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Roger-Yves Bost grille la priorité à Robert Whitaker à Saint-Lô et Andres Vereecke fait souffler un air de déjà-vu à Liège

Comme en 2019, lors de la dernière édition du Jumping international de Liège, Andres Vereecke a défilé en tête du tour d’honneur.
Sport lundi 27 octobre 2025 Mélina Massias

En 2019, lors de sa dernière édition, le CSI 4* de Liège s’était conclu par la victoire d’Andres Vereecke et Igor van de Wittemoere. Six ans plus tard, le Belge a récidivé, cette fois avec la très bien née et nommée Perle d’Or van de Gaverstede. En Normandie, Saint-Lô accueillait aussi un Grand Prix de même niveau. Celui-ci a souri à Roger-Yves Bost et son puissant Delph de Denat*HDC, qui ont empêché une victoire britannique dans la Manche. Retour sur ces deux temps forts du week-end sportif.

Le grand retour du Jumping international de Liège a tenu toutes ses promesses le week-end dernier ! Cavaliers et public ont pris plaisir à vivre et revoir du très grand sport au bord de la Meuse. Au terme du Grand Prix, la Brabançonne a résonné en l’honneur d’Andres Vereecke, qui a conservé son titre, acquis il y a six ans, en 2019, grâce à sa très bien née Perle d’Or van de Gaverstede. Mais l’hymne national n’a pas déplu à ses deux dauphins : Jos Verlooy, champion national en titre, et Nathan Budd. 

Parfaitement à la hauteur de l’événement, le tracé du Grand Prix, dessiné par l’excellent Santiago Varela, sans doute l’un, si ce n’est le meilleur chef de piste du monde, a donné du fil à retordre aux quarante-huit partants. Pour un point de temps, Matias Larocca, Jérôme Guéry et Yuri Mansur n’ont pas eu le droit de tenter leur chance au barrage avec Patron van de Dweerhoeve, Careca LS Elite et Elano de Laubry. L’Argentin, le Belge et le Brésilien ont finalement occupé les rangs six, sept et huit, laissant cinq paires en découdre sur un parcours raccourci.

Premiers à partir, Jos Verlooy et son champion de Belgique FTS Killossery Konfusion, un hongre irlandais de quinze ans, ont failli tuer le match d’entrée. Avec un chronomètre de 42’’32, les deux complices n’ont pas traîné en route, mais n’ont pu éviter une faute. Derrière, Alexa Ferrer a tenté de faire mieux sur Vitalhorse*Fleur d’Oz. Mais la Tricolore a été éliminée, en raison de deux refus, terminant cinquième. Nathan Budd a essayé de faire mieux avec son fabuleux Touardo Blue. Remarquable au premier tour, le couple a cette fois écopé de quatre points pour arrêter la montre en 44’’20. Une nouvelle performance qui confirme, si cela était encore nécessaire, toutes les qualités et le talent du fils de Toulon, dont la production sera certainement à suivre de près. Le duo belge est troisième.

Le merveilleux Touardo Blue est prêt pour le CSI 5*-W de Lyon ! © Tiffany Van Halle

Après un parcours rapide mais sanctionné de huit points pour la Brésilienne Stéphanie Macieira et Novak de Kalvarie, un fils de Catoki et arrière-petit-fils d’Usha van’t Roosakker, Andres Vereecke était le seul à pouvoir voler la vedette aux champions de Belgique en titre. Le fils de Koen a opté pour la bonne option avec la bien nommée Perle d'Or van de Gaverstede et fait souffler un air de déjà-vu à Liège. Si la paire, qui a signé le temps le plus lent du barrage mais le seul double zéro, ne s’était jamais imposé à ce niveau, le jeune Diable Rouge avait déjà emmené le tour d’honneur de ce Grand Prix lors de sa dernière édition, il y a six ans, en 2019, aux rênes d’Igor van de Wittemoere, plus tard vendu à l’Egyptien Nayel Nassar

Si la BWP n’avait pas encore éclos sur le devant de la scène, ses origines la prédestinait à le faire. En effet, la baie est une très proche cousine de Goya van de Begijnakker, alias Goya 27, excellent compétiteur sous la selle de Janne Friederike Meyer Zimmermann ! En plus de partager la même grand-mère, qui est aussi celle du généreux Castres van de Begijnakker que monte Petronella Andersson, Goya et Perle d’Or ont aussi le même père : Wandor vd Mispelaere, disparu il y a quelques mois seulement

Les résultats complets.




Bosty fête son anniversaire avec style à Saint-Lô

Alors qu’il a soufflé sa soixantième bougie mardi 21 octobre, Roger-Yves Bost s’est octroyé une nouvelle victoire dans un Grand Prix international, dimanche 26 octobre ! Aux rênes de son puissant et généreux Delph de Denat*HDC, le Tricolore s’est imposé dans l’épreuve reine du CSI 4* de Saint-Lô, majoritairement fréquenté par la délégation française, notamment en raison de la concurrence directe avec le très beau CSI 4* de Liège. Dans un style bien à lui, le duo a réussi le meilleur des deux seuls doubles zéro de l’après-midi dans la Manche. Son chronomètre, fixé à 41’’47, lui a permis de s’offrir sa deuxième épreuve de ce niveau, après celle remportée à Gassin fin septembre 2024.

Roger-Yves Bost et Delph de Denat*HDC se sont envolés vers la victoire à Saint-Lô. © Pixels Events

En tête de longues minutes, Robert Whitaker a bien cru faire main basse sur ce Grand Prix et priver le public local d’une Marseillaise. Associé à son tout bon Vermento, fils d’Argento élevé par nul autre que son père, John, le Britannique s’est arrêté en 41’’60. Cela n’a donc pas été suffisant pour ajouter une nouvelle victoire au palmarès de ces deux-là, qui compte déjà les temps forts des CSIO 5* d’Hickstead, par deux fois, CSI 5*-W d’Helsinki et CSI 4* d’Ascona

Vermento et Robert Whitaker ont failli accrocher une nouvelle victoire en Grand Prix à leur palmarès. © Pixels Events

Troisièmes, Julien Epaillard et Donatello d’Auge auraient sans doute aimé défiler en tête du tour d’honneur sur leurs terres. Le couple normand a concédé une faute, mais n’aurait toutefois pas pu accrocher la première place, même avec un double clear round, en raison d’un chronomètre… pas assez rapide ! Pour cinq centièmes d’écart, Bilal Zaryouh, l’ancien élève de Julien Epaillard, a terminé à une brillante quatrième place sur son phénomène Grabuge. Si Donatello d’Auge est un Selle Français Originel, Grabuge est, lui, l’emblème du CSAN, le stud-book du Cheval de sport anglo-normand, qui entend préserver des années de sélection génétique. En pleine ascension, le propre frère d’un certain Orient Express continue d’impressionner et de séduire. Une belle récompense pour le travail et l’engagement de Patrice Boureau, son naisseur, et un joli clin d'œil à la famille Chenu, pour qui monte Bilal Zaryouh, et en particulier au regretté André, dont Patrice Boureau était particulièrement proche.

Quelle montée en puissance pour Bilal Zaryouh et Grabuge, emblème du CSAN qui sautait, à neuf ans, son premier Grand Prix 4* ! © Pixels Events

Avec un barrage sanctionné de quatre points également, Pénélope Leprevost et l’Italien Paolo Paini complètent le Top 5 sur Ehning Flamingo et Casal Dorato. Septième, Cédric Hurel a enregistré le chronomètre le plus rapide avec son fidèle Fantasio Floreval, mais n’a pu éviter deux fautes lors de leur second parcours. Alix Ragot, Guillaume Batillat et Nicolas Layec étaient les trois autres barragistes du jour. Associés à KS Carat, alias QH Sole Mio Santo Antonio, et Quistria du Bois, les deux premiers ont achevé leur week-end avec deux fautes, tandis que le troisième, aux rênes de Féé de Caryan, a accusé dix-huit points.

Les résultats complets et les vidéos.

Photo à la Une : Comme en 2019, lors de la dernière édition du Jumping international de Liège, Andres Vereecke a défilé en tête du tour d’honneur. © Tiffany Van Halle