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Avec Girlstar des Baleines et My Clementine, Quick Star renaît de ses cendres à Chantilly Classic

Girlstar des Baleines Chantilly Bosty
Elevage vendredi 14 juillet 2023 Mélina Massias

Pour célébrer le 14 juillet, point de feu d’artifice sur la sublime piste de Chantilly Classic, mais une belle Marseillaise, signée Roger-Yves Bost, dans la finale réservée aux chevaux de sept ans. Associé à Girlstar des Baleines, une petite-fille de Quick Star, l’inimitable Tricolore a été imité quelques instants plus tard dans l’épreuve consacrée à la classe d’âge supérieur par la Canadienne Beth Underhill, associée à My Clementine, une petite-fille de… Quick Star.

“Tu as laissé une porte ouverte et elle l’a fermée. Aujourd’hui, tu as appris quelque chose”, lance la championne Laura Kraut à l’intention de l’Américaine Maria Costa. “Cela ne me dérange pas de perdre face à Beth !”, répond le jeune femme, tout sourire sur le dos du génial CBI McGregor, déjà fort à son affaire la veille, sur la piste du Château à Chantilly Classic. Face à elle, dans l’allée menant de l’immense et superbe piste des grandes écuries, une autre amazone à le sourire : Beth Underhill. En selle sur la bondissante My Clementine, une représentante du tout bon stud-book du cheval de sport irlandais (ISH), la Canadienne débrief son barrage victorieux aux côtés de Laura Kraut et Nick Skelton, vendredi 14 juillet.

La généreuse My Clementine à l'œuvre dans le Prix de la Région Hauts de France. © Mélina Massias

La joie de Maria Costa et sa reconnaissance envers son complice, CBI McGregor, deuxième de la finale réservée aux chevaux de huit ans. © Mélina Massias

Le petite alezane, lancée à pleine vitesse par sa cavalière, pour qui la crainte de renverser un obstacle n’était visiblement pas présente, a enregistré un chronomètre de 40”06, devançant son homologue américaine - qui a ajouté une foulée supplémentaire dans la dernière ligne - de quelques centièmes. Juste assez pour l’emporter. Fille d’Obos Quality 004, la jeune jument de huit ans née chez David Prentice et propriété de la famille Rein, n’a pas une souche maternelle des plus connues, bien au contraire, mais semble prête à faire parler d’elle dans les mois à venir. Sa mère, la SBS Qualisca de Vansichant, est une fille du puissant Kashmir van’t Schuttershof et petite-fille du KWPN Zamiro. Sa lignée maternelle, elle, renvoie au Selle Français, avec sa souche numéro 193. 

My Clementine est une petite-fille de Quick Star et une représentante du stud-book ISH, très en forme chez les huit ans ! © Mélina Massias

“Je ne monte My Clementine que depuis le début de la saison. Nous avons fait nos débuts à Wellington. C’est une jument absolument adorable et très respectueuse. Elle donne et fait toujours de son mieux. Elle était assez verte en début d’année, mais elle n’a fait que s’améliorer au fur et à mesure de sa formation. Nous avons eu la chance de pouvoir l’emmener à plein d’endroits différents afin de lui donner l’expérience dont elle a besoin. Je ne peux pas dire plus de bien d’elle !”, s’est réjoui la Canadienne, lauréate du Grand Prix de La Baule en 2022. “Je suis très chanceuse de pouvoir la monter. Elle a un respect de dingue, et est très intelligente pour lire où se trouvent les obstacles. C’est une petite jument, donc elle est capable de très bien appréhender les virages. Elle est très douce dans son caractère, très agréable aux écuries et elle adore les gens.”

My Clementine donne toujours tout à sa cavalière, Beth Underhill. © Mélina Massias



Dans les veines de cette excellente compétitrice, qui ne compte à son actif qu’une poignée de sorties internationales jusqu’à 1,45m, coule également le sang d’un grand champion : Quick Star. Né en 1982 et disparu vingt-neuf ans plus tard, en 2011, le bouillonnant crack de Meredith Michaels-Beerbaum, entre autres, dont le croisement fut imaginé par un sorcier brésilien bien connu, Nelson Pessoa, reste toujours au goût du jour. Si certains fans inconditionnels du petit bai, qui ne dépassait pas le mètre 60, continuent de l’utiliser en croisements direct, ses fils ne sont pas en reste. Obos Quality 004, le père de My Clementine, est ainsi un descendant du fils de Jalisco B, tout comme Big Star, né What A Quickstar R. L’ancienne star de Nick Skelton est notamment à l’origine de la bien nommée Girlstar des Baleines. Quelques minutes avant le triomphe de son aînée My Clementine, la Selle Français, née dans la Meuse chez Isabelle et Xavier Prunaux, s’imposait dans la finale réservée aux chevaux de sept ans, après un barrage supersonique signé… Roger-Yves Bost.

Bosty et sa star du jour, Girlstar des Baleines, dans le Prix du haras des Coudrettes (HDC). © Mélina Massias

“Girlstar disputait l’un des ses premiers Grands Prix Top 7. Elle a bien sauté et n’était pas du tout impressionnée par la piste. C’était super d’être sur ce grand terrain en herbe. Ma jument a pris de l’expérience aujourd’hui. J’ai été le premier à tenter l’option au barrage, parce que je sais qu’elle ne s’arrête jamais et qu’elle est très courageuse. Cela nous a permis de grappiller de précieux centièmes. Le courage et le respect des barres sont sans doute ses plus grandes qualités. Et puis, son papa est champion olympique à Rio ! Elle a donc de bonnes prédispositions, d’autant plus que sa souche maternelle est aussi intéressante. Je pense qu’elle sera en mesure de gagner des épreuves à 1,50m, pour le reste, seul le temps nous le dira. Elle a beaucoup de puissance et un fort coup de jarret, mais il faut qu’elle se détende et que l’on prenne le temps avec elle. Elle a énormément de sang, d’énergie et est très volontaire. C’est le plus important. Aujourd’hui, il faut des chevaux rapides”, a analysé l’inimitable Bosty.

L'option osée de Bosty et sa petite-fille de Quick Star. © Mélina Massias

Contrairement à My Clementine, Girlstar compte, elle, davantage de collatéraux. Sa mère, Attoucha van’t Zorgvliet a ainsi une quinzaine de produits à son actif, dont le bon étalon et compétiteur Ugobak des Baleines (Diamant de Semilly) et les prometteurs Elijah (Untouchable 27*GFE) et Forblue (Plot Blue). Quasiment dans le même temps que la lauréate de la classe d’âge supérieure, la baie de sept ans a supplanté, dans son épreuve, Georgio Louvo (George x Qintus D’09), monture que Nicolas Layec doit au travail d’Yves Berlioz, qui avait également brillé, grâce à cette même souche, via les performances de l’exceptionnel Opgun Louvo, ainsi que Quercus van den Oude Eik, un fils de Jenson van’t Meulenhof et petit-fils de Darco qui ne manque pas de moyens et piloté par Kendra Claricia Brinkop.

Georgio Louvo et Nicolas Layec. © Mélina Massias

Le puissant Qercus van den Oude Eik, sous la selle de la brillante Kendra Claricia Brinkop. © Mélina Massias



Derrière le petit-fils de Vagabond de la Pomme, une de ses filles, Gesse de Baerenrain (mère par Diamant de Semilly), a longtemps tenu la corde au barrage, sous la selle de Felipe Amaral. La Selle Français est née chez la famille Helmlinger, sur la souche des excellentes Hirondel et Perle du Marais. Également doubles sans-faute, la régulière Gracieuse d’Elle (Upsilon x Dollar du Mûrier), qui est pour l’heure l’une des meilleures de sa génération en France, le démonstratif Crack Bel (Con Air x Fortuin), le puissant Gengis Kann de Londe (Kannan x Diamant de Semilly), Lockhoff (Toulon x Numero Uno) et Genesis de Talma (Mylord Carthago x Baloubet du Rouet) se sont distingués aux rênes d’Hubert Pignolet, Julien Gonin, Emeric George, Tim Wilks et Eden Leprevost Blin-Lebreton. Plus rapide que tout le monde en ce jour de fête nationale, Thierry Rozier n’a pas réussi à priver Bosty de sa Marseillaise, en péchant sur l’ultime vertical du barrage, après avoir demandé à son atypique mais surprenant Qupido A van de Nachtegaele (Horion de Libersart x Action Breaker) d’ajouter une foulée dans l’ultime ligne.

La toute bonne Gesse de Baerenrain. © Mélina Massias

Gracieuse d'Elle, devant le majestueux château de Chantilly. © Mélina Massias

Thierry Rozier et son Qupido A van de Nachtegaele ont frôlé la victoire dans l'épreuve réservée aux chevaux de sept ans. © Mélina Massias

Du côté des huit ans, impossible de passer à côté de CBI McGregor, l’excellent complice de l’Américaine Maria Costa. Fils de Douglas et Berania, par Karandasj, né Kastor, est un autre représentant de stud-book ISH, décidément comme chez lui dans l’Oise. Si le bai brun a vu la victoire lui échapper aujourd’hui, ce ne fut pas le cas hier, sur la charmante piste du Château, où il s’était montré le plus rapide, toute génération confondue. Troisième ce vendredi, Junior du Seigneur (Eternity du Seigneur x Calvaro), confirme sous la selle d'Edward Levy avec un double clear round. Kalista, dernière à avoir réussi à maintenir toutes les barres sur leurs taquets dans cette grande finale, a mis à l’honneur son père, F One USA (né Faro), qu’elle peut difficilement renier sous la selle du Danois Martin Dinesen Neergaard. Malgré quatre points chacun lors de leurs seconds parcours, My Boy Bill (Grodino x Mr Blue), né Kill Bill, Folie de Nantuel (Luidam x Diamant de Semilly), la propre sœur de Candy, présent dans le label 4* avec Pénélope Leprevost, Twitter van’t Prinsenveld (Thunder van de Zuuthoeve x Toulon), une nièce de Kill Bill Max, et l’impressionnant Festival d’Argouges (Armitage Boy x Lauterbach), ne sont pas passés inaperçus, aux commandes de Julie Welles, Scott Brash, Karel Cox et Abdelkebir Ouaddar.

CBI McGregor et Maria Costa. © Mélina Massias

Edward Levy et l'attachant Junior du Seigneur. © Mélina Massias

Kalista ne peut renier ses origines. © Mélina Massias

Karel Cox et la toute bonne Twitter van't Prinsenveld. © Mélina Massias

Sous la selle de Kebir Ouaddar, le phénomène Festival d'Argouges, né chez Jean-Luc Dufour, a fait de véritables démonstrations. © Mélina Massias

Les résultats complets de la finale réservée aux chevaux de sept ans ici. 
Les résultats complets de la finale réservée aux chevaux de huit ans ici.

Photo à la Une : Girlstar des Baleines pose fièrement devant les grandes écuries de Chantilly. © Mélina Massias

Toutes les épreuves de Chantilly Classic sont à (re)voir sur GRANDPRIX.tv.