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Nadja Peter Steiner suspendue pour deux ans

Sport jeudi 27 février 2020

Alors que sa suspension avait été levée l’été dernier et que les faits remontent à 2017, la décision du tribunal de la FEI a finalement imposé une suspension de 2 ans à la cavalière suisse. Elle pourra néanmoins encore faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport. À noter que les 9 mois pendant lesquels la cavalière avait déjà été suspendue comptent dans les 2 ans de suspension. 


Communiqué de la Fédération Suisse des Sports Equestres :

Nadja Peter Steiner a été suspendue pour deux ans par la Fédération Equestre Internationale (FEI). La décision du Tribunal de la FEI s’appuie sur un contrôle antidopage effectué sur son cheval Saura de Fondcombe lors du CSI3*-W de Tétouan (MAR) qui avait lieu du 5 au 8 octobre 2017, lors duquel des traces de la substance prohibée (Banned Substance) O-­desméthyltramadol ont été détectées.

La suspension de Nadja Peter Steiner est entrée en vigueur le 25 février 2020 à 0h01 et elle s’étend à toutes les participations aux concours tant internationaux que nationaux. Cette procédure ouverte contre la cavalière domiciliée en France était pendante depuis des années car on soupçonnait un employé de l’organisateur du concours (la garde royale marocaine) d’être à l’origine de ces traces de médication. La suspension provisoire infligée en août 2018 avait été levée après 9 mois. Étant donné qu’aucune implication d’un tiers n’a pu être prouvée, le Tribunal FEI a tranché définitivement.

Nadja Peter Steiner peut faire appel de cette décision du tribunal FEI dans les 21 jours auprès de la Court of Arbitration for Sports (CAS).

L’O-desméthyltramadol est un métabolite du tramadol, analgésique utilisé pour le traitement d’états de douleurs en médecine humaine, et il n’est pas autorisé pour les chevaux. Lors du CSIO3*-W de Rabat (MAR), donc cinq jours plus tard, Saura de Fondcombe a à nouveau été contrôlée et le résultat s’est révélé négatif. Par la suite, en janvier 2018, la suspension provisoire du cheval a été levée après deux mois.

Selon l’avocate de Nadja Peter Steiner, Me Monika Gattiker, ce verdict est difficile à comprendre : « Nadja Peter Steiner a été contrainte de laisser son cheval à un employé de l’organisateur du tournoi, un membre de la garde royale marocaine inconnu d’elle, durant toute la remise des prix soit pendant une durée de 30 minutes. Un photographe du concours a affirmé, document à l’appui, avoir vu le cheval lécher la main de cette personne durant la remise des prix. Or, le tramadol est largement utilisé à mauvais escient dans le Nord de l’Afrique où il est considéré comme la cocaïne du pauvre. On sait que le fait de lécher la main dans une telle situation suffit pour provoquer un contrôle positif. Nadja Peter Steiner n’a pas eu la possibilité de contacter cette personne. Et en contradiction flagrante avec la preuve photographique, la garde royale marocaine a prétendu dans un courrier d’avril 2018 que les employés de l’organisateur du tournoi n’avaient eu aucun contact avec les chevaux. Nadja Peter Steiner est donc tenue pour responsable d’un événement sur lequel elle n’a eu aucun contrôle. »