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Joe Clee, un briton à l'accent belge.

Interviews samedi 5 juillet 2014
Joe Clee, un briton à l'accent belge. Quand on a Daniel Deusser comme beau-frère, que l'on est marié, comme lui, à une fille du regretté Eric Wauters, on parle beaucoup de chevaux en famille ? J.C. : « Non. En fait, très peu. Je pense que l'on voit assez de chevaux et que l'on parle assez de chevaux durant la journée. On en parle à l'occasion, mais pas vraiment techniquement. On parle plus souvent des enfants et avec trois enfants, cela occupe vite les discussions. » Diablesse profite du paddock avec son cadeau de noël offert par sa groom.

Le fait qu'il travaille aujourd'hui chez Stephex, où vous aviez travaillé avant. Vous l'avez conseillé dans son choix avant qu'il ne commence là ?

J.C. : « Non, Daniel n'a besoin de personne pour prendre ses décisions. Il est grand assez pour ça. En fait, je ne fais que lui envoyer des messages pour le féliciter de ses performances et ce genre de choses. Je pense qu'il a assez dans ses écuries pour parler de chevaux, aller au concours… c'est parfois bien aussi de se relaxer avec autre chose. »

Mais vous ne parlez jamais ensemble des problèmes qu'il a avec un cheval ou que vous avez ?

J.C. : « Honnêtement, je ne pense pas qu'il ait des problèmes. Vous pensez qu'il en a ? … et je ne pense pas qu'il m'écouterait. Ce serait agréable s'il pouvait me donner quelques leçons de temps en temps, mais je pense qu'il est vraiment très occupé. Cela me plairait beaucoup d'avoir de l'aide de sa part, mais en même temps, j'ai l'aide de Jos Kumps et Johan Heins, et cela fonctionne très bien, alors je suis content comme cela. »

C'est quelque chose que vous avez vraiment voulu, d'avoir des gens autour de vous pour vous aider ?

J.C. : « Oui. Je suis quelqu'un qui ne suis jamais satisfait. Je veux toujours faire mieux et de faire les choses d'une meilleure manière, alors c'est agréable d'avoir des gens compétents derrière soi qui vous aident, qui vous poussent dans la bonne direction et avec qui on peut discuter de choses tout simplement. Ce sont deux personnes intelligentes et très gentilles. Johan Heins habite un peu loin, j'essaie d'y aller une fois par mois. Il a des infrastructures remarquables et c'est un vrai homme de cheval. Il explique bien les choses sans pour autant trop interférer avec la manière de monter du cavalier. Il suggère les choses, il a fait tellement de choses lui-même dans sa vie : Jeux Olympiques, finales de Coupe du monde… Jos Kumps est aussi un grand technicien, il a des yeux incroyables, il voit tout et m'aide à monter dans le bon sens. Parfois il s'assied sur les chevaux, mais juste pour avoir le feeling de comment le cheval se développe pour pouvoir m'aider plus, mais le but est de m'apprendre : je sais qu'il sait le faire, j'ai besoin qu'il m'apprenne à le faire aussi. Cela doit faire cinq ans qu'on collabore ensemble désormais, et trois ans avec Johan. C'est une bonne combinaison, je suis très heureux de pouvoir compter sur eux. » Avec votre sponsor, le but est de conserver ces chevaux, ou il est possible que l'un soit vendu un jour ?

J.C. : « C'est une décision qui lui appartient ! J'ai un grand respect pour lui et quoi qu'il arrive, je sais que sa décision sera la bonne. Evidemment que j'espère qu'il les gardera pour moi, mais si l'un d'eux est vendu, je suis certain que nous en parlerons ensemble, mais la décision finale lui revient et je resterai derrière cette décision. »

Aujourd'hui, vous êtes installé avec toute votre famille juste à côté de votre écurie. Est-ce que vous comptez continuer à être employé encore longtemps ou pensez-vous parfois à faire votre propre écurie ?

J.C. : « Non, non, je veux continuer ici. L'endroit est magnifique, nous avons un très bon piquet de chevaux, je n'ai aucune raison de vouloir changer. Nous sommes heureux ici. Il ne faut jamais dire jamais, mais actuellement, nous avons un objectif et je veux continuer à travailler dans ce sens. Actuellement, nous allons essayer de nous qualifier pour les Jeux Equestres Mondiaux. Ce n'est pas facile, mais si on n'essaie pas, on n'y arrive pas, et après cela, nous nous fixerons d'autres buts. C'est déjà agréable de faire partie des gars qui espèrent aller au WEG.

Je me sens privilégié d'avoir trois supers chevaux qui me permettent de pouvoir envisager cela et qui me mettent dans une position où je peux y penser. Travailler avec ce but, c'est déjà une réussite pour moi. Nous avons commencé il y a 7 ans ce travail avec un rêve, ça a toujours été un rêve. Faire partie de la long list pour un championnat majeur, c'est déjà une belle récompense.»

Vos parents et votre famille acceptent plus facilement votre décision de partir avec ces bons résultats ?

J.C. : « Ils ont toujours accepté mais ils sont évidemment heureux que cela se passe bien pour moi. C'est sûr que je ne les vois pas assez, mais je suis toujours occupé, alors c'est difficile. Ils viennent plus souvent nous voir ici, à la maison, qu'en concours où je suis concentré sur mon boulot. Ils profitent mieux du temps qu'ils passent avec nous ici. » FIN.