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Félicie Bertrand, la passion d'abord

Reportages jeudi 13 septembre 2018 Julien Counet

Dernier épisode de notre trilogie sur l'amazone Félicie Bertrand.

On vous a déjà plusieurs fois vu sur des petits chevaux assez énergiques. C'est comme ça que vous les aimez ?

« Oui, c'est sûr que c'est plus ce qui me convient. Après, je n'ai pas du tout envie de clichés « j'ai une petite alezane chaude, je vais la mettre à Félicie » (rire) … Parce qu'au contraire, je monte Chacco Rouge qui est déjà un peu plus costaud, Balsano qui est quand même un cheval avec une pièce de galop encore justement et j'aime d'autant plus monter correctement des chevaux différents : c'est ça qui est intéressant, je trouve. Effectivement, sur le papier, il y a des petites juments un peu dans le sang, vu comme je suis faite c'est plus facile pour moi après ce que je trouve intéressant c'est d'arriver à en monter plein de différents. »

 La jeune promesse des écuries, l'étalon de 7 ans Bassano de Nantuel (Baloubet du Rouet x Calypso d'Herbiers)

C'est ce qui a toujours animé justement ?

« Oui, c'est ce que je crois mais j'ai déjà l'impression d'en avoir monté tellement : des petits, des grands, des lourds, des chauds, … grâce à mon père, quand je bossais avec lui. Il a 100 chevaux de propriétaires chez lui donc il a un panel de chevaux assez large. Et oui, je crois que c'est toujours ça qui me plait, c'est d'arriver à faire évoluer et à comprendre et à monter plein de chevaux différents mais sans les mettre dans une méthode en fait. C'est d'arriver m'adapter à eux plutôt qu'eux de les mettre dans ma façon de faire. C'est vrai que je dis souvent « je n'ai pas de méthode ». Je n'aime pas les avoir comme ci, comme ça … En fait ce que j'aime c'est d'essayer de les avoir avec moi. Ou en tout cas, moi de me mettre avec eux. C'est plus comme ça que je monte, c'est comme ça que je pense. »

Aujourd'hui, maintenant dans cette montée en puissance, vous avez un entourage qui vous aide ?

« Pas trop non (rires). Ca demande un peu d'organisation parce que j'ai ma fille qui a 10 ans avec moi. Son papa, Axel (ndlr : van Colen), habite un peu loin maintenant et du coup ça demande une organisation en plus du coût. Ce n'est pas tout à fait vrai parce que j'ai des super copines, j'ai mon frère si j'ai besoin également qui se trouve au Pôle à Deauville où il gère le restaurant. Il m'aide beaucoup si j'ai un coup de mou, il vient la chercher, il va s'en occuper. J'ai des super copines : j'ai Mimie qui bosse au Pôle, j'ai la femme de François-Xavier Boudant, la femme de Rudy Cok, on habite tous assez proche les uns des autres donc elles me filent des coups de main, elles vont la chercher à l'école, elles la prennent chez elle, elles la ramènent. C'est assez facile grâce à elles sinon ce ne serait pas facile. Ca demande de l'organisation mais j'y arrive grâce à ça. »

Elle est contente pour sa maman ?

« Oui bien sûr. Elle adore ça. En plus, l'été, elle est en vacances, je l'emmène partout sur les concours, elle adore et je vais dire c'est pratique aussi. »

Chacco Rouge (Chacco Blue x Papillon Rouge) avec sa propriétaire Geneviève Mégret et sa cavalière Félicie.

Et pour travailler, vous avez des gens avec qui vous collaborez pour vous faire avancer ou vous faites vraiment votre route toute seule ?

« Je ne prends pas le temps de faire venir quelqu'un, parce qu'on vit à 100 à l'heure et qu'on ne prend pas le temps de le faire… en tout cas moi, mais il faudrait. Après en concours, mon compagnon Timothée Anciaume me file vraiment un coup de main dès que j'ai besoin. Il est au Paddocks, il connait tous mes chevaux, il me connait bien et je vais dire que l'avoir au paddock c'est vraiment important. Déjà simplement le fait d' avoir quelqu'un à pied… je ne vois pas qui peut se passer d'un regard extérieur en fait. Il connait ma façon de monter ça aide bien. Quand il est là, ça va souvent mieux. »

Pour la suite par contre, le fait d'avoir recommencé avec la famille Mégret, vous n'avez pas eu peur que ça fasse fuir d'autres clients ?

« Si bien sûr. C'est comme quand j'ai commencé à monter chez Christian Hermon. Il y a toujours des gens qui vont dire ou penser que maintenant, il n'y en a plus que pour Clarbec mais je pense qu'il faut juste dire les choses comme elles sont. C'est-à-dire que oui, je monte pour la famille Mégret mais j'ai aussi des chevaux au Pôle. Il faut quand même que les gens le sachent après voilà, c'est des choix mais aujourd'hui je suis tellement contente de vivre ça que même si j'en ai un peu moins à côté ce n'est pas très grave non plus. »

Pour la suite, qu'est-ce qu'on peut espérer ?

« Que ça continue comme ça (rires) ! Que ça continue comme c'est parti ! »

 FIN !