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Giulia Martinengo Marquet sait révéler les talents de demain

Reportages jeudi 15 août 2019 Oriane Grandjean

Pour cette quatrième et avant-dernière partie dédiée à Giulia Martinengo Marquet, elle nous emmène dans son élevage, Biancaluna, à quelques kilomètres.

Vous avez, depuis quelques années, votre propre élevage : Biancaluna. Parlez-nous de cette nouvelle aventure…

Nous travaillons avec un partenaire pour l’élevage, Sergio Melotto. Il faisait déjà de l’élevage depuis de nombreuses années. Il est biologiste et il s’intéresse aux théories sur les liens entre ce que l’on appelle la lune blanche, ou bianca luna en italien, et les naissances. Comme il se trouve en plus que notre fille s’appelle Bianca, nous avons immédiatement été séduits par ce nom. 

Giulia a gardé Athletica (ici en photo) et Verdine, ses deux juments de coeur, à la maison, pour faire de l'élevage.

Comment vous êtes-vous rencontrés ? 

Un jour, Sergio est venu chez nous et il nous a dit qu’il voulait créer quelque chose de nouveau. Il voulait quelque chose de plus, voir ses produits dans le sport et les vendre ensuite. Il a eu quelques beaux succès, notamment Faberlys (Cornet Obolensky), qui était chez Martin Fuchs, mais son travail reste plutôt connu en Italie. Il nous a donc proposé que nous mettions nos juments ensemble et nous avons construits nos propres installations pour l’élevage à 7km de là. Il s’acquitte de tous les frais, de la saillie au vétérinaire, jusqu’au 6e mois du poulain, puis lorsqu’il a 6 mois, c’est nous qui commençons à payer. Et à partir de cet arrangement, chacun d’entre nous en est propriétaire à 50%. Nous ouvrons aussi cette possibilité à d’autres éleveurs, qui peuvent venir chez nous et présenter leur poulain. Si nous sommes intéressés, nous commençons à payer les frais, c’est à dire la nourriture et notre travail. Cela fait 6 ans que nous avons débuté cette histoire. 

Giulia avec Verdine et Athletica.

Vous choisissez ensemble les étalons ? 

Oui, mais je dois dire que je suis d’avis que chacun à sa spécialité et c’est lui qui est très fort dans l’élevage, alors on lui fait confiance.

Le manège et les écuries de Bianca Luna, les installations dédiées à l'élevage de Giulia et Stefano, à 7 km de chez eux.

Comment sont vos installations dévolues à l’élevage ? 

Il y a un manège, des écuries, une carrière et de grands parcs pour les poulains. Nous avons un cavalier sur place, qui a la possibilité d’avoir des boxes pour ses propres chevaux et débourre nos jeunes en contrepartie. Une fois qu’ils sont débourrés, ils intègrent nos écuries privées.  

Verdine SZ (Verdi) a été arrêtée en ce début d'année 2019. L'an passé, Giulia et Verdine étaient membres de l'équipe italienne victorieuse de la Coupe des Nations à Rome. La jument est maintenant pleine de Mylord Carthago et a déjà donné plusieurs poulains par ovum pick up notamment avec Chacco Blue. 

Verdine, votre jument de tête l’an passé, a déjà des poulains alors que vous l’avez arrêtée au début 2019. Vous avez donc fait des transferts d’embryon ? 

En Italie, on a la chance d’avoir le leader dans le domaine de l’Ovum Pickup, Cesare Galli. Verdine est aussi facile comme poulinière qu’elle l’était sous la selle : elle a fait deux Chacco-Blue par Ovum Pickup, trois Cumano et maintenant elle est pleine de Mylord Carthago. Avec Athletica, c’est beaucoup plus compliqué, mais aujourd’hui elle est pleine de Kannan. J’avais aussi une formidable jument de vitesse, Pop Lady d’Elle (Quick Star), qui est pleine d’Emerald. Elle est stationnée à Biancaluna, cela lui plaît bien, alors que Verdine et Athletica restent dans nos écuries. Il y a toujours leur groom qui s’occupe d’elle. 

Les poulains qui grandissent paisiblement dans les installations de Bianca Luna. Il y a notamment les produits de Verdine.

L’élevage commence à vous passionner ?

Je reste très froide pour l’instant. Avec Verdine et Athletica, évidemment, c’est particulièrement émotionnel. Athletica vient vraiment d’une famille formidable. Son propre frère, Vulcano, était monté par Marcus Ehning et avait gagné un Global à Monaco. Quand elle était jeune, Athletica avait eu un poulain. Il s’appelle King Kolibri et c’est Jos Lansink qui le montait avant qu’il ne soit vendu en Amérique. Maintenant, il y mène une carrière d’étalon. 

Giulia a le nom de sa jument de coeur dans la peau.

La suite et fin de ce reportage demain...