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2021, année de la résilience

Sport samedi 1 janvier 2022 Mélina Massias

Après une année 2020 quasiment blanche sportivement à cause de la pandémie de Covid-19, ce qui a marqué l’année 2021 est certainement la résilience du monde équestre, permettant lentement mais sûrement de rouvrir les compétitions malgré la double sentence de la Covid et de la rhinopneumonie équine au cours du premier trimestre. A ce titre, la palme d’or est à décerner aux organisateurs,  qui ne se sont jamais découragés et qui ont réussi, dans le respect de nombreuses contraintes sanitaires -pour les chevaux, comme pour les Hommes-, à mettre sur pied des événements permettant aux athlètes de peaufiner leur préparation pour les échéances de l’année. 


Pour les couples européens, deux championnats - les Jeux Olympiques et les championnats continentaux - ont réussi à trouver place au sein d’un calendrier déjà bien chamboulé et chargé, notamment en fin d’année. Si certains avaient cru que la crise sanitaire inciteraient les sportifs à se déplacer moins et moins souvent, il n’en a rien été. Les habitudes de compétition sont restées les mêmes ! Aux Etats-Unis, les principales tournées, autorisées à se tenir bien qu’à huis-clos, ont permis au sport d'être moins impacté en début d’année. Au-delà des résultats et des performances, quel plaisir d’avoir vu émerger cette saison une jeune génération de cavaliers incroyables. Ioli Mytilineou en est le parfait exemple. La Grecque de 24 ans a sans conteste été la révélation des championnats d’Europe de Riesenbeck. Non seulement, elle a marqué les esprits par la qualité de son équitation mais aussi par son éthique. Préférer abandonner après un refus qui l’avait de toute manière écartée du podium, afin de préserver son Levis de Muze, était une décision aussi mâture que respectueuse pour sa monture.  


Ces notions de relation homme/cheval, de bien-être animal et de respect des chevaux, se sont, cette année encore, imposées un peu plus au monde équestre. Aux Jeux Olympiques de Tokyo, la mort de Jet Set, l’ubuesque scénario de l’épreuve d’équitation du pentathlon moderne ou encore la bouche ensanglantée d’un cheval sont autant d’images qui ont été largement relayées dans les médias généralistes, nous rappelant comme les sports équestres étaient questionnés au sein de la société. 


Si la Fédération équestre internationale est très active sur le sujet, elle ne semble pour autant pas prête à toutes les concessions, comme en témoignent les vifs débats autour du format olympique avec des équipes à trois. Un changement initié pour répondre aux exigences du CIO en matière de nombre de pays représentés, mais qui, de l’avis de tous, est une catastrophe pour le bien-être animal. A l’assemblée générale de l’instance internationale, les discours étayés et raisonnés des cavaliers en faveur d’un retour au format d’équipe de quatre n’ont rien changé. Et à l’assemblée générale de l’International jumping riders club (IJRC), la combativité avait fait place à la lassitude. Lassitude de devoir se battre contre des moulins à vent, lassitude d’être les acteurs principaux du sport de haut-niveau, mais d’être moins écoutés qu’une fédération qui ne possède pas un couple prêt pour faire du 5*. Alors à Studforlife, pour 2022, on fait le vœu que les cavaliers retrouvent pugnacité et mordant, aussi bien pour défendre les intérêts de leurs chevaux face aux instances, que pour placer le sujet du bien-être animal au cœur de leurs pratiques au quotidien. Ils seront toujours les mieux placés pour le faire !


Belle année 2022 à tous !