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“Rien ne peut égaler des championnats du monde à Aix-la-Chapelle !”, Jos Lansink

Jos
Interviews jeudi 11 janvier 2024 MM et SRV (avec communiqué)

Vingt ans après le titre de Jos Lansink et Cumano, Aix-la-Chapelle accueillera à nouveaux des championnats du monde de saut d’obstacles - et d’attelage, de complet, dressage, para-dressage et voltige - en 2026. Alors que Paris s’apprête à recevoir les Jeux olympiques cet été, l’annonce de cette nouvelle a ravi les fans d’équitation. Dans un lieu mythique, qui avait aussi accueilli les championnats d’Europe en 2015, et face à un public aussi fidèle et nombreux que connaisseur, l’organisation de l’événement entend bien offrir de grands moments à la filière cheval. Parmi les personnalités ravies par l’attribution de ce rendez-vous intercontinental : Jos Lansink. Aujourd’hui sélectionneur et entraîneur de l’équipe néerlandaise, Jos Lansink sait exactement ce que l’on ressent et révèle pourquoi il a encore la chair de poule lorsqu’il repense à ce jour béni.

Dimanche 3 septembre 2006. Une journée grise de fin d’été. Un Néerlandais portant les couleurs de la Belgique est couronné champion du monde de saut d’obstacles. Associé à Cumano, Jos Lansink remporte l’or, devant l’Américaine Beezie Madden, en selle sur Authentic, et l’Allemande Meredith Michaels-Beerbaum, aux commandes de Shutterfly, né Struwwelpeter, au terme d’un barrage à couper le souffle. Jos Lansink monte sur la plus haute marche de l’immense stade équestre de la Soers, à Aix-la-Chapelle, profitant de l’instant et de l’atmosphère unique. Vingt ans plus tard, un nouveau chapitre de l’histoire des sports équestres s’écrira lors des championnats du monde de 2026, dont l’organisation a récemment été attribuée aux équipes du CHIO d’Aix-la-Chapelle. 

Cumano et Jos Lansink en or à Aix-la-Chapelle. © Scoopdyga

Que vous êtes-vous dit lorsque vous avez appris qu’Aix-la-Chapelle avait remporté l’appel d’offres pour accueillir les championnats du monde de 2026 ?

Super ! Formidable ! Il n’y a rien de mieux ! Aix-la-Chapelle est le meilleur et le plus traditionnel des sites équestres au monde. Tous les cavaliers rêvent d’y concourir un jour, encore plus s’il s’agit de championnats du monde !

Comment votre équipe a réagi à cette nouvelle ?

Tout le monde veut déjà faire partie de l’équipe néerlandaise aux Mondiaux d’Aix-la-Chapelle 2026. Ce sera l’un des principaux objectifs de chaque cavalier au cours des deux ans et demi à venir. Et tous ceux qui peuvent en être rêvent bien sûr d’y remporter une médaille.

Un tour d'honneur mémorable face à un public d'exception. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Vous ne savez que trop bien ce que l’on ressent lorsque l’on remporte un titre mondial à Aix-la-Chapelle. Quels souvenirs gardez-vous de l’édition 2006 ?

Les Jeux équestres mondiaux de 2006 étaient mon objectif principal. J’avais tout planifié autour de cela, et Cumano et moi étions bien préparés et en pleine forme. Pourtant, les choses ne se sont pas déroulées sans heurt au début. Il a beaucoup plu pendant la première épreuve de saut d’obstacles et j’ai commis une faute à la rivière. J’étais trempé lorsque j’ai quitté la piste et je ne me suis classé que quarante et unième, si bien que j’avais l’impression que ces championnats du monde étaient déjà terminés pour moi…

Le puissant Cumano en route pour l'or mondial. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Mais il n’en fut rien…

Non, en effet. À partir de ce moment-là, tout s’est parfaitement déroulé. Le lendemain, dans la Coupe des nations, Cumano et moi avons réussi un sans-faute, puis nous avons également signé deux sans-faute lors de la qualification décisive pour la finale tournante à quatre. Puis est arrivé le dernier jour, avec ces changements de chevaux – une épreuve que j’ai trouvée vraiment palpitante. J’ai alors réussi un sans-faute avec Cumano, puis avec les chevaux de Meredith (Michaels-Beerbaum, associée à Shutterfly, ndlr), Beezie (Madden, en selle sur Authentic, ndlr) et Edwina (Alexander, future Tops, qui montait Pialotta, ndlr).

En 2026, il n'y aura pas de finale tournante, mais Jos Lansink garde un bon souvenir de cette épreuve mythique. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Et puis il y a eu un barrage final contre Beezie Madden avec Authentic et Meredith Michaels-Beerbaum avec Shutterfly…

C’est vrai. J’ai été le premier à partir et je n’oublierai jamais ce moment. Entrer dans un stade plein à craquer, dans l’atmosphère si particulière des championnats du monde... J’en ai encore la chair de poule quand j’y pense. Cumano n’était pas le cheval le plus rapide, mais nous avons de nouveau sauté sans faute, ce qui a mis la pression sur Beezie et Meredith. Elles ont toutes les deux fait tomber une barre, sur le tout dernier obstacle dans le cas de Beezie. C’était incroyablement excitant !

Quels ont été vos sentiments à ce moment-là ?

C’était indescriptible. Mon rêve devenait réalité. C’était un rêve devenu réalité. Et puis cette cérémonie de remise des prix pleine d’émotion et, pour couronner le tout, ce convoi à travers la ville d’Aix-la-Chapelle. C’était génial ! Je croise les doigts pour que tous ceux qui participeront aux championnats du monde de 2026 aient l’occasion d’en faire l’expérience.

Ce n'est pas un hasard si Jos Lansink a choisi Aix-la-Chapelle pour le dernier tour de piste de son fidèle étalon, en 2011. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Photo à la Une : La joie de Jos Lansink à Aix-la-Chapelle en 2006. © Scoopdyga