Grâce à Luna van’t Ruytershof, Nicola Philippaerts décroche la lune à Mexico
Pour sa dernière victoire en Grand Prix 5*, Nicola Philippaerts avait dû attendre quatre ans. Cette fois, le Belge n’a patienter que quelques mois pour regoûter au succès au plus haut niveau. Après La Baule, le Belge s’est offert une nouvelle grande piste en herbe, celle de Mexico, où sa championne H&M*Luna van’t Ruytershof a, en quelque sorte, décroché la lune, au terme d’un Grand Prix délicat. La paire a devancé Luiz Felipe Cortizo Gonçalves De Azevedo Filho et la prometteuse Sierra du Piedroux, ainsi qu’Eduardo Alvarez Aznar, encore classé avec son inoxydable Rokfeller de Pleville*Bois Margot, dix-neuf ans !
Championne de Belgique en 2022, la petite lionne H&M Luna van’t Ruytershof a décroché son premier Grand Prix 5*, dimanche 14 avril, à Mexico. Son cavalier, qui avait célébré l’une de ses plus belles victoires il y a moins d’un an à La Baule, en compagnie de Katanga vd Dingeshof, n’a pas laissé passer quatre années supplémentaires pour s’imposer à nouveau en solo dans l’épreuve reine d’un CSI 5*.
Championne de Belgique en 2022, Luna van't Ruytershof est désormais gagnante en Grand Prix 5*. © Stefano Grasso
En célébrant sa victoire, le Belge n’a pas manqué de louer les qualités de sa fille de Levisto et petite-fille de For Pleasure, évidemment issue de la souche de Cartina développée par Bert van den Branden. “Luna a un cœur en or. C’est une vraie lionne lorsqu’elle entre en piste. Et j’ai l’impression qu’elle a vraiment aimé Mexico ! Elle mérite vraiment cette victoire”, s’est enthousiasmé l’heureux lauréat. En coupant la ligne d’arrivée en 45’’03 au barrage, avec plus de trois secondes d’avance sur son dauphin, Nicola Philippaerts a décroché sa troisième victoire sur le circuit du Longines Global Champions Tour, lancé en 2006, année lors de laquelle le classement général avait été dominé par… Ludo Philippaerts, le père de Nicola ! “Ce que représentent ma famille, qui est toujours derrière moi, et mon équipe à la maison est juste incroyable. Cette victoire leur revient aussi, évidemment, car sans eux je ne serais pas là”, a-t-il ajouté. Classée à plusieurs reprises ces derniers mois, et même lauréate d’une épreuve à Miami une semaine plus tôt, Luna van’t Ruytershof n’avait plus disputé le temps fort d’un CSI 5* depuis juillet dernier et le CSIO 5* de Falsterbo, même s’il avait terminé quatrième du Grand Prix secondaire du CSI 5*-W de Bordeaux, en février.
Rokfeller de Pleville ne s’arrête plus
Dans un barrage réduit à cinq après un premier acte difficile, le Brésilien Luiz Felipe Cortizo Gonçalves De Azevedo Filho a été le seul autre cavalier à trouver les clefs du double zéro. L’Auriverde y est parvenu grâce à la complicité de Sierra du Piedroux, une jument de dix ans qui affrontait sa septième épreuve à 1,60m. Après avoir montré de bonnes choses, comme dans la Coupe des nations d’Abou Dabi début février, la grise, qui n’a connu qu’un seul et unique cavalier sur la scène internationale, a cette fois transformé l’essai.
La jeune Sierra du Piedroux continue son ascension. © Ljuba Buzzola
Très rapide, un certain Rokfeller de Pleville*Bois Margot est passé tout près d’une victoire de choix. À dix-neuf ans, après plusieurs saisons clairsemées par les blessures et autres coups d’arrêts, l’inoxydable Selle Français est dans la forme de sa vie. Deuxième et huitième à Doha, quatrième à Miami et troisième à Mexico : le fils de L’Arc de Triomphe est inarrêtable. Si le temps qu’il lui reste à haut niveau est désormais compté, son fidèle cavalier, Eduardo Alvarez Aznar doit avoir des étoiles plein les yeux. Et qui sait où s’arrêtera son cher Rokfeller… “Je suis très heureux de ce résultat. Mon cheval a sauté de façon incroyable. Cette année, il s’est classé dans le Top 5 des trois premiers Grands Prix du Longines Global Champions Tour. La régularité de Rokfeller est vraiment impressionnante”, a commenté l’Espagnol, pour qui la prochaine grande échéance sera l’étape de… Madrid, où il avait envisagé, à plusieurs reprises ces dernières années, d’organiser les adieux de son fabuleux complice.
Peu importe la grandeur de l'environnement qui l'entoure, Rokfeller de Pleville répond toujours présent. © Ljuba Buzzola
Avec le chronomètre le plus rapide du barrage mais deux barres laissées à terre, Carlos Hank Guerreiro, qui disputait son premier Grand Prix du LGCT, aurait pu s’offrir la plus belle victoire de sa carrière, qui plus est à domicile, en compagnie de H5*Porto Maestro WH. Le jeune homme, déterminé à accomplir ses objectifs, devra prendre sa revanche un autre jour. Nul doute, toutefois, qu’il y parviendra. Son coéquipier Jose Alberto Martinez Vazquez a pris la cinquième et dernière place du barrage, après avoir concédé trois fautes sur Quinley.
Grâce à de rapides parcours à quatre points en première manche, Max Kühner et EIC*Cooley Jump The Q, déjà vus à leur avantage à Miami, Ben Maher et le démonstratif Point Break, Manuel Gonzalez Dufrane et sa fidèle Hortensia van de Leeuwerk, dix-sept ans, John Perez Bohm et Gigi-Carmen, une fille de Bacardi VDL, Duarte Seabra et Dourados 2, Simon Delestre, particulièrement en forme au Mexique, et I Amelusina R 51, ainsi qu’Olivier Robert et Iglesias DV ont complété le Top 12.
Le podium du Grand Prix de Mexico. © Stefano Grasso
Photo à la Une : Luna van’t Ruytershof a décroché la lune au Mexique. © Stefano Grasso / LGCT
