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Julien Epaillard survole Ramatuelle

donatello et Julien
Sport samedi 3 juin 2023 Mélina Massias

Les six barragistes du Grand Prix 5* du Longines Global Champions Tour de Ramatuelle ont tremblé en voyant Julien Epaillard et Donatello d’Auge les accompagner pour un ultime affrontement. Le numéro deux mondial et son produit maison, labellisé Selle Français Originel, ont, une nouvelle fois, fait parler toute leur maîtrise, en s’imposant avec plus d’une demi seconde d’avance sur Christian Kukuk et Mumbai. À domicile, Simon Delestre et Dexter Fontenis, en progression constante, ont complété le Top 3 d’une épreuve délicate.

Le voilà lancé à la conquête d’une nouvelle folle série ! Deux semaines après son triomphe à Bourg-en-Bresse, l’indétrônable Julien Epaillard a récidivé samedi 3 juin, toujours accompagné de Donatello d’Auge, qui ne cesse de progresser à ce niveau. Qualifié pour le barrage d’une épreuve relevée à Ramatuelle, support d’une nouvelle étape du lucratif circuit du Longines Global Champions Tour (LGCT), le Français était le grand favori du barrage. Et il n’a pas failli aux attentes des spectateurs, pliant l’issue de ce Grand Prix 5*, l’air de rien, en 38”40. Une première pour le Normand qui, aussi étant étonnant que cela puisse paraître, ne s'était plus imposé dans une étape du LGCT depuis... mars 2019 ! Après avoir profité d’une pause revigorante au retour de la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha, où il a acquis une expérience non négligeable, le fils de Jarnac repart de plus belle sur les pistes en sable extérieures... pour le plus grand bonheur de son pilote.

Donatello d'Auge, toujours très appliqué et studieux. © Ljuba Buzzola/LGCT

“C’est une victoire spéciale, surtout cette année, avec ce cheval. Il n’est pas apparu à son meilleur lors de la finale de la Coupe du monde. Il a remporté le Grand Prix 4* de Bourg-en-Bresse et récidive aujourd’hui. Je suis heureux de le retrouver en forme et gagner en France est super”, a commenté le numéro deux mondial. “Donatello est facile à monter. Avoir un tel cheval rend les choses plus faciles ! Il était formidable, l’ambiance était fantastique ; c’est l’une de mes plus belles victoires. La fin du barrage a été longue pour moi ! Il y avait des couples redoutables à venir après moi.”

De son propre aveu, Julien Epaillard a vécu à Ramatuelle l'une de ses plus belles victoires. © LGCT

Malgré la concurrence, le numéro deux mondial reste l'as de la vitesse. © Marco Villanti/LGCT



Premier à s’être qualifié pour la finale au chronomètre, Olivier Philippaerts avait placé la barre à 39”57 sur sa fidèle H&M Legend Of Love (née Wild Lady). De retour en pleine forme depuis plusieurs mois, la généreuse grise de dix-sept, qui avait beaucoup donné de 2015 à 2017, a dû se contenter de la quatrième place. Rapidement, l’excellent Dexter Fontenis, en pleine ascension depuis le début de l’année, a abaissé le chronomètre à 39”32. À domicile, Simon Delestre a rêvé quelques instants à une première grande victoire en Grand Prix 5* avec son fils de Diarado, issu d’une très bonne souche française, qui est notamment celle de l’olympique Razzia du Poncel, partenaire du regretté Hubert Bourdy. Mais le Tricolore s’est fait doubler par son compatriote ! 

Le très, très régulier Dexter Fontenis a encore fait parler de lui aujourd'hui. © LGCT

Plus prudente, Edwina Tops-Alexander n’a cette fois pas pu bénéficier du scénario qu’elle a vécu du côté de Madrid, le mois dernier, où elle avait été la seule sans-faute du temps fort dominical. Toujours associé à son styliste Fellow Castlefield, né Fellow Liefhebber, l’Australienne s’est sagement rangée au cinquième rang du classement final, après un barrage maîtrisé et un double sans-faute convaincant, alors que son complice disputait son deuxième Grand Prix 5* seulement depuis août dernier. 

Au rang des favoris, Scott Brash faisait certainement partie des craintes de Julien Epaillard. Associé à son meilleur partenaire, Hello Jefferson, né Jefferson van het Hulstenhof, l’Ecossais, a concédé quatre points lors de son second parcours, pour terminer sixième. Heureusement, l’ancien numéro un mondial pourra se consoler, avec l’arrivée dans son piquet de chevaux d’une certaine Folie de Nantuel, propre sœur de l’étalon Candy de Nantuel et vendue en fin d’année dernière à son ami Shane Breen, qui lui avait déjà présentée Hello Vittoria, née Entre Nous. Au-delà de ce nouveau renfort, bienvenu en l’absence prolongée des Hello M’Lady (née Gwindeline), Hello Vincent (né Coquin de Coquerie), Hello Forever (né Flint), Hello Senator (né Everest), disparus des radars du très haut niveau depuis plus ou moins longtemps, le seul et unique vainqueur du Rolex Grand Chelem de saut d’obstacles peut également s’appuyer sur Hello Valentino (né Valentino), le vaillant Hello Mr President (né Comme d’Api Junior EEZ) et quelques autres jeunes pépites.



Dernier à tenter sa chance pour la victoire, Christian Kukuk a fait trembler Julien Epaillard jusqu’à la dernière seconde. En forme avec son Mumbai van Morhoeve, lauréat d’une épreuve sur cette même piste un peu plus tôt ce week-end, l’Allemand a bien failli poursuivre l’hégémonie de sa nation sur ce circuit. Mais quarante-huit centièmes l’en ont privé. Le soldat de Ludger Beerbaum, déjà deuxième à Doha, a gagné le droit de retenter sa chance, pour tenter, comme l’an passé, de se qualifier pour le Super Grand Prix de Prague.

Mumbai, dans son style caractéristique, a buté face à Donatello d'Auge, mais prendra sa revanche tôt ou tard ! © Marco Villanti/LGCT

Sans-faute dans ce délicat Grand Prix imaginé par le maestro Uliano Vezzani, Abdel Saïd a enregistré un maigre point de temps dépassé sur Bonne Amie, l’un de ses grands espoirs. Le Belge, qui aura bientôt le droit de défendre ses nouvelles couleurs en équipe, a ajouté une nouvelle septième place à son palmarès, la troisième en Grand Prix 5* depuis le début de l’année, après Madrid et Mexico ! Une belle preuve de régularité. Régulier, le phénomène Drako de Maugré l’est aussi. Malgré une faute, le fils de Kannan, né chez Nicolas Normand et Sarah Dhenin, confirme tous les espoirs placés en lui, par Paul Schockemöhle himself et tout son entourage, en s’octroyant une belle neuvième place aux côtés de Patrick Stühlmeyer.

Les résultats complets ici.

Photo à la Une : Julien Epaillard et Donatello d'Auge à l'œuvre. © LGCT