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Gilles Dunon, la persévérence paie !

Interviews lundi 22 décembre 2014
Gilles Dunon, la persévérence paie ! (1)

Auteur d'un parcours atypique, Gilles Dunon aura vécu une année 2014 magnifique avec à la clé un premier sacre de champion de Belgique ! Travailleur acharné, ce jeune homme n'aura pourtant pas eu la vie rose tous les jours mais aura appris à savourer d'autant mieux les bons moments pour croquer dans la vie à pleine dent, là où d'autres aurait pu s'aigrir.

Studforlife : Quels ont été vos premiers contacts avec les chevaux ?

Gilles Dunon : « Par mon père qui était lui-même cavalier de dressage amateur. Mon père a participé à plusieurs stages à Saumur. Il y connaissait un cavalier et pouvait aller aider et travailler là-bas régulièrement. Nous étions quatre enfants mais je suis le seul à avoir commencé et continué avec les chevaux. J'ai débuté dans un manège, à poney mais je suis rapidement passé à cheval. J'ai toujours monté pour le plaisir, je n'ai jamais eu l'intention de devenir cavalier professionnel. Je jouais également au football, je faisais du judo, de la natation … et finalement, le sport où j'étais peut-être le moins doué, c'était l'équitation ! La première année où j'ai monté, je pense que je devais tomber en moyenne trois fois par séance alors que je montais trois fois par semaine. Je n'avais aucun équilibre. J'aimais monter, je n'avais pas peur mais je n'avais pas un grand talent. J'ai par contre toujours eu un bon feeling avec les chevaux. Mes parents n'ont jamais poussé dans une direction, on pouvait choisir le sport que l'on voulait pratiquer. En fait, mon frère ainé et ma s?ur n'ont presque pas fait de sport alors que mon frère cadet était un très bon footballeur. Il a joué au Lierse, qui l'avait acquis à 16 ans, alors qu'il jouait à Aarschot en pensant qu'il pourrait succéder à Jari Lintmann. Malheureusement, mon frère a un grand problème … au moment où il commence à transpirer, il arrête de courir ! C'est dommage car il avait un talent énorme mais il n'a jamais su se faire mal et se dépasser pour le sport. Moi, j'ai ça. J'ai moins de talent que lui dans tous les sports mais je sais aller jusqu'à mes limites et même réussir à les dépasser. A mes 17 ans, j'ai reçu une proposition de contrat pour aller jouer à Aarschot qui évoluait en deuxième nationale … et peut-être que si j'avais continué, j'aurais fait un plus grand chemin comme footballeur mais on ne le saura jamais car lorsque j'ai eu cette proposition, mes parents m'ont dit que là, je devais choisir entre l'équitation et le football mais que c'était impossible de continuer les deux… et j'ai décidé de continuer les chevaux mais toujours dans cet objectif de me faire plaisir. Je poursuivais mes études. J'ai terminé mes secondaires puis j'ai commencé des études d'éducation physique mais à trois semaines de la fin de la première année, je suis rentré chez moi et j'ai annoncé à mes parents que j'allais arrêter mes études et que j'allais commencer comme cavalier avant d'ajouter que d'ici la fin de la semaine, j'allais déménager. Mes parents étaient en choc complet mais je me suis tenu à ce que je leur avais annoncé et je me suis mis à mon compte et j'ai commencé à monter pour Marc Kempeneers qui élevait sous l'affixe vd Cumul et je louais une ferme qui n'avait plus été habitée depuis 5 à 10 ans mais il y avait quinze boxes, une piste extérieure et un peu de pâtures. Nous nous sommes installés là avec mon ex-femme. Elle ne travaillait pas dans les chevaux, elle est enseignante et nous sommes restés là 7 ou 8 ans en s'améliorant au fur et à mesure. Entre temps, Johan Goen montait également chez Kempeneers je pense même qu'il y monte toujours … et il connaissait bien Dirk Demeersman. Je montais un bon cheval qui s'appelait Platina vd Cumul et je cherchais quelqu'un pour me donner des cours… et je suis finalement arrivé chez Dirk. J'ai pris quelques cours là-bas et après quelques mois, il m'a proposé de venir monter un peu ses chevaux. Au départ, simplement pour venir lorsqu'il était au concours. Je devais juste les sortir et les monter jusqu'à ce qu'il revienne avec ses autres chevaux, il n'était pas question de devoir améliorer quoi que ce soit, juste qu'ils soient sortis. Pendant cette période, je cumulais toujours plusieurs travaux en même temps. Je commençais à 7-8 heures le matin, jusqu'à 10-11 heures le soir. J'ai toujours beaucoup travaillé. En fait, ce que Dirk cherchait, c'était surtout quelqu'un pour monter Clinton. Mais à ce moment-là, je ne connaissais pas Clinton, je ne connaissais même pas qui était Dirk Demeersman. J'étais vraiment un amateur, le plus haut que j'avais sauté, c'était dans un régional avec mon trotteur : 1m10-1m20. C'était déjà haut pour moi à ce moment-là. Dirk cherchait quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance pour aller monter Clinton qui n'avait que 6 ans et demi et ne pouvait donc pas encore le suivre dans tous les concours. Le problème, c'est que monter Clinton, ce n'est pas si facile que ça et tout le monde ne pouvait pas le faire. Je l'ai monté et depuis lors, j'ai commencé à travailler chez Dirk. Au début, uniquement les week-ends lorsqu'il était au concours puis au fur et à mesure de plus en plus jusqu'à être là tous les jours. Je suis resté dix ans chez Dirk. » Fou de Toi van de Keikhoeve (Toulon x Melkior du Montois) La suite, c'est ici !