Gilles Pirotte s’offre un 4e titre national d’affilée devant son public !

André Wynants et son équipe auront réalisé un véritable tour de force en organisant le Championnat de Belgique d’attelage à Aywaille malgré les protocoles sanitaires très stricts à respecter... et ce fut un vrai succès, à l’exception d’un malheureux et néanmoins spectaculaire accident qui s’est produit dans le marathon.

« Évidemment que nous avons eu des doutes mais lorsque les mesures se sont assouplies au mois d’août, nous nous sommes dit que oui, il y avait moyen de le faire ! Nous avons travaillé d’arrache-pied et je suis très heureux d’avoir reçu autant de félicitations, que ce soit de la part des meneurs, des spectateurs ou même d’autres organisateurs. C’était un pari osé, surtout dans les conditions actuelles, mais je tiens vraiment à remercier tous les participants d’avoir respecté les mesures en vigueur car cela a contribué à la réussite de cet événement. Hélas, il y a eu un accident mais nous avons pu prendre en charge tout le monde rapidement et tout le monde a réagi de manière très professionnelle. Avec 86 partants, c’était parfait pour notre timing ! L’an prochain, nous organiserons un concours international à un cheval du 22 au 27 juin, pour lequel nous espérons 60 participants. Nous apporterons évidemment encore quelques améliorations comme des parkings de délestage car trop de monde a tenté de venir se garer au pied des obstacles », expliquera André Wynants qui, du haut de ses 72 ans, déborde encore d’énergie et d’idées alors que son poulain, Gilles Pirotte a décroché un septième titre national à un poney et le quatrième d’affilée avec son vétéran de 18 ans, Rubens.

« Rubens est toujours en super forme du haut de ses 18 ans et nous avions fait de ce Championnat de Belgique le grand objectif de cette année. C’était un concours particulier pour moi puisque je faisais également partie de l’organisation et que j’évoluais vraiment à domicile devant mes amis. J’ai d’ailleurs pris une semaine de congé à mon travail pour aider à préparer le concours... et également pour préparer mon poney », expliquera le jeune homme, cuisinier au restaurant « Le Casse-Croute » de l’abbaye de Val Dieu. » Cela nous a demandé beaucoup d’énergie pour organiser ce concours que nous avons dû préparer en trois semaines... durant lesquelles nous avons tenu à monter un nouvel obstacle, une pergola, qui nous a demandé 5 jours de travail à elle seule. Nous avons beaucoup de chance d’avoir pu compter sur la commune d’Aywaille qui nous a toujours soutenu et a été très positive quant à notre organisation. J’étais très heureux à l’issue du dressage car mon principal concurrent est un spécialiste dans ce domaine et je m’étais fixé comme objectif d’être à moins de 5 points ... Or j’ai fini avec moins d’un point de retard. Le marathon est ma compétition de prédilection... mais la nuit n’a pas été de tout repos car nous devions remplir l’obstacle d’eau et juste avant d’aller dormir, je me suis rendu compte qu’il y avait un souci et nous avons passé toute la nuit à le remplir car je tenais à ce qu’il y ait suffisamment d’eau pour tout le monde. À l’issue du marathon, je comptais quatre points d’avance mais ce n’est pas suffisant pour évacuer la pression car cela me laissait juste une balle et un peu de temps d’avance... mais mon concurrent est passé juste avant moi et est sorti avec une faute, m’offrant ainsi la possibilité de faire une faute supplémentaire. Du coup, je me suis permis de prendre plus de risques et nous avons pris beaucoup de plaisir dans cette épreuve que nous avons finalement remportée pour nous offrir ce quatrième titre consécutif et le 7e titre de Champion de Belgique pour mon poney et moi. J’ai eu la chance de compter sur Laura Jacquemin, ma meilleure amie, comme groom sur le dressage, et sur la maniabilité et mon fidèle partenaire, Jonathan Meuwis, qui ne menait pas cette année puisqu’il se rend à Chablis la semaine prochaine pour y disputer l’une des dernières qualifications pour les attelages belges en vue des Championnats du Monde à un cheval, où j’irai l’encourager samedi prochain. Rubens a 18 ans cette année. Il est encore en pleine forme et nous allons le garder au travail, mais il n’a plus d’objectif particulier. C’est lui qui nous dira quand il en aura marre. Pour le moment, il nous montre encore toute son envie. Je cherche désormais activement un poney capable de le remplacer... mais il a mis la barre tellement haut que cela ne va pas être facile. J’en suis conscient et je sais que de toute façon, il va falloir être patient et prendre du temps », réagira Gilles Pirotte.