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Dayro Arroyave : sourire n'empêche pas de gagner !

Interviews jeudi 8 août 2013

Dayro Arroyave: sourire n'empêche pas de gagner ! SFL : Le phénomène Eldorado, comment l'avez-vous rencontré ? D.A. : « Eldorado… Son propriétaire trottait et galopait le cheval comme il le fait toujours maintenant. J'étais à cheval et je lui ai demandé s'il ne voulait pas sauter une fois un obstacle avec son cheval. Il a passé trois verticaux et deux oxers puis je lui ai demandé s'il ne voulait pas faire le petit parcours qui était monté.  Eldorado avec son cavalier et son propriétaire Daniel Demartin. C'est comme ça que je l'ai vu la première fois. Ensuite, il m'a demandé si je ne voulais pas sauter avec le cheval. J'ai dit « pourquoi pas ». J'ai fait quelques manches de 7 ans et ça s'est bien passé. C'est le premier cheval que ce propriétaire m'a confié et aujourd'hui, j'ai également Centauer, un cheval de 6 ans très compétitif et un fils de Cornet Obolensky issu d'une s?ur utérine de Sandro Boy de 4 ans dans lequel je crois beaucoup, Jandro Quality. Daniel et Sophie Demartin ont encore d'autres jeunes chevaux avec de très bonnes origines et on espère qu'il y aura d'autres petits Eldo ! » SFL : Vous vous attendiez à cette progression avec Eldorado ? Dès que vous vous êtes mis dessus, vous vous êtes dit : « cette fois, ça y est, j'ai mon cheval pour le haut niveau » ? D.A. : « Non, pas tout de suite. Je suis de nature très optimiste. Je veux toujours être très positif et si dans un concours un cheval fait quatre fautes, je me dis toujours que ce n'est pas grave. Dès le début, je trouvais qu'il avait quelque chose et je n'ai jamais perdu l'espoir avec lui. J'ai continué, continué et aujourd'hui, il me le rend bien. C'est magnifique la progression du cheval. Je pensais que le cheval irait loin et maintenant qu'en plus, son propriétaire veut conserver le cheval, on fait vraiment une super équipe. » SFL : Comment vous organisez-vous pour le travail d'Eldorado ? D.A. : «En fait, c'est son propriétaire qui le monte durant la semaine. Beaucoup en promenade ou à la longe et je le monte le mercredi en faisant une séance de dressage un peu plus sérieuse que ce qu'il fait durant le reste de la semaine où il ne fait rien d'extraordinaire. Je ne vois pas l'utilité de venir le monter plus puisque cela se passe très bien comme cela et que le cheval ne fait que de progresser. Pourquoi est-ce que je forcerai plus sur lui ? J'espère que ce système va lui permettre de garder une bonne santé toute sa vie. » SFL : Après cette saison, l'objectif de participer aux JEM de Normandie en 2014 prend tout son sens ! D.A. : « Oui ! C'est notre objectif et nous nous focalisons là-dessus. Notre programme est fait en fonction de cela. Nous ne voulons rien forcer mais l'amener à être bien en forme à ce moment-là. C'est ce que nous voulons ? Après, nous verrons. » SFL : Maintenant que vous avez prouvé que vous aviez votre place en équipe colombienne, vous espérer faire quelques coupes des nations avant la Normandie ? D.A. : «Avec la Colombie, former une équipe est toujours un peu difficile. Tous les cavaliers colombiens ne sont pas toujours d'accord… mais nous allons néanmoins tenter de former une équipe avec Daniel Bluman et peut-être les frères Lopez, je ne sais pas vraiment. » SFL : Comment voyez-vous votre avenir ? D.A. : «Vraiment bien ! Avec tous ces chevaux, ces compétitions que je réussis. J'ai de nombreux chevaux cette année de 7 ans qui vont prendre 8 ans l'an prochain et qui vont désormais pouvoir m'accompagner sur le circuit international, en faisant des épreuves intéressantes, avec des propriétaires qui veulent les conserver un bout de temps. Dans deux ans, je pense que je vais avoir une bonne équipe de chevaux. Il faut avoir un peu, et même beaucoup de patience. Je donne tout pour ma petite famille et pour le sport. Je pense que cela va bien se passer. Ici, je suis vraiment bien entouré à tous niveaux, que ce soit pour les chevaux, ou ma vie quotidienne. » SFL : La famille a l'air d'être une chose importante pour vous alors que vous avez quitté la vôtre pour venir vous installer ici. C'était un choix difficile ? D.A. : « Bien sûr. Je suis issu d'une famille nombreuse. Il y avait 4 filles à la maison et 6 garçons. Tout le monde est très uni et tous les garçons travaillaient avec les chevaux. Nous étions beaucoup ensemble, nous partions nous promener dans les montagnes à cheval. La famille Arroyave avec leur dernière acquisition, Florida van Paemel (Cicero Z x Campus, propre soeur de l'internationale Ciska van Paemel Z. Leur mère est une soeur utérine du cheval de Grand Prix Barbarossa van Paemel. Mais dans la vie, il faut aussi faire des choix et maintenant, je me suis aussi fait ma petite famille ici et je suis vraiment content. Pour moi, la famille c'est quelque chose de très important et j'essaie de passer le maximum de temps avec mes enfants. Quand j'ai le temps, nous partons directement un week-end en vacances. Il faut savoir aussi déconnecter un peu. » SFL : Votre bonne humeur, vous l'avez toujours eue ou c'est votre moyen d'avancer au travers des épreuves ? D.A. : « J'ai un caractère qui est souvent un peu trop positif en fait… mais par contre, je suis très mauvais perdant. Je suis quelqu'un qui aime être toujours là. Maintenant, avec le temps, on prend l'habitude de gagner et de perdre un peu, mais j'ai toujours envie de gagner. Dans la vie, c'est la même chose, j'ai toujours envie d'aller plus loin. » SFL : La Colombie, la Belgique : que garderiez-vous des deux ? D.A. : «Le climat de la Colombie sans hésiter ! C'est ce qui me manque le plus même si la culture et la mentalité sont différentes. J'aime la Belgique, mais le climat est vraiment plus dur. » FIN.