapes du lucratif Longines Global Champions Tour (LGCT). Bien que l’alezan se soit imposé sur les terres de son cavalier, à Stockholm, il avait accusé huit points au tour initial à Ramatuelle, Monaco et Londres, et quatre à La Corogne. De retour sur le circuit co-fondé par Jan Top, après une petite coupure, championnats d’Europe - sur herbe - oblige, Henrik von Eckermann n’a rien laissé au hasard, samedi 16 septembre, à Rome. Dans son style caractéristique, son généreux partenaire a effacé tous les obstacles qui se dressaient sur son chemin, pour franchir la ligne d’arrivée finale sur un score parfait, et un chronomètre de 41’’26. Suffisant pour empocher la mise, même face à quelques couples redoutables. 

Henrik von Eckermann et King Edward à la conquête d'un nouveau Grand Prix. © Stefano Grasso/LGCT

“Pour ce Grand Prix en particulier, le chemin a été long. J’ai vécu deux concours qui n’étaient pas excellents avec King Edward. J’avais perdu un peu le bon feeling avec lui et j’avais l’impression que quelques petites choses ne fonctionnaient pas. J’étais passé sur un hackamore, parce que je sentais que quelque chose n’était pas normal. J’en devenais presque fou ! Aujourd’hui, j’ai changé d’embouchure et tout était de retour à la normale”, a déclaré le numéro un mondial, en or par équipe et sixième en individuel à Milan avec Iliana il y une quinzaine de jours, bien décidé à conserver son brassard, dans une analyse après son parcours. “Gagner est évidemment formidable, mais éprouver ce sentiment d’être de retour et d’avoir son cheval avec soi à 100 %, et l’équipe que l’on forme, est tout.” 

Eleveur, cheval, cavalier, propriétaires et groom sont indispensables à toute performance. Ici, Louise Barraud, qui veille sur les montures du numéro un mondial, enlace son champion. © Sportfot



Malgré un virage un peu trop large, et une foulée de trop dans une ligne, Henrik von Eckermann et son roi ont trouvé le moyen de combler leur retard sur leurs concurrents lors de la deuxième moitié du barrage. De fait, leur performance a poussé quelques grands noms à la faute. Première à se lancer à la poursuite des leaders provisoires : Malin Baryard-Johnsson. Un peu en retrait des grands rendez-vous par équipe, notamment des Coupes des nations, ces derniers mois, la Suédoise était bien décidée à empocher la mise avec sa bouillonnante H&M Indiana. Et son chronomètre aurait pu lui permettre de chiper la victoire, assez nettement. Avec un temps de 40’’81, sa fille de Kashmir van’t Schuttershof aurait pu récidiver, après son triomphe sur cette même piste en 2021. Une faute a relégué la BWP et son amazone au cinquième rang. Dernier à s’élancer, Julien Epaillard, numéro deux mondial, a tenté de s’offrir une passe de deux après avoir levé les bras la veille dans la deuxième manche de la GCL, mais une faute, et un chronomètre de toute façon trop lent ne lui a assuré “que” une cinquième place, aux rênes de son génial Donatello d’Auge, de retour au top après une petite pause salvatrice d’un mois et demi. 

Sans une faute au barrage, Malin Baryard-Johnsson, qui a délaissé la veste de son équipe nationale ces derniers mois, aurait pu empocher la mise avec H&M Indiana. © SportfotDe retour après quelques semaines de break, Donatello d'Auge semble en pleine forme ! © Sportfot

Très rapide, David Will a ainsi vu sa deuxième place être confortée. En tête jusqu’au passage des vainqueurs du jour, l’Allemand, associé au pétillant My Prins van Dorperheide, primé à Mexico un peu plus tôt cette année, a enregistré une nouvelle belle prestation, de quoi laisser rêver un peu pour les mois à venir. 

My Prins van Dorperheide, fils de Zirocco Blue, né Quamikase des Forêts, n'est pas passé loin de sa deuxième victoire en Grand Prix 5*. © Stefano Grasso/LGCT



Les deux derniers doubles zéro ont été l'œuvre d’un Suédois et d’un Danois, et tous deux ont coupé les cellules en précisément 42’’27 ! Ex-aequo, Peder Fredricson et Andreas Schou se sont bien battus, aux rênes de leurs respectifs Catch Me Not S, dix-sept ans, extrêmement expérimenté au plus haut niveau et lauréat de trois Grands Prix 5* dans sa belle et longue carrière, et I Know, dix ans, récompensé dans l’épreuve reine du CSI 3* de Deauville Classic en 2022 puis absent quelques mois des terrains de concours en fin d’année, avant de faire ses débuts en Grand Prix 5* en… juillet ! Sur la piste du Circus Maximus, l’alezan, fils d’Arezzo VDL, né Amant M, disputait sa troisième épreuve de ce niveau. “Mon cheval a été super aujourd’hui. Il franchit le cap de ce niveau, et en plus me permet d’obtenir ma place pour les Plays-Off de Prague. C’est évidemment excitant”, s’est réjoui Andreas Schou.

Un beau podium rempli de sourires à Rome. © LGCT

Les résultats complets.

Photo à la Une : Henrik von Eckermann et King Edward. © Stefano Grasso/LGCT