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Chesall*Zimequest en a terminé avec le sport

Sport mercredi 12 octobre 2022 Mélina Massias

Absent des terrains de compétition, où il avait amassé d'innombrables résultats jusqu’au plus haut niveau, Chesall ne reviendra pas. L’alezan, qui avait permis à son cavalier, Simon Delestre, d’accéder au rang de meilleur cavalier du monde en 2016, profitera désormais d’une retraite amplement méritée. Aux quatre coins du globe, le sensible fils de Casall aura touché en plein cœur les aficionados de saut d’obstacles par son respect, sa générosité et son talent.

Une page se tourne pour Chesall*Zimequest (Casall x Concerto II). À dix-sept ans, le sensible alezan, qui a toujours tout donné en piste, profitera des prairies et d’une retraite bien méritée. Comme un certain Hermès*Ryan des Hayettes avant lui, le hongre laisse un vide dans les écuries de Simon Delestre, à qui il a offert tant de succès. Absent des terrains de compétition depuis fin 2021, le Holsteiner ne retrouvera pas les pistes, comme l’a révélé son fidèle cavalier.

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“Il est temps de te souhaiter une belle retraite et des grandes galopades dans les prairies !”, a débuté le Lorrain dans un message publié sur les réseaux sociaux mardi 12 octobre. “Notre cher Chesall ne reprendra pas la route des concours et coulera des jours heureux au parc. Quelle carrière et quel palmarès ! Tu auras marqué les esprits avec tes innombrables victoires, tes barrages à couper le souffle. Tu auras été notamment honoré du titre de meilleur cheval au monde en 2016, reflet de ta régularité et de tes performances parmi les stars du haut niveau. C’est également par ton talent que j’accèderai au graal suprême, devenir à mon tour numéro un mondial en 2016. Tu as traversé la planète à mes côtés pour participer aux concours les plus prestigieux, de Shanghai à Miami, en passant par Rome, Paris, Los Angeles ou Bruxelles, tu auras inscrit ton nom dans les plus beaux Grand Prix. Mention particulière à Benoît Zimmermann de m’avoir fait confiance et d’avoir cru en Chesall. Ta personnalité attachante, ta délicatesse nous manquent déjà. Merci pour tout ce qu’on a fait ensemble ! Quelle époque… Belle retraite Chesall.”

Chesall lors de la finale de la Coupe du monde Longines de Paris-Bercy. © Scoopdyga

Difficile de résumer la carrière de Chesall et Simon Delestre. Si l’alezan, sensible et délicat en piste, ne se sentait pas toujours le plus à son aise dans les Grands Prix majeurs, malgré de bons résultats et une participation à la finale de la Coupe du monde Longines à Paris Bercy en 2018, son sens du rythme inné et son respect inébranlable en ont avant tout fait l’un des compétiteurs les plus redoutables dans les épreuves de vitesse. Ses vingt-neuf victoires internationales, toutes acquises sous la selle de Simon Delestre, ainsi que sa liste sans fin de classements, lui ont permis de totaliser près d’un million et demi d’euros de gains en sept saisons passées à arpenter les terrains de concours sous bannière tricolore.

Lancé sur la scène internationale par l’Allemand David Will, en 2012, Chesall intègre, au cours de l’année suivante, les écuries du Slovaque Bronislav Chudyba, qui le guidera sur ses premières épreuves à 1,45 et 1,50m. Un passage éclair aux côtés du Brésilien Sérgio Neuppmann Junior, puis un dernier CSI disputé aux rênes de son pilote initial, et Chesall réapparaît en 2015 sous un nouveau drapeau, celui de la France, porté par Simon Delestre. Le néo duo remporte sa première épreuve en mai. S’en suivent pléthore de remises des prix. Parmi les plus beaux accomplissements de la paire, citons leur victoire à 1,55m du côté de Shanghai, leurs deuxièmes places dans les temps forts des CSI 5* de Rome et Waregem en 2016 et 2018, ou encore leur victoire dans celui du 4* de Valence, fin août 2016.

L'un des derniers sauts de Chesall en compétition, il y a presque un an jour pour jour, à l'Hubside Jumping de Grimaud, où il avait pris la sixième place d'une épreuve à 1,50m. © Sportfot

Particulièrement attachant, le Holsteiner aura marqué les grooms qui auront successivement pris soin de lui, dont Marine Pujo, qui lui a rendu hommage sur Instagram : “Parce que tu as gravé mon cœur à jamais mon chaton ! Merci pour tout ce que tu as apporté et offert à tous ceux qui ont eu la chance de te côtoyer, et merci pour la relation si particulière que tu m’as offerte. Profite de ta retraite bien méritée mon Chesall.”

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En 2016, Chesall aura permis à son naisseur, Günter Schüder, également à l’origine de la crack Chiara 222 et installé à Bahrenfleth, en Allemagne, d’être récompensé, au milieu de l’arène de Palexpo à l’occasion du CHI de Genève, par le titre de meilleur éleveur de l’année. La souche de la mère de son alezan, Milva IV, comprenait le sang de Sable Skinflit, un Pur-Sang réputé pour être difficile mais également pour transmettre solidité et rusticité à ses descendants, que le Germanique apprécie particulièrement. Quelques frères et sœurs de Chesall ont évolué jusqu’à 1,45 et 1,50m, mais le meilleur reste peut-être à venir. En effet, la base de données Horsetelex répertorie deux jeunes sœurs de l’alezan, née en 2014 et 2016, par Calinello et Casaltino, ce dernier étant un fils de Casall. Performante, Shiva IV (Caretino), une tante de Chesall, compte elle aussi des produits intéressants, à l’instar de Springbok (Carinjo*HDC), qu’a notamment monté Harold Boisset. Cette dernière a donné naissance à June Gram’s (Nixon van’t Meulenhof) en 2019, pour le compte du centre équestre de Montpellier Grammont, où officiait Harold Boisset jusqu’en début d’année, ainsi qu’à un autre produit, par Kashmir van’t Schuttershof, en mars dernier.

Springbok, ancienne partenaire de jeu d'Harold Boisset, est issue de la même souche que Chesall. © Sportfot

Photo à la Une : Chesall et Simon Delestre à Doha. © Sportfot