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Paris, c’est fini !

Sport lundi 8 juin 2020

En décembre 2009, les belges débarquent à Paris. Forts de leur succès lors des Audi Masters de Bruxelles, EEM s’engage à fournir un événement cinq étoiles aux côtés du Salon du cheval de Paris. Christophe Ameeuw amène sa vision du show jumping avec derrière lui deux jeunes loups, Matthieu Gheyssen et Bastien Shnock, qui seront rapidement rejoints par Bram Vandewalle.

Le hall de Paris Villepinte est transformé jusque dans les moindres détails. La boîte à chaussures s’est transformée tel le carrosse de Cendrillon, et ce n’est pas pour rien si, au fil de toutes ces années bon nombre d’organisateurs viendront y pêcher de nombreuses idées pour leurs propres concours à tous points de vue. Le public appréciera dès le premier jour ce paddock central placé au milieu des stands, véritable marque de fabrique des Masters. La France découvre rapidement que le concours ne s’arrête pas à la remise des prix de la dernière épreuve du jour, avec un public qui restera souvent très nombreux jusqu’au bout de la nuit pour assister à différents concerts. Les Masters auront réussi à réunir le sport, l’art et la fête dans un décor très chic et soigné dans le moindre détail.  

Chose inédite jusqu’ici, les Gucci Masters de Paris accueillent la finale du top 10 Rolex dès leur première édition... qui permettra à légende vivante Marcus Ehning de remporter cette épreuve pour la première fois de sa carrière. 

Apothéose le dimanche avec la victoire du champion du monde Jos Lansink sur Valentina van’t Heike... les belges sont décidément chez eux à Paris ! 

La deuxième édition sera marquée par la victoire de Roger-Yves Bost qui s’impose pour la première fois dans le Speed Challenge alors parrainé par Rolex. Jamais auparavant une épreuve de vitesse n’aura été aussi dotée et jamais le public n’aura autant porté les cavaliers durant une épreuve où la plupart du temps, on lui demande de rester silencieux en tribune. Les bases sont jetées mais l’équipe ne se reposera jamais sur ses lauriers avec la création de la Guerre des Sexes mettant à l’honneur la seule discipline mixte des Jeux Olympiques. Un concept qui laissera ensuite place à la Riders Masters Cup, une bagarre entre l’Europe et les Américains, que l’Europe finira par dominer sans partage. Lors de la dernière édition, les poneys avaient également fait leur entrée dans les Masters alors que les jeunes cavaliers auront toujours fait partie des priorités des organisateurs, permettant souvent à de très jeunes cavaliers de faire leurs débuts aux Longines Masters avec notamment la mise en place d’un Riders Lab.

Durant toutes ces éditions, les meilleurs cavaliers de la planète auront côtoyé un parterre de stars qui se seront succédé au fil des éditions, tant sur la piste que dans les tribunes avec en point d’orgue une épreuve de charité déguisée, patronnée durant de nombreuses années par la princesse Caroline de Hanovre. Une épreuve qui aura même réussi à être l’une des attractions phares de ce jumping cinq étoiles pas comme les autres, accueillant notamment Mario Luraschi, les figurants du Puy du Fou et tant d’autres. 

Les surprises n’auront jamais manqué, comme lorsque Selah Sue entonnera son plus grand succès une fois le dernier cavalier de la dernière épreuve sorti de piste, avant de retrouver les spectateurs à l’issue de la remise des prix, mais cette fois près des stands, comme Alice on the Roofs, les LEJ, les Gipsy King et bien d’autres ! 

Les meilleurs cavaliers auront également croisé les meilleurs artistes équestres pour des spectacles souvent prisés. Autant d’éléments qui auront permis aux Masters de recevoir une couverture médiatique hors du commun, dépassant de très loin le cadre de la sphère équestre. 

Mais EEM a toujours su faire évoluer son concept, notamment au niveau des obstacles qui auront évolué tout au long des éditions. Comment ne pas se rappeler de l’année Gucci avec des obstacles uniquement vert et rouge, les montants décorés des photos d’éléments marquants la ville-étape des Masters. Une réussite totale qui sera copiée à travers le monde et qui poussera son concepteur à innover encore une fois là où beaucoup se seraient reposés sur leurs lauriers. Les années suivantes, les obstacles prendront les couleurs des étapes des Longines Masters avec chaque année de nouvelles affiches et de nouveaux obstacles signés par des peintres de renom.

Ces dernières années, l’étape parisienne aura dû faire face aux grèves, aux gilets jaunes et finalement à la crise sanitaire liée au Covid-19. La capitale française n’aura pas rendu la vie facile aux organisateurs qui n’auront jamais lâché prise, mais une page se tourne après onze éditions, de nombreuses histoires et rencontres... mais il faut malheureusement se rendre à l’évidence : Paris, c’est fini !

Palmarès : 

Finale du Top 10
2009 : Marcus Ehning - Plot Blue
2011 : Billy Twomey - Tinka’s Serenade

Speed Challenge
2010 : Roger-Yves Bost - Jovis de Ravel
2011 : Philippe Rozier - Idéal de Roy
2012 : Roger-Yves Bost - Cosma Shiva
2013 : Scott Brash - Bon Ami
2014 : Doda de Miranda - Nouvelle Europe Z
2015 : Gregory Wathelet - Egano van’t Slogenhof
2016 : Kevin Staut - Elky van’t Indihof
2017 : Julien Epaillard - Cristallo A
2018 : Kevin Staut - Ayade de Septon
2019 : Emmanuele Gaudiano - Carlotta

Grand Prix
2009 : Jos Lansink - Valentina van’t Heike
2010 : Marco Kutscher - Cash
2011 : Pénélope Leprévost - Mylord Carthago
2012 : Marc Houtzager - Tamino
2013 : Kevin Staut - Silvana
2014 : Martin Fuchs - Future
2015 : Patrice Delaveau - Lacrimoso
2016 : Grégory Wathelet - Eldorado vh Vijverhof
2017 : Daniel Deusser - Cornet d’Amour
2018 : Edwina Alexander - California
2019 : Simon Delestre - Ryan des Hayettes