Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Coupe des nations de Rotterdam.

Reportages lundi 27 juin 2016
CHIO*** Roterdam 2016
Coupe des nations Rotterdam sonnait comme l'une des dernières grandes répétitions pour beaucoup avant les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Pour certains, cela sonnait aussi comme l'une des dernières chances de taper dans l'?il de son sélectionneur. Côté belge, ce ne sera pas le cas. Les trois couples présents dans la long-list se seront une nouvelle fois cassé les dents dans une tentative de réaliser l'un des minima demandés soit : un double sans-faute ! Malheureusement, la course au double sans-faute imposé depuis le début de la saison n'aura provoqué que des déceptions et aucun cavalier n'aura achevé sa quête depuis le début de la saison. La Belgique se retrouve dès lors dernière après la première manche, au fond du trou, avec comme seule éclaircie un très beau parcours de Catherine van Roosbroeck avec son très bon Gautcho Da Quinta (Cicero Z) qui aura profité de la chance que Dirk Demeersman lui a offerte pour progresser à ce niveau. Avec une faute en fin de première manche, la fille de Maurice van Roosbroeck réalise son premier sans-faute en seconde. Du très beau travail. Une seconde manche qui avait très bien débuté avec un sans-faute également d'Olivier Philippaerts qui aura vu s'envoler ses derniers espoirs olympiques au premier tour avec Legend of Love, tout comme Judy Ann Melchior qui répliqua aussi avec un sans-faute lors de la seconde manche, laissant au vice-champion d'Europe le soin de rester à l'écurie après sa contre-performance, comme le reste de l'équipe, lors de la première manche avec Algorhythem. L'ancien sélectionneur de l'équipe belge Kurt Gravemeier continue de conseiller Judy-Ann Melchior. Mais là où les Belges auront pu sortir la tête de l'eau, d'autres auront bu le bouillon jusqu'au bout, à l'image de la Grande Bretagne pour laquelle le seul point positif aura été la belle prestation de Ben Maher avec l'étalon Tic-Tac du Seigneur (Clinton) qui retrouve le haut niveau après un an d'absence des terrains de concours et un nouveau cavalier pour signer un 0+4. Pour l'occasion, Jean-Maurice Bonneau avait quitté sa veste HDC pour revêtir une relique bleue d'un passé glorieux pas si lointain. Du côté des Bleus, Philippe Guerdat ne s'attendait certainement pas à vivre un scénario aussi difficile en emmenant son équipe vice-championne du monde. Pourtant seul Pénélope Leprévost répondra aux attentes avec un double sans-faute fantastique en compagnie de Flora de Mariposa (For Pleasure) alors que Kevin Staut limitera la casse avec une faute dans chaque manche de Rêveur de Hurtebise (Kashmir van't Schuttershof). Simon Delestre s'est retrouvé dans un jour sans avec Qlassic Bois Margot (L'Arc de Triomphe) alors que la situation semblait encore bien plus préoccupante pour Orient Express (Quick Star). Un mélange de stupeur et de compassion pour le double médaillé d'argent de Caen et beaucoup de tristesse de voir deux champions dans cette situation. Déjà privé de Lacrimoso et Carinjo, espérons pour Patrice Delaveau qu'il ne devra pas ajouter Orient Express à la liste de l'infirmerie. Côté américain, l'histoire semblait également mal partie mais les trois ténors de l'équipe ont corrigé le tir en seconde manche en réalisant les trois sans-faute nécessaires, permettant à leur équipe de revenir sur les talons de la Suède avec des sans-faute de Kent Farrington sur Voyageur, Laura Kraut sur Zeremonie tout comme Beezie Madden qui semblait pourtant dans un jour sans lors de la première manche avec Cortes C. Une Suède méritante, à l'image de Charlotte Mordassini, qui aura signé une magnifique prestation avec sa jument Romane du Theil (For Pleasure) avec une faute arrivée sur le second obstacle en seconde manche avant de se jouer des difficultés du parcours d'une bien belle manière. Une prestation cinq étoiles du côté des bleus et jaune pour leurs deux chefs de file : Peder Fredericson, auteur d'un double sans-faute sur H&M All In de Vinck (Kashmir van't Schuttershof), mais surtout Malin Bayard qui confirme tout le bien que l'on pouvait penser du jeune couple qu'elle forme avec Cue Channa 42 (Cardento) depuis le début de la saison. Le couple n'écopera que d'un point de temps lors du premier tour assorti d'un joli sans-faute en seconde manche. Devant, il y a bel et bien eu du très beau sport. La victoire ? Personne n'aura pu inquiéter l'équipe locale de Rob Ehrens, qui a montré qu'à quelques semaines des JO, il disposait bien de deux équipes complètes et compétitives, rien que ça ! L'équipe alignée ce vendredi à Rotterdam n'aura rien laissé passer. Même le petit point de temps dépassé concédé par son ouvreur Harrie Smolders sur Emerald vh Ruytershof (Diamant de Sémilly) aura été effacé par ses équipiers, de telle manière que Maikel van der Vleuten pourra laisser VDL Groep Verdi (Quidam de Revel), auteur d'un sans-faute en première manche, au boxe pour la seconde après les double sans-faute de Jur Vrieling sur VDL Zirocco Blue (Mr Blue) et Willem Greve sur Carambole (Cassini I). Les quatre étalons de l'équipe ramènent ainsi l'une des rares victoires qu'il manquait encore à Rob Ehrens en tant que coach, puisque les Pays-Bas n'avaient plus gagné chez eux depuis 13 ans, soit en 2003. Juste derrière, la lutte pour le podium aura offert un joli duel entre la Suisse et l'Allemagne. Après la première manche, les deux équipes sont au coude à coude avec 4 points de pénalité. Les choses débutent mal pour les Allemands lorsque Marco Kutscher sort de piste avec trois fautes après en avoir déjà commise une lors du premier tour avec Balermo (Baloubet du Rouet). Janika Sprunger était également sortie de piste avec une faute sur le second obstacle en première manche mais Bonne Chance Cw (Baloubet du Rouet) sort cette fois sans pénalité. La Suisse prend l'avantage, qu'elle conservera avec le magnifique double sans-faute de son jeune prodige Martin Fuchs avec Clooney 51 (Clarimo). Thomas Fuchs est venu avec ses béquilles distiler ses conseils à ses élèves : son fils Martin et Steve Guerdat. Cette fois, Daniel Deusser répond également par un sans-faute rectifiant par la même occasion ses 9 points de la première manche avec une Equita van't Zorgvliet (Cassini I) qui semble se plaire chez son nouveau cavalier.

Marcus Ehning, impérial, met la pression sur les Suisses en signant le double sans-faute avec un Funky Fred (For Pleasure) qui aura fait bien plus que répondre aux attentes.

Paul Estermann n'est pas en confiance après ses bévues de la première manche au cours de laquelle une reprise un peu trop forte devant le triple aura provoqué un stop de Castlefield Eclipse (Obos Quality) qui s'achèvera avec un lourd score de 19 points. Mais cette fois le couple donne de son mieux malgré l'incertitude et sort avec une seule faute. Tout reste possible. Sans-faute en première manche, Ludger Beerbaum doit récidiver avec Casello (Casall) mais cette fois, il ne peut éviter une faute sur l'oxer neuf placé avant la ligne finale. Steve Guerdat a donc le sort des siens entre ses mains et le champion olympique aime ses moments particuliers, d'autant plus qu'il est sur Nino des Buissonnets (Kannan) et ne laisse rien passer. Le couple médaillé d'or montre qu'il est prêt à aller défendre sa médaille avec une prestation fantastique et le double-sans-faute à la clé, offrant la seconde place aux Helvétiques. « Je pensais que j'allais devoir acheter cette victoire, mais il n'en sera finalement rien », rigolera Rob Ehrens. « Nous avons la chance de pouvoir compter sur un très bon groupe de cavaliers et nous espérons emmener les meilleurs aux Jeux Olympiques. Hormis ces cavaliers, nous enverrons à Falsterbo Jeroen Dubbeldam avec Zenith, Gerco Shroder avec London, Wout-Jan van der Schans avec Aquila, Leopold van Asten avec Zidane ainsi que Jur Vrieling avec Glasgow van't Merelsnest. Je choisirai parmi ce groupe de cavaliers », réagira le sélectionneur hollandais devant des cavaliers évidemment tous heureux de leur monture, mais qui auront surtout fait remarquer leur esprit d'équipe en changeant durant l'épreuve leur contrat de foulées avant le triple pour gagner du temps et ne pas se retrouver piégés par le chronomètre comme leur ouvreur.