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Sport jeudi 11 février 2010
Ta Belle prépare son retour à la compétition
Elle n'avait plus vu un terrain de concours depuis fin de l'année 2006, pourtant Ta Belle van Sombeke (Chin Chin x Goliath Z) est bel et bien de retour. Après avoir donné naissance à un poulain en 2009 de Nabab de Rêve, la grise a retrouvé à 14 ans le chemin des écuries de Jos Lansink.
"Nous avions été obligé de l'arrêter car elle boitait. Les vétérinaires avaient fait tout ce qu'ils pouvaient mais parfois, dans certain cas, il n'y a que le repos qui peut être bénéfique. Je pense que de toute façon le repos ne peut faire que du bien à un cheval et c'est un plaisir de la voir sauter de nouveau. Elle a déjà effectué un parcours sur 1m20 avec mon cavalier Ruben Romp et retourne au concours ce week-end. Pour le moment, je suis vraiment heureux car Cumano et Spender S sont également de retour au travail. Pour le moment, je n'ai pas encore sauté avec Cumano donc il est difficile de se donner des objectifs mais le feeling est bon. Quant à Spender, je pense qu'il devrait reprendre les concours à Lummen." expliquera notre champion du monde, Jos Lansink.

Avant de donner elle-même naissance en 2009, Ta Belle avait déjà produit les étalons Carembar de Muze (Eurocommerce London), Taran de la Pomme, Figo de Muze ainsi que le champion du monde des 6 ans A Pikachu de Muze ainsi que l'internationale Wabelle de Muze, tous issu de transfert d'embryon lorsqu'elle appartenait à Joris de Brabander.

info studforlife.com
Sport dimanche 7 février 2010
Bosty s'impose dans le Grand Prix de Bordeaux, privant Ehning du doublé.
Cette fois-ci, les choses étaient revenues dans l’ordre. Après le sévère parcours de Coupe du monde d’hier où seuls deux cavaliers avaient pu passer entre les mailles du filet de Frank Rothenberger, dimanche, pour le Grand Prix du Jumping International de Bordeaux, ils étaient douze barragistes.

Marcus Ehning, dernier de la liste, était bien sûr de la partie, non plus avec Leconte, le vainqueur d’hier, mais avec le désormais légendaire Sandro Boy, toujours aussi fringant malgré ses 17 ans. Et la question était non pas « qui va gagner ce barrage ?» mais « qui pourra battre Ehning ? ». Et en consultant la liste, un seul nom paraissait évident. Bosty ! Roger-Yves Bost, 45 ans et un certain nombre de barrages (et d’exploits) au compteur. Dont deux à Bordeaux, mais pour ça, il faut remonter aux années Norton de Rhuys, 1990 et 1992.

Car il n’y a pas mieux que Bosty dans ce rôle de « déjoueur » de pronostics. Son arme principale : la certitude de gagner n’importe quelle épreuve à n’importe quel moment. Ce qu’il fit, contre toute attente, à Cannes, l’été dernier sur le très difficile Global Champions Tour. Si difficile qu’il fut le seul à réaliser un double sans faute gagnant. A Bordeaux, le défi était différent : onze adversaires à abattre, dont ce diable de Marcus Ehning dont il ne connaissait pas le résultat, puisque l’Allemand devait être le dernier à partir.

Mais Roger-Yves Bost n’est pas du genre à se poser trop de questions quand il s’agit d’aller vite. Et pourtant, il se passe des choses pendant ses parcours : ses acrobaties pour sauver une faute, un fer qui vole en l’air : « Ça m’a un peu déconcentré et puis j’ai dû relancer Idéal parce que cela le faisait ralentir » expliquait Bosty. Même en 42.07 secondes, le cavalier a géré son cheval avec lucidité, lui laissant même de brefs instants pour respirer, se relâcher avant de repartir de plus belle. Marcus Ehning sait que Bosty est un morceau coriace quand il est comme ça. Mais l’Allemand, en grand champion, n’a pas bradé cette victoire. Le parcours de Sandro Boy fut plus fluide, certes, mais à l’arrivée, il manquait finalement 6 centièmes : « je ne suis certainement pas déçu », se réjouissait son cavalier. « L’an dernier, je perdais ce Grand Prix de 2 centièmes, cette année, je le perds de 6 centièmes, mais en même temps j’ai gagné l’épreuve Coupe du monde hier avec un centième d’avance et c’est donc un bilan encore plus satisfaisant. J’aime bien Bordeaux et vous pouvez compter sur moi l’année prochaine».

Et le Jumping de Bordeaux devrait également pouvoir compter à nouveau sur ce public fabuleux, de plus en plus accro à l’événement puisqu’il était encore plus nombreux que l’an passé : plus de 22.000 spectateurs payants et 30.000 visiteurs pour le salon Jumping l’Expo. Le bonheur était au Parc des Expositions ce week-end.

Communiqué R&B Presse
photo : bricotchristophe.com / CEB
Sport dimanche 7 février 2010
Marcus Ehning s'impose au terme d'un incroyable scénario à Bordeaux
Frank Rothenberger, le chef de piste, avait annoncé la couleur lors de la présentation de son parcours à la presse : « A Leipzig, j’ai eu seize sans faute, cette fois-ci je voulais rectifier le tir et c’est sans doute le parcours le plus difficile de la saison que j’ai construit ici ». Alors c’est un vrai grand champion que cette étape bordelaise de la Coupe du monde a consacré ce samedi soir : Marcus Ehning.

Rien d’étonnant car ce champion-là se nomme Marcus Ehning : mais le scénario qui lui a permis d’accéder à cette première victoire en Coupe du monde à Bordeaux était inimaginable.

Inimaginables d’abord les dégâts enregistrés en première manche : des fautes partout. Ce diable de parcours ne laissait pas un moment de répit, le moindre instant de déconcentration ne pardonnait pas. Pas un seul des douze obstacles (quinze à la vérité en comptant tous les éléments des combinaisons) n’a été épargné. Tous à terre. Si le couple cavalier cheval sortait indemne de cette première « diagonale du fou » qui, dès le vertical n°3 l’envoyait sur un triple assassin, les autres difficultés le guettaient à chaque coin de piste. Les cracks (comme le n°2 mondial et vainqueur de l’an passé, Albert Zoer, 16 points avec Sam), et les outsiders (comme Daniel Etter, le Suisse, pourtant vainqueur des deux premières étapes de la saison, 16 points aussi), tombaient les uns après les autres. Il fallut attendre le quinzième concurrent pour voir le premier sans faute de la soirée : Philippe Weishaupt, 25 ans, le jeune disciple de Ludger Beerbaum : « C’est vrai que je stressais un peu au paddock, j’avais effectivement trouvé ce parcours difficile à la reconnaissance et puis, quand j’entendais les résultats, je n’étais pas plus rassuré. Et finalement tout s’est bien passé, un parcours de rêve. Pendant longtemps, j’ai été le seul sans faute. Ensuite, plus l’épreuve avançait et plus les autres faisaient des fautes et plus je me sentais heureux… Jusqu’à ce que Marcus Ehning arrive… ».

Ehning aussi se posait des questions au paddock : « Après la reconnaissance, tout en admettant que ce parcours était vraiment dur, j’avais des certitudes, et puis quand j’ai vu les fautes s’accumuler, j’ai progressivement changé mes plans initiaux ».

Visiblement, le n°3 mondial a vite trouvé les solutions et Leconte est allé rejoindre Catoki pour un barrage qui allait tourner au championnat d’Allemagne, version « simple messieurs ». Un barrage qu’aucun des deux protagonistes n’a vraiment aimé : « Pas facile de partir en second quand le premier a fait un parcours rapide avec une faute. On ne sait quoi faire : aller vite ou assurer le sans faute. J’ai commencé par la deuxième solution, et puis j’ai fait cette faute dont je suis le seul responsable. J’ai dû accélérer et c’est passé, mais de justesse, » résumait Ehning avec un grand sourire. « Pas facile de partir en premier quand on sait que l’on n’est que deux et que c’est Ehning qui vient après. Normalement, je devrais me réjouir de finir second ce soir, après ce terrible parcours. Et puis après coup, je regrette. Je perds d’un centième de seconde, vous savez ce que ça représente un centième de seconde sur un parcours de 250 mètres ? Trois centimètres et demi ! Flûte, Marcus en a gagné assez de victoires, alors pour trois centimètres et demi, j’aurais pu lui prendre celle-là ». Le jeune Philippe Weishaupt a déjà le sens de la communication. En tout cas voilà un nouvel Allemand fort sympathique, lui qui devait ensuite défendre l’erreur de jeunesse de Simon Delestre qui a un peu forcé Couletto à poursuivre son parcours après s’être écrasé dans l’un des juges de paix de la soirée, la barre de Spa : « J’ai 25 ans, et j’aurais sans doute fait la même chose. C’est à partir de ce genre d’erreur que l’on acquiert de l’expérience. »

Patrice Delaveau est sans doute celui qui, malgré un quatre points (« Une faute que je prends à mon compte ») a fait la meilleure affaire de la soirée. Le chrono rapide de Katchina Mail devait lui permettre de compléter ce podium et d’accéder à la finale de la Coupe du monde à Genève en avril. Un résultat qui permet de revoir les ambitions du début de saison Coupe du monde que s’étaient fixées Laurent Elias : « L’objectif était de voir trois cavaliers qualifiés, mais désormais j’espère en voir un quatrième à Genève », précisait l’entraîneur national de saut d’obstacles à l’issue de cette étape bordelaise.

Mais c’est bien Ehning qui reste le héros de la soirée. Ce centième de seconde restera dans les annales comme l’égalité parfaite entre Ludo Philippaerts et Willi Melliger en 2001. Le public ne s’y est pas trompé, lui qui s’est levé comme un seul homme pour rendre hommage au Centaure allemand.

Communiqué R&B Presse
photo : bricotchristophe.com / CEB