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Une médaillée olympique à la retraite, adieu La Toya, le nouveau cavalier de Mr. Tac connu : récap des dernières actus

Claire
Sport vendredi 12 janvier 2024 Mélina Massias (avec communiqués)

Le CSI 5*-W de Malines n’a pas seulement été le théâtre de la victoire de Christian Ahlmann et Mandato van de Neerheide. L’événement belge a aussi permis à Claire, fidèle partenaire ud Belge Pieter Devos, avec lequel elle avait contribué à la médaille de bronze de son équipe, de faire ses adieux au sport et à son public. Parmi les actualités des dernières semaines, le changement de cavalier de Mister Tac des Fusains a été officialisé, sans véritable surprise, tandis que la brillante La Toya III, grande compétitrice et mère du phénomène Crack Bel s’est éteinte à vingt-neuf ans. Retour également sur les qualifications individuelles pour les Jeux olympiques de Paris, ou encore les premiers sauts de Quel Homme de Hus depuis sa blessure, en novembre 2022 ! La suite de ce récap sera disponible la semaine prochaine sur Studforlife.

Fin décembre, à l’occasion du CSI 5*-W de Malines, Pieter Devos a rendu un dernier hommage public à sa fidèle Claire. Dans une mise en scène aussi belle qu’émouvante, le Belge a honoré sa fidèle partenaire devant son public, et officialisé sa retraite, en lui retirant sa selle au milieu de la piste. “Claire est tout pour moi. Elle m’a tant appris ; les plus grandes leçons dans la vie et de horsemanship, et a réalisé mon rêve en remportant une médaille aux Jeux olympiques de Tokyo. J’ai tant de choses pour lesquelles je dois la remercier, au-delà des succès sportifs. Claire est très aimée, non seulement par moi mais aussi par ma famille et toute notre équipe. J’ai eu le privilège de travailler avec elle pendant une décennie, et j’espère que nous pourrons profiter de nombreuses autres années ensemble, d’une façon différente. Merci Claire, de la part de nous nous et du plus profond de mon cœur”, a écrit Pieter Devos dans un communiqué. 

Claire occupe une place spéciale dans le cœur de Pieter Devos, qui l'a repérée à deux ans. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Née chez la famille Hammes, Claire est décrite par son cavalier comme sa “jument de cœur”. Repérée dans un pré lorsqu’elle avait deux ans, la fille de Clearway et petite-fille de Coronado a tout de suite su séduire l’actuel quarante-quatrième meilleur cavalier du monde. “À partir de ce moment-là, je savais qu’elle serait spéciale. Mais elle a donné un sens encore plus fort au mot spécial. Elle m’a poussé à penser hors des sentiers battus. Je n’ai jamais eu un cheval qui m’a autant testé qu’elle, mais une fois qu’elle m’a fait confiance, tout a bien fonctionné. Alors, j’ai eu le sentiment que tout était possible”, poursuit Pieter Devos. Lancée sur la scène internationale par la Néerlandaise Anne-Marie Poels en 2014, la représentante du stud-book Zangersheide a ensuite poursuivi sa route avec Pieter Devos. Lauréate du Grand Prix 5* de Miami en 2019, et du temps fort individuel du CSIO 5* de Barcelone deux ans plus tôt, Claire a accumulé plus de soixante-cinq classements internationaux ! Championne d’Europe par équipe en 2019, la généreuse et attachante jument, désormais âgée de seize ans, a également permis à la Belgique de se parer de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. Après une saison 2023 clairsemée, notamment marquée par quatre mois de pause après le CSI 5* de Cannes et un retour sur de petites épreuves, le duo Pieter Devos / Claire a effectué sa dernière sortie en compétition fin octobre, à Riyad, sur un parcours à 1,45m. Malheureusement, cette ultime prestation s’est soldée par une élimination. 

Le plus belle accomplissement du duo belge restera sa prestation pour son équipe nationale aux Jeux de Tokyo, avec une médaille de bronze collective à la clef. © Dirk Caremans / Hippo Foto



“Même s’il s’agit de la meilleure décision pour Claire, c’est triste pour notre sport, d’autant plus que Claire a connu beaucoup de succès avec la Belgique. Avec les Jeux de Paris en point de mire, j’aurais adoré l’emmener une fois de plus. Cependant, elle nous a tant donné, à moi et mon pays, au fil des années qu’elle ne nous doit rien. Le bonheur et le bien-être de mes chevaux passera toujours en premier. Claire mérite la meilleure des retraites et je préfère toujours mettre un cheval à la retraite trop tôt plutôt qu’un jour trop tard”, assure Pieter Devos. Claire va désormais retrouver deux anciens complices d’écuries, Espoir et Apart, qui ont aussi fait les belles heures de leur cavalier par le passé et coulent désormais des jours heureux dans ses herbages. Déjà mère d’un hongre de douze ans par Scendix, nommé Sensation DV et ayant évolué jusqu’à 1,45m, Claire va peut-être étendre encore davantage son héritage. “J’espère que nous pourrons faire un peu d’élevage avec elle à un moment donné. J’ai le sentiment que le monde pourrait avoir besoin de plus de chevaux comme elle ! Quoi qu’il en soit, nous l’écouterons”, conclut Pieter Devos. “La priorité pour moi est qu’elle puisse vivre dans la joie et le confort et que je puisse la voir chaque fois que je suis à la maison.”

Entourée de son très fidèle groom et de son cavalier, la médaillée olympique Claire Z a fait ses adieux au public fin décembre à Malines. © Dirk Caremans / Hippo Foto

La Toya III s’envole une dernière fois

Au très bel âge de vingt-neuf ans, la grande championne La Toya III, née Sweety van het Asborneveld, a rejoint le paradis des chevaux, jeudi 11 janvier. Excellente compétitrice, et tout aussi talentueuse dans son rôle de reproductrice, la baie faisait le bonheur de Béligneux le Haras (BLH) et de la famille Neyrat depuis plus de dix ans, jusqu’à devenir “l'emblème du haras”. “Nous l'avions achetée à Monsieur Juri, qui avait eu la délicatesse de nous donner sa préférence”, écrit BLH, dans un dernier hommage à sa star. “La Toya avait tout gagné avec Markus Fuchs : épreuves Coupes du monde, Grands Prix 5*, Coupes des nations,… Au travail, sa locomotion était hors du commun. Son pas était celui d’une danseuse. Son mauvais caractère était à l’égal de sa qualité : immense ! Seuls les gratouillis au garrot lui faisaient mettre les oreilles en avant. À vingt-sept ans, elle a sauté une clôture de 1,40m sans effort.”

À vingt-neuf ans, La Toya III est décédée. © Sportfot

Médaillée d’argent par équipe aux championnats d’Europe de 2005 avec Markus Fuchs, La Toya III a brillé partout en Europe. D’abord avec Markus Fuchs, puis aux côtés d’Arthur Gustavo Da Silva, la BWP, fille de Fortuin et petite-fille de Notaris, s’est distinguée à La Baule, Lisbonne, Humlikon, Lanaken, Genève ou encore Saint-Gall. Particulièrement compétitive jusqu’à 1,50m, la baie a achevé sa carrière sportive à dix-huit ans ! En France, La Toya III a lancé sa carrière de reproductrice, qu’elle a honoré jusqu’à ses vingt-trois ans, engendrant une dizaine de produits. Chef de file de sa production, le fantastique Crack Bel, vendu en Irlande en fin d’année dernière, a hérité du meilleur de sa mère, le tout combiné au bon sang de Con Air. Remarquable, le jeune étalon est promis à un grand avenir, qu’il a déjà commencé à écrire, avec Julien Gonin d’abord, et désormais avec Cian O’Connor et Max Wachman. Parmi les autres descendants de La Toya III, Krakowia Bel (Kigalo) Coco Bel (Con Air) et surtout Klaratoya Bel (Kigali), qui affrontent des parcours entre 1,35 et 1,50m, ont aussi de précieux atouts à faire valoir, dans le sport… comme à l’élevage. À n’en pas douter, La Toya III continuera à briller à travers ses enfants et petits-enfants. “Merci pour tout ce que tu m’as donné. Je sais qu’au paradis des chevaux tu sauras faire ta place : devant, toujours devant”, conclut le message publié par BLH.

La Toya III laisse derrière elle plusieurs produits, dont le phénomène et étalon Crack Bel, qui représente désormais la bannière irlandaise. © Sportfot

Quel Homme de Hus poursuit ses progrès !

Lui n’a pas dit son dernier mot et pourrait bien être de la partie à Paris ! Le défi est grand, mais tout est mis en œuvre pour permettre à Quel Homme de Hus, dix-huit ans, de réaliser le rêve de son entourage. Au lendemain de Noël, le 26 décembre dernier, Eden Farm a partagé une vidéo de son protégé en train de ressauter quelques petits obstacles, avec fraîcheur. “Nous n’aurions pas pu rêver plus beau cadeau de Noël pour toute l’équipe qui œuvre depuis plus d’une année au rétablissement de notre champion Quel Homme de Hus ! C’est avec beaucoup d’émotion que nous vous partageons les premiers sauts de Quel Homme dans une forme ‘olympique’”, a écrit toute l’équipe qui entoure l’étalon Holsteiner, remerciant également toutes les personnes ayant participé à sa remise en route depuis une blessure à la corde du jarret. Et de préciser, en réponse à un commentaire : “Aujourd’hui, Quel Homme est en parfaite forme physique et mentale et il est ravi (et cela se voit) de s’amuser à nouveau sur de petits obstacles. Pour l’instant nous sommes déjà comblés de cela et Quel Homme sera le seul à décider de la suite de l’histoire.” Si le vice-champion du monde, qui n’a plus concouru depuis novembre 2022, poursuit ses progrès et retrouve tous ses moyens, son retour serait une aubaine pour son cavalier, Jérôme Guéry, qui a achevé l’année à Genève sans prendre part au Grand Prix Rolex, faute d’une monture apte à disputer cette épreuve à ce moment-là. Le Belge espérait sans doute pouvoir compter sur Napoli vh Nederassenthof, auteur d’un retour remarqué sous sa selle, mais depuis passé aux rênes du Danois Andreas Schou, qui l’a acquis début décembre.

Les nouvelles sont bonnes pour Quel Homme de Hus, qui poursuit sa convalescence et maintient l'espoir de ses proches de le voir briller à Paris si l'envie lui en dit. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Pas de surprise pour Mister Tac des Fusains

C’était l’info de la semaine. Mister Tac des Fusains, alias Mr. Tac a quitté les écuries de Victor Bettendorf, après une décision de la famille Mégret, qui en est propriétaire. Alors que l’information n’avait encore été confirmée, tout poussait à croire que le bai, né chez Edmond Meyers, allait rejoindre Harrie Smolders, qui monte déjà Déesse de Kerglenn, protégée d’Elise Mégret et Jean-Christophe Lecorneur, ses propriétaires. C’est désormais chose faite. Selon la base de données de la Fédération équestre internationale (FEI), le cavalier Néerlandais est officiellement co-propriétaire du BWP de douze ans, aux côtés de Geneviève Mégret. De ce fait, le hongre remplit les critères pour une éventuelle participation aux Jeux olympiques de Paris. Toutefois, le chemin reste encore long pour celui qui s’est imposé dans le Grand Prix 5* du Saut Hermès en mars dernier. En plus de devoir former un couple avec son nouveau pilote, il devra aussi faire ses preuves pour justifier de doubler le très expérimenté Monaco et le génial Uricas vd Kattevennen, aligné aux championnats d’Europe de Milan l’été dernier. Rappelons également que Mr. Tac avait offert une place individuelle au Luxembourg avec Victor Bettendorf, qui devra, lui, rebondir s’il souhaite réaliser son rêve cet été à Versailles.

Après plus d'un an et demi d'une belle aventure, le chapitre entre Victor Bettendorf et le haras de Clarbec se referme et Mr. Tac a intégré une nouvelle écurie. © Mélina Massias

Leur nation ira à Paris…

Jusqu’au 31 décembre, les nations écartées d’une qualification olympique collective pouvaient encore rêver voir un couple les représenter en solo. Si le nom des cavaliers, cavalières et montures envoyées dans la capitale française cet été ne sera connu qu’à l’approche de l’événement, les nations qualifiées, grâce à un de leur représentant, a été révélé début janvier par la Fédération équestre internationale (FEI). Outre le Luxembourg, qui a obtenu son ticket grâce à Victor Bettendorf, le Danemark, la Norvège, l’Italie, grâce à Emanuele Camilli et son jeune Odense Odeveld, le Portugal, la Lettonie, la Grèce, le Venezuela, la Colombie, l’Argentine, le Chili, l’Égypte, la Syrie, la Thaïlande et la Nouvelle-Zélande auront tous une chance de voir leur drapeau être défendu en saut d’obstacles. Toutes les nations devront confirmer leur participation avant le 18 mars. Ces nations, représentées en individuelles, rejoindront les équipes déjà qualifiées pour l’échéance, à savoir : l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Canada, les Émirats arabes unis, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande, Israël, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède et la Suisse. Comme pour leurs homologues individuels, les Comité nationaux olympiques (CNO) de chacune de ces nations devront aussi confirmer leur place. En cas de désistement, toutefois très peu probable, quelques modifications pourraient être apportées à cette liste. Concernant les places individuelles, les athlètes ayant permis d’obtenir les tickets pour leur nation ne sont pas automatiquement sélectionnés, mais leurs performances pourraient plaider en leur faveur, à condition qu’ils conservent leurs complices à quatre jambes et soient en forme au moment venu…

En se lançant l'objectif d'offrir une place olympique à l'Italie, qui a échoué à se qualifier collectivement pour Paris, Emanuele Camilli et Odense Odeveld ont éviter le pire à la Squadra Azzurra. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Pénélope Leprevost portera la flamme olympique en Normandie

En parlant Jeux olympiques… la flamme passera entre les mains de la championne Pénélope Leprevost ! Du 8 mai au 26 juillet, la flamme olympique voyagera à travers la France, jusqu’à sa destination finale : Paris. Championne olympique par équipe en 2016, à Rio, la Française a été nommée capitaine de l’équipe équestre normande. Cavalières et cavaliers feront honneur à la flamme du côté d’Omaha Beach, le 30 mai prochain, à l’occasion d’une marche. Pénélope Leprevost s’est dite “fière”, auprès de TF1, de s’être vue confier ce rôle.

Photo à la Une : Claire lors de sa dernière apparition face à son public, sous les yeux de son fidèle cavalier, Pieter Devos. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Retrouvez un autre condensé d’actualité dès la semaine prochaine sur Studforlife.com…