Jana Wargers aux honneurs à Opglabbeek et l’Espagne au sommet à Deauville Classic
Derniers réglages pour les championnats d’Europe de Milan, boost de confiance, ou coups de maître ont rythmé les temps forts des CSI 4* de Deauville Classic et Opglabbeek dimanche dernier. En Belgique, Jana Wargers a brillé, avec son excellente Dorette, tandis que la Normandie a vu l’Espagnol Mariano Martinez Bastida triompher aux rênes de son grand Belano vd Wijnhoeve, que personne n’est parvenu à rattraper. Retour sur ces deux épreuves.
La gent féminine s’est taillé la part du lion ce week-end, et pas seulement à Londres ! Du côté d’Opglabbeek, où se jouait un CSI 4* qui, malgré une rude concurrence avec entre autres l’historique CSIO 5* de Dublin, proposait un plateau relevé, la talentueuse Jana Wargers a repoussé ses homologues masculins, dimanche 13 août, dans le Grand Prix dominical. L’Allemande, qui sera au départ des prochains championnats d’Europe avec son fidèle Limbridge, montait cette fois l’excellente Dorette, née Dollar Girl et fruit du croisement entre le champion du monde Dollar du Mûrier et Foxy Brown, par Fighting Alpha. De plus en plus régulière à haut niveau, la plaisante alezane, qui fait partie des réservistes de la Mannschaft pour la prochaine échéance continentale, s’est offert sa deuxième victoire en solo, après s’être brillamment imposée dans le Prix de Rhénanie-du-Nord Westphalie au CHIO 5* d’Aix-la-Chapelle.
Jana Wargers et Dorette à Aix-la-Chapelle. © Mélina Massias
Grâce à un chronomètre de 34’’12, l’Allemande et sa jument Oldenbourg n’ont été menacées que par Marlon Modolo Zanotelli, finalement vaincu. Le Brésilien avait sellé l’excellente Déesse de Coquerie, une fille du jeune retraité Consul dl Vie et Girl de Coquerie (Papillon Rouge), à l’origine d’une certaine Quadrille de Coquerie (Fergar Mail), mère de l’étalon Coquin de Coquerie (Consul dl Vie), plus connu sous le pseudonyme Hello Vincent. Un temps montée par Eden Leprevost Blin-Lebreton, la Selle Français avait rejoint… Jana Wargers en décembre 2022. En manque de chevaux après la vente du fabuleux Harwich VDL, récent champion de Norvège avec Johan-Sebastian Gulliksen, et le départ de VDL Edgar M de ses écuries, Marlon Modolo Zanotelli avait pu compter sur son ami et ancien patron Enda Caroll pour lui confier cette pépite. Depuis leur association, l’Auriverde et la baie de dix ans ont fait montre de leur talent, remportant leur premier Grand Prix 2*, déjà à Opglabbeek, avant de signer, entre autres, un sans-faute remarqué dans le Grand Prix du CSIO 5*. En coupant la ligne d’arrivée en 34”54, les deux complices ont ajouté un classement à leur palmarès et ont doublement fait briller les écuries Ashford Farm, propriétaires de Dorette et Déesse de Coquerie.
Déesse de Coquerie est de plus en plus en vue sur le devant de la scène avec Marlon Modolo Zanotelli ! © Mélina Massias
Grâce à un double zéro conclu en 36’’81, Emanuele Camilli et son excellent Odense Odeveld, dont la folle ascension devrait se poursuivre du côté de Milan, ont réalisé la troisième meilleure performance de la journée. Remarquables depuis le début de saison, tous deux ont gravi les marches du haut niveau quatre à quatre. Après la vente de son cheval de tête, l’Italien, installé à Riesenbeck et étroit collaborateur de Paul Schockemöhle, son beau-père, a retrouvé une star et conservé sa place au sein de la Squadra Azzura, qui jouera gros, à domicile, sur l’hippodrome San Siro, rebaptisé en l’honneur du regretté Marco Fusté. Quatrième, Mans Thijssen a déroulé le dernier barrage sans fausse note de ce Grand Prix, en compagnie du tout bon Hello.
Ici à Rome, Odense Odeveld devrait permettre à son cavalier de vivre son deuxième grand championnat dans deux semaines, à Milan. © Sportfot
À Deauville, Laura Kraut se fait griller la priorité
À Deauville aussi, la victoire a bien failli être féminine. Après avoir empoché une belle épreuve samedi, aux rênes de Calgary Tame, et quelques semaines après son triomphe à Chantilly Classic, l’Américaine Laura Kraut est passée à un cheveu d’un nouveau succès, cette fois aux rênes du vaillant et vétéran Confu. Un peu plus d’une seconde a séparé le chronomètre de la meilleure cavalière du monde et celui de l’Espagnol Mariano Martinez Bastida !
À seize ans, le petit Confu répond toujours présent pour sa cavalière. © Pixels Events
Installé à Madrid depuis trois ans, Mariano Martinez Bastida, ouvreur du barrage, a pris des risques avec son grand Belano vd Wijnhoeve, quatorze ans. Des risques payants, puisqu’ils ont permis au duo de demeurer en tête tout au long du passage des cinq autres prétendants à la victoire. Déjà lauréat d’un Grand Prix 4* à Vejer de la Frontera en mars 2022, l’Espagnol, dont l’écurie est avant tout tournée vers la formation et le commerce, a sans doute remporté à Deauville la plus belle victoire de sa carrière. Et le sol français semble porter chance à l’Hispanique ! Déjà à Deauville, sous les couleurs de Sotheby's International Realty, lui et son hongre par le regretté Berlin, né Caspar, avait signé deux parcours parfaits dans la Coupe des nations du CSIO 3*. Fort de ces belles réussites, Mariano Martinez Bastida a remporté le Challenge des haras d’Authuit, qui prenait en compte tous les CSI organisés par GRANDPRIX Events en Normandie. Son classement lui a ainsi permis de choisir un poulain parmi le cru 2023 de l’affixe d’Authuit. Son choix s’est porté sur un fils de Quel Homme de Hus et Ice Cream Brimbelles, une descendante de Cornet Obolensky, né Windows van het Costersveld, sur la souche du prometteur Darkhorse Brimbelles (Air Jordan), mais aussi de la championne de France des six ans, Groovy des Brimbelles (Cornet Obolensky). L’an dernier, Victor Bettendorf, qui avait empoché la mise au terme de la saison de concours des équipes de GRANDPRIX Events, avait aussi porté son dévolu sur un produit d’Ice Cream Brimbelles : My Love d’Authuit (Stakkatol) !
Mariano Martinez Bastida en route vers la victoire avec son grand fils de Berlin. © Pixels Events
Troisième, le Chilien Alexandr Imschenetzky a créé une belle surprise. Après un an de pause sur la scène internationale, entre les printemps 2021 et 2022, le jeune homme a repris de plus belle depuis plusieurs mois. Alors qu’il disputait son troisième Grand Prix 4* seulement, et le deuxième face à une vraie concurrence européenne, il a réussi un excellent double sans-faute aux rênes de Caspaccio, un étalon de onze ans issu de la bonne Stamm 1298 du Holstein.
Le charismatique Caspaccio en action. © Pixels Events
Photo à la Une : Une caresse pour Belano vd Wijnhoeve. © Pixels Events
Toutes les épreuves du CSI 4* de Deauville sont à (re)voir sur GRANDPRIX.tv.