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Sanctos vh Gravenhof : de zéro à héros !

Reportages vendredi 25 septembre 2015

 Il gagne les Grands Prix de Calgary, d'Aix-la-Chapelle et de Genève, et devient ainsi le premier cheval de l'histoire à décrocher le Rolex Grand Slam, avec son bonus d'un million d'euros. Scott Brash disait après ce grand chelem : "Cela prendra sans doute une dizaine d'années avant que quelqu'un n'accomplisse la même chose avec un seul cheval. Hello Sanctos mérite tous les éloges, parce qu'il a gagné les trois prix les plus durs au monde, sur trois concours complètement différents. Il est aussi déjà devenu champion olympique par équipe et a gagné l'or au Championnat d'Europe par équipe. Il a déjà gagné deux fois la finale du Global Champions Tour et grâce à sa victoire à Miami, son cavalier Scott Brash est à nouveau aux commandes du prestigieux circuit."

Qui va le contredire ? Hello Sanctos est pour le moment le meilleur cheval de concours au monde. Il est né, il y a treize ans, sous le nom de Sanctos vh Gravenhof (Quasimodo vd Molendreef x Nabab de Rêve) chez son éleveur, Willy Taets à Kaprijke (Flandre-Orientale) et a fait le tour de la Belgique et les Pays-Bas. Personne n'aurait pu prédire que Sanctos sauterait 1.60m et gagnerait autant de grand prix, excepté Peter Wylde. 

Willy Taets : ?Personne n'ose encore se prononcer à propos d'un jeune cheval

L'éleveur Willy Taets, âgé désormais de 77 ans, sait depuis longtemps que tout ce qui brille n'est pas or. ?Ce n'est pas facile avec les chevaux. Avant j'arrivais à mieux vendre les jeunes chevaux. Aujourd'hui, personne n'ose se prononcer à propos d'un jeune cheval. J'élevais jusqu'à dix poulains par an et les vendais avant qu'ils arrivent sous la selle. A cette époque, c'était possible. C'est ainsi que cela s'est passé avec Sanctos. Avec lui, je n'ai jamais su qu'il était bon. Nous ne l'avons même jamais vu sauter en liberté avant qu'il ne soit vendu. Aujourd'hui, il est impossible de vendre des jeunes chevaux s'ils ne sont pas formés. Au moment où tu ouvres ta bouche, ils sont déjà trop chers. Actuellement, un cheval doit parfaitement courir sous la selle afin de pouvoir se vendre. Ce n'est plus possible pour nous. De plus, cela coûte beaucoup d'argent d'engager un cavalier et de payer les frais de compétition. Si tu fais ton calcul, tu dois déjà vendre cher afin d'en garder quelque chose. Pour ces raisons, j'ai accepté il y a sept ans la demande de louer ma jument, la mère de Sanctos. Les autres souches ont, par sélection progressive, disparu. Moi-même je ne fais plus d'élevage. Je deviens vieux et il y a quelques années j'ai perdu ma femme. Mais mes enfants ont repris les chevaux et mon petit-fils monte également.

La grand-mère de Sanctos était la jument Balin (Fier de Lui x L'Ormel van Klaveren Haas), avec laquelle l'éleveur Willy Taets était dans le temps actif dans le LRV (ndlr : concours ruraux flamands). ?Nous avons effectué une saillie par Nabab de Rêve, ce qui nous a donné la mère de Sanctos. Nous avons inscrit le poulain au sBs, bien que nous allions aussi de temps en temps vers le BWP. Pour le choix d'étalon, nous nous laissions toujours conseiller par Joris De Brabander. Depuis le début, nous avons effectué beaucoup de saillies avec Nabab de Rêve et ceci nous a procuré beaucoup de bons chevaux. Tikila (Nabab de Rêve) de Mark Jespers et Nabab Forever (Nabab de Rêve) de l'Anglais Chris Ellis ont la même grand-mère que Sanctos vh Gravenhof, Balin.' Les mères de ces deux chevaux ont également été élevées par Willy et Mariette Taets.

Dany Van Lombergen : ?Il ne voulait presque jamais attirer l'attention

De l'éleveur, Sanctos a été chez Dany Van Lombergen, qui l'a acheté sur base de son aptitude lors des sauts en liberté. Selon l'éleveur, il s'agissait ce jour-là du premier saut de sa vie. ?Il sautait bien, mais pas au point de voir immédiatement en lui un futur numéro un mondial. Ce qui m'attirait en lui était sa lignée. Son père Quasimodo était le frère d'Action Breaker, qui avait attiré l'attention à cette époque chez les jeunes chevaux. Aussi le fait qu'il ne faisait jamais d'erreurs m'a plu chez lui, lorsqu'il sautait en liberté. C'est typique des chevaux de concours. Mais attention, il fallait bien regarder pour voir qu'il était prudent, parce qu'il ne sautait pas toujours beaucoup plus haut que les barres. Je l'ai engagé, par exemple, à la qualification pour le concours de saut en liberté à Malines et il n'a pas atteint la finale. Je l'ai vendu deux ans plus tard, mais j'admets que même à ce moment je n'avais pas l'impression qu'il s'agissait d'un cheval qui pouvait gagner Aix-la-Chapelle. C'est bien un cheval très prudent, mais il n'avait pas beaucoup de hauteur. Il était plutôt rampant. Je pensais qu'il n'avait pas un très grand c?ur. Je voyais cependant que c'était un bon cheval, mais rien de plus. Il n'attirait, au fond, jamais l'attention, bien qu'au tournoi LRV national pour les jeunes chevaux, il a sauté parfaitement bien. À ce moment, il y avait bien cinq personnes qui étaient intéressées par ce cheval. Finalement, c'est l'argent qui l'emporte et c'est pourquoi Sanctos a été vendu à Jean-Luc De Maeyer, qui avait déjà auparavant montré de l'intérêt pour lui et qui était présent lors de ce tournoi. Finalement, j'ai pu valoriser Sanctos.' Ceci a motivé Dany Van Lombergen à louer la mère de Sanctos pour élever un Stakkato. Mais par la suite, la jument ne lui a plus procuré beaucoup de réussite en élevage. Plus tard, Jean-Luc De Maeyer l'a reprise, par un accord de location avec l'éleveur Willy Taets.

Jo De Witte : ?Il n'y avait pas beaucoup d'intérêts pour Sanctos dans le Cycle

Jean-Luc De Maeyer a acheté Sanctos, mais à l'âge de 4 ans, il l'a fait monter encore une saison par Kim Van Laenen, la partenaire de Dany Van Lombergen, qui a effectué les premiers sauts avec le hongre. Âgé de cinq ans, Sanctos est arrivé sous la selle de Jo De Witte, qui à ce moment-là s'occupait des jeunes chevaux de De Maeyer. Jo De Witte raconte: ?Je me rappelle encore que Luc était dans cette période fou de Quasimodo vd Molendreef. Avec Bellano vd Bosbeek, aussi un fils de Quasimodo, j'avais gagné le Cycle et obtenu le bronze à Gesves. Jean-Luc cherchait spécifiquement d'autres Quasimodo et lorsqu'il a vu courir Sanctos, il n'a pas hésité longtemps. Quand j'ai commencé à le monter à cinq ans, lors d'une compétition, il réalisait sans-faute après sans-faute dans le Cycle. Il a été cette année-là un des finalistes du circuit. À Gesves, une barre est tombée après que notre préparation a été entachée par un ulcère du sabot. Je me rappelle surtout que le garrot de ce cheval s'élevait exceptionnellement bien au-dessus de l'obstacle et qu'il avait une mentalité en or. Mais, j'admets également que je n'ai jamais pensé qu'il cheval était si bon. Je pense qu'en dehors de Peter Wylde personne n'a prédit ceci. Il n'y avait pas non plus beaucoup de demandes pour ce cheval. Je montais à ce moment aussi un autre cheval, âgé de cinq ans, pour Jean-Luc et je me rappelle bien qu'il y avait plus d'intérêts pour cet autre cheval. Après chaque épreuve, des gens s'intéressaient à lui parce qu'il sautait de manière plus spectaculaire. L'un surmontait les obstacles. L'autre, Sanctos, sautait de manière plus économe, mais il faisait son travail au-dessus de chaque obstacle. Avec sa capacité, il n'a cependant jamais vraiment concouru avec l'espoir de le vendre.

Peter Wylde était le seul à être réellement convaincu des qualités de Sanctos. Jo De Witte : ?Lorsque Sanctos, âgé de huit ans, se trouvait chez Peter Wylde, je l'ai revu une fois au concours de Vimeiro, au Portugal. J'accompagnais Wilm Vermeir et l'équipe T & L et leurs chevaux se trouvaient dans les boxes à côté de ceux de Peter Wylde. On a commencé à discuter. Je l'ai tenu à l'?il le couple durant ce weekend et ce qui m'a frappé est qu'il avait fait de Sanctos un autre cheval. Comme jeune cheval, il changeait difficilement de galop. Avec Peter Wylde il y arrivait soudainement. Il a tout fait pour, il le travaillait deux fois par jour, le massait et aimait réellement ce cheval. Il disait déjà à ce moment qu'il s'agissait d'un des meilleurs chevaux qu'il ait jamais montés. Il le comparait même à Fein Cera, et il a eu raison.

Jean-Luc De Maeyer : ?Sanctos n'était pas un tape-à-l'?oeil.

Que Sanctos eut été par le passé un jeune cheval relativement anonyme, c'est également l'opinion de Jean-Luc De Maeyer, son premier acheteur : ?Je l'ai vu pour la première fois, âgé de deux ans, à la qualification pour les sauts en liberté de Malines à Moerzeke. Il ne m'avait pas charmé, mais il m'était resté en tête. Lorsque je l'ai revu deux ans plus tard sur parcours à Moerzeke, j'avais un bon sentiment. Le propriétaire Dany Van Lombergen disait que c'était un bon cheval, mais rien de plus. Je suis allé essayer le cheval avec Jo De Witte, mais voulais tout de même y réfléchir pendant quelques jours. Le dimanche suivant, je l'ai revu au tournoi LRV national pour jeunes chevaux. Il y a tellement bien sauté qu'immédiatement cinq négociants se trouvaient au tour de Dany. Ils ont un peu discuté. J'ai appelé Dany à distance et je lui ai dit que je l'achetais. Affaire clôturée. Joris Meulemans voulait encore me donner 5.000 euros en plus s'il pouvait me le racheter, mais je n'étais pas d'accord. Je voulais le cheval.

Après que Sanctos, âgé de cinq ans, eut terminé le Cycle comme vainqueur ex æquo, il est passé chez Koen Vereecke afin de faire son début international, à six ans. De Maeyer confie: ?Koen l'a amené une fois en international à Bourg en Bresse et a immédiatement gagné deux épreuves pour jeunes chevaux. Mon sentiment me disait que c'était un très bon cheval, mais pour 1.60m? Non, je n'ai jamais pensé cela. Je me souviens cependant qu'à cette époque je demandais beaucoup d'argent pour un cheval âgé de six ans. Les négociants me riaient au nez. Maintenant je sais que j'avais raison.

De Maeyer a alors présenté lui-même son cheval chez Emile Hendrix, mais là non plus il n'a pas su le vendre. ?Il sautait à la hauteur des chandeliers, mais ils ne l'achetaient pas. Eric Van der Vleuten était alors par hasard aussi sur la piste. Je le connaissais déjà, parce qu'il avait monté mon produit d'élevage Sissi vh Gravenhof. Je lui ai demandé s'il n'était pas intéressé par ce cheval, mais lui aussi m'a dit non. Je n'y comprenais rien. À partir de là, j'ai transmis Sanctos à Willem Greve. Mais cela a aussi été toute une histoire. Jan Greve exploitait alors Quasimodo vd Molendreef et il pensait que ce serait une bonne publicité si son fils montait un produit talentueux. J'ai accepté sa proposition, mais il n'y est pas resté plus de deux mois. Je trouvais que le cavalier et le cheval n'allaient pas ensemble, bien qu'ils sautaient presque toujours sans fautes. Cela n'a pas non plus abouti à une vente. Willem aurait peut-être voulu l'acheter, mais pas au prix que j'avais en tête. Ensuite je l'ai amené à la famille Kumps. Une grande partie de son évolution vers le niveau international, le cheval l'a acquise grâce à Jos Kumps, qui en matière de dressage, a effectué beaucoup de travail. Pas beaucoup plus tard Evelyn Blaton a essayé Sanctos pour Andreas Knippling. À ce moment, j'ai été pour la première fois réellement impressionné par mon propre cheval. Ils sautaient à nouveau bien au-dessus des piquets, mais ici non plus je ne suis pas arrivé à le vendre. Finalement, j'ai été appelé par Peter Wylde. Son ancien groom qui travaillait chez Kumps l'avait informé du cheval et plusieurs mois plus tard Peter Wylde avait trouvé le temps de m'appeler. Il est venu tester le cheval pour un client, mais une fois de plus il l'a trouvé trop difficile. Peter est resté intéressé et est venu encore pour monter le cheval lui-même. Il me donnait de bonnes conditions pour monter le cheval. J'ai accepté et cela a semblé être le meilleur choix. C'est l'homme qui a amené le cheval à son équilibre. Après quelques mois, il a trouvé un sponsor qui a acheté Sanctos et encore un peu plus tard, il a gagné à huit ans, son premier GP en Allemagne. Jean-Luc De Maeyer a par la suite de nouveau loué la mère de Sanctos et en a élevé un étalon de Toulon. Il l'a lui-même présenté à la sélection du sBs, mais n'a pas reçu l'approbation du jury. ?La préparation était insuffisante. Je m'en rendais compte moi-même.' Il a également produit un étalon par Numero Uno, avec la même mère et âgé à l'époque de deux ans.

Koen Vereecke : Qu'il deviendra un numéro 1 n'est écrit sur aucun cheval

Koen Vereecke a monté Sanctos quand il avait six ans: ?Mon sentiment concernant ce cheval a toujours été bon. J'en étais fou depuis le début. J'aurais simplement voulu le monter plus longtemps. Je ne dis pas qu'il aurait évolué chez moi de la même manière, mais j'y croyais. De nombreux cavaliers cependant pensaient différemment. Qu'il pouvait vraiment sauter tout, on n'aurait peut-être pas dit, mais il s'agissait bien d'un cheval qui voulait tout faire pour toi. Il était toujours motivé. Il allait de temps en temps même un peu trop vers l'obstacle, ce qui lui causait parfois des problèmes au début. Ce problème a cependant été rapidement résolu. Il faisait tout ce qu'il devait faire. C'est pourquoi je ne l'ai jamais vraiment testé. Qu'il puisse devenir le numéro 1 au monde n'est écrit sur aucun cheval. Sanctos était certainement à ce moment-là un excellent cheval pour son âge, mais on ne pouvait pas dire que c'était un crack.

Willem Greve : ?J'étais absolument certain qu'il savait sauter de grosses épreuves

? J'ai eu ce cheval pendant deux mois dans mon écurie lorsqu'il avait sept ans. C'était un cheval très agréable qui avait des moyens. Je l'ai eu sous selle après le refus d'Emile Hendrix de l'acheter. Le cheval était un peu difficile à monter. Changer de galop n'était pas facile et il était très chaud et fort. Mais le cheval avait des qualités. C'est pourquoi j'ai commencé à négocier avec M. De Maeyer, mais nous n'en sommes jamais sorti. Et ainsi il est venu récupérer le cheval. Après coup, il est facile de dire que j'ai laissé partir le meilleur cheval du monde, mais personne ne peut voir dans une boule de cristal. En fait, il sautait à ce moment-là de la même manière au-dessus de 1.35m que maintenant au-dessus de 1.60m. J'étais cependant absolument certain qu'il savait sauté de grosses épreuves, mais nous ne sommes simplement pas arrivés à un accord. J'ai essayé, donc je n'ai pas de regrets de n'avoir pas pu l'acheter. Le cheval est arrivé au bon endroit, donc l'histoire se termine bien. Scott Brash est le cavalier idéal pour Sanctos. De Maeyer m'a par la suite encore envoyé un mail me disant que j'avais laissé filer le numéro un, mais si nous avions trouvé un accord à ce moment, Sanctos aurait déjà depuis longtemps été vendu aux États-Unis et aujourd'hui il n'aurait pas été le numéro un du classement mondial. Si le cheval avait été plus facile à monter, j'aurais sans doute voulu donner plus. En fin de compte, il était simplement trop cher pour moi et acheter la moitié n'était pas non plus une option.'

Brash dixième cavalier de Sanctos

Après que Jean-Luc De Maeyer ait fait monter Sanctos par Kim Van Laenen, Jo de Witte, Koen Vereecke, la famille Kumps et Willem Greve, il est allé chez Peter Wylde, qui l'a finalement acheté. Quelques mois plus tard, Alexander Onyshchenko l'a racheté, même si ceci semblait être un caprice. Katharine Offel et Björn Nagel n'ont pas eu beaucoup de temps pour essayer le hongre et par la suite, beaucoup de changements dans l'équipe ukrainienne ont mené à sa vente. Sanctos a été mis en vente peu de temps avant la nouvelle année. Les sponsors de Scott Brash, Lord Harris et Lord Kirkham, l'ont donc acquis peu de temps avant la date limite pour l'inscrire à une éventuelle participation olympique. Lord Harris est le propriétaire de l'empire Carpetright. La somme d'achat présumée qui a été payée s'élève à deux millions d'euros. Au journal The Telegraph , le noble homme a raconté que cela a pris exactement 30 secondes à Scott Brash pour approuver le cheval. Il a continué à monter le cheval pendant trois quarts d'heure, parce qu'il ne pouvait pas s'en rassasier. Neuf mois plus tard, Sanctos a aidé les Anglais à gagner l'or olympique par équipe dans leur propre pays. Le rêve de ses propriétaires s'est réalisé et l'investissement a aussi payé, parce que Hello Sanctos est entre-temps devenu le cheval de concours qui a le plus gagné dans l'histoire des sports équestres. Le GP de Calgary 2015 est devenu, en ce dimanche 13 septembre 2015, un jour historique, parce que cette victoire dans une étape du Grand Slam Rolex n'a pas seulement rapporté un demi-million de dollars, mais aussi un bonus d'un million d'euros pour avoir gagné consécutivement les trois étapes, à savoir les Grands Prix de Genève, Aix-la-Chapelle et Calgary. Ce dimanche fut le jour où, pour la première fois dans notre sport, une telle somme a été attribuée en récompense d'une victoire.

Palmarès de Hello Sanctos

1e - CSI5* Calgary - GP - 2015

1e - CSI5* Aken - GP - 2015

4e - GCT Madrid - GP - 2015

1e - GCT Miami - GP - 2015

3e - CSI5* 's Hertogenbosch - GP - 2015

2e - CSI5* Doha - 1.55m - 2015

3e - CSI5* Bazel - GP - 2015

1e - CSI5* Geneve - GP - 2014

1e - CSI 5* Geneve - Top Ten Final - 2014

1e - GCT - Eindstand - 2014

4e - GCT Al Shaqab - GP - 2014

1e - GCT Londen - GP - 2014

2e - CSIO Dublin - NC - 2014

1e - GCT Estoril - GP - 2014

1e - GCT Estoril - 1.55m - 2014

1e - GCT Cannes - GP - 2014

3e - GCT Hamburg - GP- 2014

1e - CSI5* Wellington - Final - 2014

3e - CSI5* Bazel - 1.55m - 2014

2e - CSI5* Geneve - GP - 2013

1e - GCT Al Shaqab - GP - 2013

1e - GCT - Eindstand - 2013

1e - CSI-W Oslo - GP - 2013

1e - CSI-W Oslo - WB - 2013

1e - EK Herning - team - 2013

3e - EK Herning - individueel - 2013

1e - CSIO Dublin - NC - 2013

3e - GCT Chantilly - GP - 2013

2e - GCT Estoril - GP - 2013

5e - GCT Londen - GP - 2013

2e - GCT Madrid - 1.55m - 2013

2e - CSI5* Doha - 1.50m - 2013

2e - CSI5* Bazel - 1.55m - 2013

4e - CSI-W Londen - 1.55m - 2012

4e - CSI-W Helsinki - WB - 2012

5e - CSI-W Oslo - WB - 2012

1e - OS Londen - team - 2012

5e - OS Londen - individueel - 2012

5e - CSI3* Aalst - GP - 2012

1e - CSI-W Wellington - 1.50m - 2012

1e - CSI-W Wellington - WB - 2012

4e - CSIO Barcelona - GP - 2011 (K. Offel)

5e - CSIO Aken - 1.50m - 2011 (K. Offel)

1e - CSI4* Geesteren - 1.55m - 2011 (K. Offel)

5e - CSI3* München - 1.50m - 2011 (K. Offel)

5e - CSI3* Pforzheim - GP - 2011 (K. Offel)

4e - CSIO Linz - 1.55m - 2011 (K. Offel)

1e - CSI2* Oldenburg - GP - 2010 (P. Wylde)

4e - CSI3* Odense - 1.50m - 2010 (P. Wylde)

4e - CSI3* Odense - 1.50m - 2010 (P. Wylde)

2e - CSI2* Roggel - GP - 2010 (P. Wylde)

4e - CSI3* Vimeiro - GP - 2010 (P. Wylde)

3e - CSI4* La Coruna - 1.50m - 2010 (P. Wylde)

Björn van Bunder.