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Grégory Wathelet dans la course aux Longines Masters.

Reportages samedi 10 décembre 2016
CSI***** Longines Masters de Paris
Grand Prix Quarante-cinq cavaliers s'élançaient dimanche sur le parcours d'Uliano Vezziani et lorsque le premier candidat s'élance pour signer d'emblée le premier sans-faute avec une facilité impressionnante … on pouvait craindre un nombre de barragistes impressionnant. Pourtant, il n'en sera rien alors que le temps ne sera pas un élément décisif cette fois-ci. Derrière, les fautes s'enchainent et si il n'y a pas véritablement de juge de paix, la magnifique palanque aux couleurs du concours inquiète mais le triple Longines se révèle aussi fautif à l'image de la faute sur l'entrée pour la révélation française de cette fin de saison, Maelle Martin et son Giovanni de la Pomme (Shindler de Muze) qui sera distribué cette année par le haras de Talma alors qu'Olivier Philippaerts faute sur la sortie avec H&M Legend of Love (Landzauber). Parcours fantastique pour Edwina Tops Alexander qui a fait très forte impression avec sa nouvelle recrue California (L'Esprit) malgré une faute sur l'avant-dernier obstacle où se feront également piéger McLain Ward avec HH Azur du Garden (Thunder vd Zhuuthoeve) ainsi que le numéro un mondial Christian Ahlmann avec Epleasure van't Heike. Steve Guerdat étant sans-faute jusqu'à l'entrée de la combinaison finale avec Bianca (Balou du Rouet).

Ils ne seront dès lors que huit à avoir réussi le sans-faute pour pouvoir en découdre au barrage.

Comme lors du premier tour, le Germano-Autrichien Max Kuhner s'élance avec Cornet Kalua (Cornet Obolensky) et tente une nouvelle fois de mettre la pression sur ses poursuivants mais un peu trop gourmand, il ne peut éviter la faute sur l'ultime obstacle.

« J'ai dû prendre des risques. Mon cheval a une grande action alors j'ai essayé de jouer là-dessus. Quand vous êtes au début, vous ne savez pas si le temps est vraiment court mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. Il était en grande forme et il aime Paris. La dernière ligne, je n'ai pas de regret. Je devais prendre des risques mais ce n'est pas passé. Je suis néanmoins très heureux d'avoir pu monter ici, c'était ma première participation mais nous continuons à travailler pour ne pas que ce soit la dernière. » réagira l'Autrichien.

Niels Bruynseels le suit avec Cas de liberté Z (Cracky Z). Les gagnants du Grand Prix 5* de Bruxelles veulent frapper fort mais c'était sans compter sur une faute sur l'oxer de la laiterie de Montaigu.

« Je suis content. J'aurais dû mieux monter au barrage … mais je le sais. La jument a sauté fantastique le premier tour mais au barrage, un virage comme celui-là doit être parfait, c'est tout. » réagira le Belge.

Le premier double sans-faute tombera néanmoins avec toute l'expérience et la sagesse de John Whitaker sur Ornellaia (For Pleasure) en 47''35, premier temps de référence. Passé bien après son tour pour des problèmes de ferrure, Nicola Philippaerts ne s'était pas déconcentré lors du tour initial avec H&M Harley vd Bisschop (Dulf vd Bisschop). Les vainqueurs du Grand Prix 5* de Tryon attaquent mais ne peuvent éviter deux fautes coup sur coup. Loupé. «Harley s'était déferré au paddock, nous avons dû attendre un peu mais cela n'a rien changé, il a magnifiquement sauté.  Mon virage sur l'oxer n'est pas bien venu. Il est encore un tout petit peu jeune mais il saute phénoménal et un jour, cela va arriver. Je pense que Harley est déjà quasiment mon cheval de tête aujourd'hui. Nous allons encore participer à Malines puis je vais lui donner un peu de repos. » réagira Nicola Philippaerts. Le barrage est néanmoins très belge puisque c'est au tour de Grégory Wathelet de faire son entrée en piste mais c'est déjà la dernière cartouche des diables. Eldorado vh Vijverhof (Thunder vd Zuuthoeve) est en grande forme. Il ne perd pas de temps au-dessus des obstacles et galope entre. Double sans faute en 41''86, ils améliorent le chronomètre de plus de 5 secondes … il va falloir êre très rapide. Mais Bertram Allen fait justement partie de ces cavaliers qui peuvent aller très vite. Il attaque avec Hector van d'Adbijhoeve (Cabrio vd Heffinck). C'est spectaculaire et très rapide : sans faute en 42''08. C'est plus lent ! Deuxième place provisoire. « Je n'ai jamais monté mon cheval aussi vite qu'aujourd'hui. C'était un barrage très excitant. Je ne vois pas où j'aurais pu aller plus vite. La seule petite chose, c'est qu'il a bouqué à deux reprises. Peut-être que sans cela… j'aurais pu grappiller les petits dixièmes nécessaires. » expliquera l'Irlandais. Daniel Deusser a remporté la première étape de cette seconde saison des Longines Masters à Los Angeles. S'il réussit à remporter l'étape parisienne, il ne sera plus qu'à une victoire du super bonus de plus de 2.000.000 d'euros … mais encore faut-il aller chercher cette victoire. Equita van't Zorgvliet a déjà remporté trois Grand Prix 5* cette saison, peut-elle en ajouter un quatrième ? La petite baie et son énorme galopade mangent le terrain mais les virages sont un peu moins serrés et l'ultime ligne droite moins directe, sans faute en 43''81, troisième place provisoire. « Lorsque nous avons marché la piste, cela semblait très difficile, surtout la dernière ligne avec cette palanque dans le coin puis l'oxer avec une distance un peu longue vers le double de verticaux. La première réaction était de se dire que d'abord il fallait survivre et ensuite on peut penser au résultat. Mon cheval a très bien sauté et elle a beaucoup donné dans le premier tour. J'étais bien placé pour voir les parcours des cavaliers qui étaient devant moi mais ils avaient été si rapides que je n'avais pas le choix. Mon virage du un au deux était peut-être un peu trop large mais malgré ça, je ne pense pas que j'aurais été plus rapide. Bien sûr que ces derniers jours, on m'a souvent demandé si je pensais au bonus… et je pense avant tout que c'est une bonne chose pour notre sport qu'une telle chose puisse arriver, le fait d'avoir ces trois compétitions, sur trois continents rend la compétition encore plus intéressante et cela apporte la dernière motivation alors que nous nous retrouvons les uns contre les autres chaque week-end… mais je connais le sport, je connais ces cavaliers et je sais à quel point les battre est difficile. Je ne dois pas m'occuper de ce qui se passe derrière la scène mais me concentrer sur mon entraînement à la maison et le feeling de mon cheval. Il faut de toute façon être sans-faute et rapide et je suis très content avec mon résultat aujourd'hui.  » réagira le cavalier Stephex. Il n'y a dès lors plus qu'un seul couple en lisse, le seul Français est au départ : Simon Delestre attaque très fort avec Zimmequest Chesall (Casall) mais le virage sur l'oxer de la Laiterie de Montaigu est très court et l'alezan s'arrête ! Daniel Demartin, propriétaire d'Eldorado vh Vijverhof, heureux d'avoir vécu ce beau moment près de son cheval tout simplement. Les spectateurs auront été tenus en haleine mais Grégory Wathelet peut exulter. Après plusieurs mois de disette, il signe une victoire de rang récompensant le travail de toute une équipe pour avoir amené l'étalon BWP au plus haut niveau. Sa patience et celle de ses propriétaires est récompensée de la plus belle des manières ! « On court tous derrière de telles victoires. Il faut d'abord être sans faute et quand on a marché la piste, on s'est tous dit que ça allait vraiment être compliqué mais le cheval a vraiment été fantastique. Au barrage, je savais qu'il y avait des cavaliers très rapides, je me devais de prendre tous les risques et aujourd'hui, la chance était avec moi. Peut-être pour toutes les autres fois où j'ai manqué un peu de chance. C'est sûr qu'il ne faut pas faire n'importe quoi mais aujourd'hui, cela va de plus en plus vite. Il faut prendre les premières distances qui viennent en sortant des tournants. Il faut bien dire qu'avec un public pareil car j'ai beau être belge, ce public parisien soutient tout le monde et ça, c'est quand même exceptionnel. Ca permet de gagner encore les petits dixièmes nécessaires pour gagner et je les remercie aujourd'hui. Maintenant, c'est à mon tour d'avoir la pression avec ce bonus mais comme Daniel l'a dit, nous vivons avec cette pression. C'est sûr que je serai à Hong-Kong en tout cas.