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Alain Jufer, la fidélité paie.

Interviews jeudi 8 janvier 2015
Alain Jufer, la fidélité paie. Que retenez-vous de votre passage chez Pius Schwizer ? Qu'est-ce qui est essentiel dans ce que vous avez appris là-bas ? A.J. : « C'est surtout la préparation pour aller au concours : comment on prépare, la gymnastique, comment on programme pour aller faire de grandes échéances puis surtout sa combativité. C'est un gagneur. Du matin au soir, c'est on y va, on y va. On se concentre juste sur ça : la compétition, la compétition ! Cela a été un très bon apprentissage. » Rester dix ans au sein des mêmes écuries, cela devient rare. C'est une fierté pour vous ? A.J. : « Une très grande fierté. Quand on regarde, il y a beaucoup de changements à droite et à gauche puis moi, je me dis qu'il y a quand même dix ans que je suis là. Je m'entends très bien avec Monsieur Lutta qui est un ami désormais. Gian - Battista Lutta, Wiveau M & Alain Jufer C'est mon patron, je le respecte, mais à côté de cela, nous faisons beaucoup de choses ensemble et on s'entend très bien. Nous avons une super entente l'un avec l'autre et une confiance mutuelle, ce qui est très agréable en plus d'avoir de super chevaux à monter et qu'il me laisse faire de beaux concours. » Ce droit de faire de beaux concours, vous avez dû le « gagner » ? Cela a pris du temps ? A.J. : « Oui car je pense qu'au début, il ne me l'a pas dit mais je l'ai un peu ressenti, il m'a un peu tâté pour voir ma progression. Cela a été lentement mais j'ai quand même toujours pu faire de beaux concours même si c'était de niveau deux ou trois étoiles. Nous avions de bons chevaux … mais nous les vendions assez vite au lieu de les garder et on recommençait donc toujours un peu à zéro.

Maintenant, j'ai pu garder ces chevaux-là cette année et Steve a pu me donner un bon coup de pouce. Il m'a pris un peu sous son aile et il a également un peu motivé mon patron. Les chevaux étaient bien et j'ai pu faire des CSIO dont celui de Calgary. Tout est arrivé un peu cette année mais je pense qu'il a fallu aussi un peu ce temps-là pour que lui aussi voit que j'étais capable avec du bon matériel, des bons chevaux, de faire ces concours-là. »

On n'a pas envie de pousser un peu les portes pour tenter que ça aille plus vite ?

A.J. : « En fait, j'aimerais avoir l'expérience que j'ai aujourd'hui et avoir vingt ans ! Je pense qu'aujourd'hui beaucoup sont dans ce cas-là … mais je ne me sens pas comme un garçon de 36 ans. Je vais faire le maximum pour arriver le plus loin possible. »

Les expériences très courtes chez Ludger Beerbaum ou Maria Gretzer vous ont véritablement apporté quelque chose ? A.J. : « J'ai appris à un peu connaître ces deux personnes mais voilà ce qu'on apprend en un mois et demi. On voit un peu comment ils travaillent mais on ne voit pas grand-chose, c'est juste pour faire un peu connaissance. J'ai pu un peu monter leurs chevaux à la maison même si Maria Gretzer m'a également laissé monter deux concours avec deux chevaux à elle. C'était une très bonne expérience mais il est clair qu'on n'apprend pas la même chose qu'en étant chez Pius pendant deux ans. On ne peut pas comparer les deux expériences. » La suite, c'est demain !