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En avril, Henrik von Eckermann reste en haut de l’affiche et fait un pas de plus vers le record de Ludger Beerbaum

HVE
Sport mercredi 3 avril 2024 Mélina Massias

Qui dit nouveau mois, dit nouveau classement mondial. Comme depuis août 2022, Henrik von Eckermann conserve le trône de numéro un. Le Suédois entame ainsi son vingt et unième mois au sommet et fait un pas de plus vers son mentor, Ludger Beerbaum, resté au sommet pendant vingt-neuf mois au début des années 2000. Pour autant, le cavalier des écuries Cyor ne doit pas relâcher ses efforts s’il souhaite conserver son brassard. En effet, Ben Maher continue sa montée en puissance et le talonne en deuxième position, suivi du champion d’Europe en titre, Steve Guerdat, troisième et à la tête, lui aussi, d’un excellent piquet de chevaux.

Vingt et un. C’est le nombre de mois consécutifs passés par Henrik von Eckermann au sommet du classement mondial, édité mensuellement par la Fédération équestre internationale (FEI). Malgré la menace du redoutable et fort bien équipé Ben Maher, le Suédois poursuit son chemin sur une autoroute dégagée et sans radar. Si bien qu’il se rapproche progressivement du record de son mentor, Ludger Beerbaum, qui avait conservé le brassard et titre honorifique de meilleur cavalier du monde vingt-neuf mois durant, entre janvier 2001 et juin 2003. Mais avant d’espérer égaler, en décembre prochain, ou dépasser, pas avant janvier 2025, le cavalier le plus titré de la discipline, le double champion du monde en titre et vainqueur sortant de la finale de la Coupe du monde Longines a encore quelques kilomètres à parcourir. Et malgré une excellente deuxième place dans le Grand Prix Rolex de Bois-le-Duc, obtenue au terme d’un barrage à couper le souffle en mars, le pilote des écuries Cyor aperçoit toujours Ben Maher dans son rétroviseur. Le Britannique n’est qu’à un peu plus d’une centaine de points de la tête, soit moins que ce que rapporte une victoire en Grand Prix 4 ou 5*. 

Henrik von Eckermann regarde déjà vers son prochain objectif : la finale de la Coupe du monde de Riyad. © Scoopdyga

Après un mois de février plutôt productif, le champion olympique de Tokyo a manqué de chance pour son retour en Europe, concédant deux fois quatre points dans les Grands Prix 5* de Bois-le-Duc et Paris avec le brillant Enjeu de Grisien, clairement au-dessus du lot lors de ces deux événements, mais a pu grappiller quelques précieuses unités grâce à Dallas Vegas Batilly, cinquième du dernier Grand Prix 5* couru à Wellington dans le cadre du Winter Equestrian Festival (WEF). La Selle Français devrait d’ailleurs s’envoler pour Riyad, à l’occasion de la finale de la Coupe du monde. Excellente en indoor cette saison, la fille de Cap Kennedy pourra-t-elle devancer King Edward, sur qui comptera son principal rival au classement mondial ? Réponse dans un peu plus de deux semaines.

Le fantastique Enjeu de Grisien est l'un des grands atouts de Ben Maher. © Scoopdyga



À Riyad, la bataille s’annonce palpitante

Troisième, Steve Guerdat conserve son rang, avec un léger retard sur ses deux camarades. Cela étant, le Suisse a un piquet qui monte en puissance. À Ocala, à la fin du mois de mars, le Jurassien a vu Albführen’s*Iashin Sitte concrétisé tous les espoirs fondés en lui. L’alezan s’est classé deuxième de son tout premier Grand Prix 5*. Deux jours plus tard, sa voisine d’écurie, la jeune Is-Minka, qui a franchi un véritable cap en début d’année, a enregistré un double zéro dans la Coupe des nations. Cette dernière, lauréate du Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux début février devrait s’envoler pour Riyad et retrouver là-bas Dallas Vegas Batilly et King Edward. Si un faux pas du roi d’Henrik von Eckermann semble peu probable à ce stade, nul n’est infaillible, et les championnats réservent toujours de multiples surprises, d’autant plus lorsqu’ils impliquent deux êtres vivants. La fille de Mylord Carthago serait donc bien inspirée de confirmer ces dernières performances en Arabie-Saoudite. 

Steve Guerdat a mené Iashin Sitte vers une remarquable deuxième place dans son premier Grand Prix 5*, à Ocala. © Andrew Ryback Photography / WEC

Sixième en mars, Martin Fuchs, qui sera aussi du voyage à Riyad, est désormais sixième, juste derrière son ami et coéquipier Steve Guerdat. Il faut dire que l’Helvète a vécu un week-end de rêve en Floride avec son fabuleux Leone Jei, né Hay El Desta Ali. Tous deux ont signé le week-end parfait, en remportant d’abord le temps fort individuel de ce tout nouveau CSIO 5*, avant d’aligner deux tours parfaits dans l’épreuve collective, quelques jours après avoir pris la quatrième place du Grand Prix Rolex de Bois-le-Duc. What else? Mais mi-avril, le fils de Baltic VDL, né Bears, se reposera et laissera Commissar Pezi prendre la suite. À n’en pas douter, l’excellent bai, très régulier tout au long de la saison hivernale mais plus vu en compétition depuis fin janvier, saura se montrer à la hauteur. 

Leone Jei a permis à Martin Fuchs de gagner deux rangs en avril. © Richard Juilliart / FEI

Chacun en baisse d’une place, pour figurer aux rangs cinq et six, Julien Epaillard et Kent Farrington seront aussi de la partie du côté de Riyad, et avec de sérieux atouts ! Le Tricolore, meilleur représentant du coq au sein de cette hiérarchie mondiale, montera sa médaillée de bronze européenne, Dubaï du Cèdre, tandis que son homologue américain comptera sur ses deux prometteuses juments : Greya, née Contina 47 et Toulayna van het Bloesemhof. En mars, le premier cité n’a marqué des points supplémentaires qu’à Paris, où il a obtenu une très belle deuxième place avec Donatello d’Auge dans le Grand Prix 5* du Saut Hermès, tandis que le second a été un peu plus en réussite outre-Atlantique, notamment grâce à Landon, né Crack de Nyze, Toulayna van het Bloesemhof et Myla, née Happy Hour 22. 

Julien Epaillard reste le meilleur Français du classement mondial et montera sa Selle Français Originel Dubaï du Cèdre à Riyad. © Scoopdyga



Harrie Smolders retrouve le Top 10

Stable en sept et huitième positions, Simon Delestre et Max Kühner se sont tous deux distingués au Saut Hermès. Le Lorrain, qui n’ira pas à Riyad, a aussi performé du côté d’Ocala, notamment grâce à Dexter Fontenis. 

Neuvième, en hausse de trois places, Harrie Smolders a retrouvé sa place au sein d’un Top 10 qu’il ne quitte que très, très rarement. En matière de régularité, le très discret néerlandais est un modèle. Ces trente derniers jours, son exceptionnel Uricas vd Kattevennen, qui ne cesse de se bonifier à mesure des parcours, a été son plus fidèle allié dans les performances. Le couple a rayonné à domicile, dans le Grand Prix de Bois-le-Duc, puis à Ocala, signant un double zéro d’école dans la Coupe des nations. Alors qu’il n’a monté que quatre chevaux depuis le début d’année, dont un, Escape, qui a depuis été vendu, le Oranje parvient à tenir son rang avec brio. 

Ces dernières semaines, Uricas vd Kattevennen n'a rien raté avec Harrie Smolders, de retour au sein du Top 10. © Dirk Caremans / Hippo Foto

La dixième place du classement est toujours occupé par McLain Ward qui, grâce à un mois de mars fructueux et marqué notamment par deux victoires avec Contagious et First Lady lors de la dixième semaine du WEF, une bonne Coupe des nations à Ocala avec Callas (0+4) et une deuxième place dans le dernier Grand Prix 5* disputé à Wellington avec Ilex, a su garder une tête d’avance sur Shane Sweetnam, onzième. 

McLain Ward a trouvé en Ilex un potentiel candidat olympique. © Sportfot

Neuvième en février, Richard Vogel a chuté en quatorzième position. Le cavalier de United Touch S, en route pour une tournée au Mexique, demeure toutefois le meilleur représentant de la Mannschaft. 

De son côté, Tiffany Foster, qui gagne deux rangs en mars, reste la meilleure cavalière de cette hiérarchie mondiale. La Canadienne a garni son total de points du côté de Ocala et Myakka City.

Le classement complet.

Photo à la Une : Henrik von Eckermann garde son brassard de numéro mondial solidement accroché à son bras gauche pour un mois supplémentaire. © Stefan Lafrentz / Hippo Foto