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Frédéric Neyrat, l'aventure BLH.

Interviews mardi 17 juin 2014
Frédéric Neyrat, l'aventure BLH. Pour vous, vivre autour de chevaux comme Lando, Tinka's Boy, Goldfever ou Con Air, avoir La Toya III et Grannie dans son jardin, c'est une pression ou un bonheur ? F.N. : « C'est surtout notre part de rêve. Avoir quand on rentre dans l'écurie à droite Goldfever, à gauche Tinka's Boy et ainsi de suite, c'est une grande joie, car c'est vivre à côté d'êtres vivants qui sont exceptionnels, qui représentent le meilleur de ce que l'homme ou la nature a produit. C'est excitant. La fréquentation de ces chevaux-là, c'est autre chose que des chevaux lambda. Ensuite, je suis vraiment persuadé que c'est par ces chevaux-là, et j'en ai le retour depuis 10-15 ans, que c'est grâce à ces chevaux, que les éleveurs s'en sortiront et réussiront. Con Air (Contender x Carolus) C'est une grande satisfaction pour nous d'avoir vendu la saillie de Palloubet d'Halong et de beaucoup d'autres. Vous avez le sentiment d'avoir bien fait votre travail vis-à-vis des éleveurs et ça, c'est aussi important. Après avoir les juments les meilleures possibles, cela découle de la même veine. Comme je pense que ce sont les meilleurs performers qui seront les meilleurs étalons mondiaux à 99%, à part ceux qui auront été dopés et n'auront pas eu une carrière sportive propre, ces chevaux-là sont des chevaux qui polluent le travail d'améliorateur de la race, aussi bien de l'éleveur, que de l'étalonnier. On sait que le progrès génétique passera toujours par les chevaux de très haut niveau, que ce soit des mâles ou des juments, et pour nous, il est aussi capital de rentrer des juments La Toya, Granni … etc parce qu'on pense que c'est par là qu'on pourra nous aussi un jour faire des étalons de très haut niveau et ne pas faire que d'acheter des étalons lorsqu'ils arrivent en fin de carrière sportive, mais aussi, un jour, arriver à en faire naître un et ça, ça participe aussi un peu à la folie. Si j'étais raisonnable, on n'aurait pas acheté Grannie à 19 ans au prix où on l'a achetée, mais c'est la vie, on n'a qu'une vie, et on la vit aussi. C'est aussi le sel de la vie de faire ce type d'activité. Néanmoins amener un étalon jusqu'au plus haut niveau, cela demande des sacrifices avec la valorisation, c'est une entreprise de très longue haleine, mais c'est ce que l'on cherche à faire. » Comment voyez-vous le futur de BLH ? F.N. : « Le futur de BLH passe déjà par le fait que nous arrivons à 60 ans et que Sébastien est en pleine force de l'âge. Il est à même de reprendre l'activité dans son ensemble très prochainement. Dans un futur plus proche, nous sommes en phase d'enfin concrétiser l'achat d'une propriété équestre où nous pourrons stationner les étalons et faire un centre d'insémination labellisé aux normes de la communauté européenne où les chevaux seront dans un confort maximum et seront dans de très belles installations, parce qu'ils le valent bien ! Avec un grooming qui soit identique à ce qu'ils ont connu lorsqu'ils étaient dans le monde de la compétition. Chez nous, en hiver, il y a une personne pour trois étalons. C'est capital pour moi, puis c'est aussi important que l'on se positionne comme l'un des haras qui compte en France, et surtout en Europe, puisque l'avenir ne peut passer que par le niveau européen. Personne ne peut plus penser vivre que sur son seul pays, même si c'est un grand pays comme la France, qui est un pays qui traverse une grande crise économique actuellement. Notre développement, c'est qu'après avoir été longuement des importateurs de semences d'étalons pour la France, nous voulons nous positionner au niveau européen, afin de fournir tous les éleveurs européens qui désireront utiliser notre génétique. Cela se développe bien, mais cela passe aussi par des installations en adéquation avec ce type d'activité, et ensuite continuer à offrir le meilleur service aux éleveurs qui nous font confiance. » FIN.