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Shane Breen remporte le Grand Prix de Lummen !

Sport lundi 10 mai 2010 Julien Counet

Ils étaient 50 à s'aligner au départ du Grand Prix Hamburg-Mannheimer de Lummen. Malheureusement, le héros de la coupe des nations, l'Australien Chris Chugg se fait piéger dès le 4 ème obstacle avec son étalon Vivant vd Heffinck (Fuego du Prelet) alors que Marc van Dijck bouclera un très beau tour avec Valencia (Quidam de Revel) avant de se faire piéger sur l'oxer 11 placé en début de la dernière ligne. Il ne sera pas le seul à fauter sur cet obstacle puisque le jeune Espagnol Julio Arias et Victory vt Hazelarenhoekje (Clinton) ou encore Jill Henselwood et Bottom Line, ex Why not van Essene (Sheyenne de Baugy) s'y verront priver de barrage.

Le champion de Grande Bretagne, Phillip Spivey et l'étalon Romanov (Heartbreaker) se feront quant à eux piéger sur le vertical Zangersheide placé juste avant la dernière ligne alors que Philipp Lejeune ne pourra éviter une faute de Boyante de Muze (Kashmir van't Schuttershof) en sortie de triple tout comme Marcus Ehning, mais le champion allemand passera la seconde et rejoindra la seconde manche en signant un très bon temps.

En effet, seuls six couples réussiront le parcours sans faute et seront rejoint par les 6 plus rapides couples à 4 points.

L'Irlandais Billy Twomey et Tinka's Serenade (Tinka's Boy), après une petite faute sur la rivière en première manche, seront les premiers à s'élancer pour ce second opus directement au chronomètre. Sans prendre tous les risques, ils mettront de suite la pression sur leurs poursuivants en signant le sans faute en 47''71.

 Deuxième à s'élancer, Olivier Guillon, également fautif sur la rivière au premier tour, prendra quant à lui plus de risques et Lord de Theize (Donald Rouge II) galopera sans relâche sur la dernière ligne pour franchir la ligne sans pénalité en 44''29. Simon Delestre et Mélodie Ardente ont manqué le sans faute en fin de parcours mais compte bien prendre leur revanche. Malheureusement, ils se feront piéger sur l'entrée des vestiges du triple.

L'Australien Phillip Lever ne tentera pas le diable et signera le sans faute en 46''27 avec Ashleigh Drossel (Drosselklang).

Philipp Weishaupt perdra rapidement toutes ses chances avec une faute sur le n°4 mais Leoville (Landor S) en ajoutera une couche en s'arrêtant sur le vertical 9, dommage.

Marcus Ehning ne pourra pas prétendre au doublé après sa petite faute lors du premier tour. Leconte 6 (Lasino) ne fautera pas mais malgré un magnifique tour de son cavalier, il ne peut rattraper Olivier Guillon et s'empare de la seconde place au provisoire en 46''18. 

Geir Gulliksen est le premier des 6 sans faute du premier tour à s'élancer. Avec L'espoir Z, ex Lingot Mury Marais Z, il ne prend pas de risques et se contente de signer le double sans faute pour ravir la première place provisoire à Olivier Guillon malgré 4 secondes et demie de plus.

Shane Breen ne l'entend pas de cette oreille. L'Irlandais prend des risques et son étalon Carmena Z (Carthago) se joue de toutes les difficultés : 45''63, c'est le nouveau temps de référence.

Sergio Alvarez Moya et Mme Pompadour se feront piéger sur l'entrée de l'ancien triple et perdent le bénéfice de leur sans faute au tour initial avec un temps très lent.

Maurice van Roosbroeck a bien saisi les données du problème. Il serre les courbes mais ne pousse pas son jeune Dylano (Cento Lando) dans ses derniers retranchements. Il signe un beau sans faute en 47''50 et s'empare de la seconde place provisoire. « J'ai élevé Dylano. En fait, je n'avais jamais vu Cento Lando, mais les Ceulemans sont des amis et j'ai voulu leur faire plaisir en utilisant leur étalon avec une de mes anciennes juments de concours. Dylano a toujours très bien sauté et nous savions qu'il avait du potentiel mais nous avions quelques problèmes de contrôle à résoudre. Aujourd'hui, sur les 10 Grand Prix auxquels il a participé, il a été classé 8 ou 9 fois. Je pense que j'aurais pu être un peu plus rapide mais je suis heureux comme cela. Le sélectionneur vient de me proposer de faire partie de l'équipe belge pour Linz, mais j'ai décliné la proposition car j'ai eu de mauvaises expériences et je n'ai pas encore digéré la manière dont on m'a traité en m'écartant des championnats d'Europe de Donaueschingen et en m'en informant après tout le monde. Je veux avant tout être pris au sérieux » expliquera Maurice van Roosbroeck. Une décision décevante, difficilement compréhensible et triste alors que l'équipe belge essaie de repartir sur de nouvelles bases.

Jérôme Guery, lui, n'en a cure. Il part sur les chapeaux de roues mais un peu trop gourmant, Waldo (Darco) se fait piéger dès le numéro 2 avant que le cavalier bruxellois ne termine tranquillement son tour sans encombre. « Je suis un peu déçu par cette barre, mais très heureux pour le reste. Waldo n'avait plus sauté depuis fin de l'année dernière car malgré sa bonne saison 2009, il avait souffert de crevasses après le concours de Villeneuve Loubet et nous avons dû faire avec durant tout le reste de l'année. J'ai donc décidé de le soigner convenablement avant de débuter l'année 2010 et je pense que si ce problème de crevasse est bien derrière nous, nous allons voir un cheval encore plus consistant que l'an dernier. Je suis d'ailleurs très content de son comportement car dès le premier jour, j'ai été obligé de le mettre dans la grosse épreuve pour me qualifier pour ce Grand Prix et il a répondu présent tout le week-end. » 

Après sa magnifique Coupe des Nations, James Paterson Robinson s'annonçait comme un candidat coriace pour l'Irlandais … mais comme vendredi, le Gaélique gardait l'avantage après une petite faute de l'Australien et de son étalon Selle Français Niack de l'Abbaye (Diamant de Sémilly). Shane Breen ne cachait évidemment pas sa joie. « Mon cheval était en pleine forme et depuis la détente le matin, tout était parfait et je sais qu'il est compétitif. Cet étalon fait la monte en Irlande où il appartient toujours à ses éleveurs. Robert Splaine, notre chef d'équipe, a l'air heureux de ce résultat et il est difficile de lui plaire car un résultat ne suffit pas. Il veut que l'on soit consistant week-end après week-end, chaque semaine, il remet les compteurs à zéro. Le chemin est encore long avant le Kentucky et même si nous avons certains cavaliers qui semblent incontournables, tout peut arriver et il faut avoir de l'espoir. »